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RETROKIT / SOLFIG R72111 1/72 Automitrailleuse CHARRON Modèle 1906/1914 [2010]
RETROKIT / SOLFIG R72446 Maxim 1ere GM + servants russes [2010]
Produits pour décor Treemendus [2009]
Les thèmes de blindés français sont désormais une habitude chez Retrokit et cette automitrailleuse Charron (Charron Girardot et Voigt) n'est pas pour nous déplaire non plus.
Le moulage en résine verte est aussi habituel maintenant avec des petites pièces souvent délicates à dégrapper et à nettoyer soigneusement avant le montage. La caisse du véhicule est moulée dans la masse et il n'y aura qu'à assembler la tourelle, les 4 roues et les diverses trappes de visite.
Deux options sont proposées pour une configuration 1906/1914 ou bien 1914/1915 puisque les derniers exemplaires semblent avoir participé aux débuts de la Grande Guerre.
Toutes les pièces sont nettoyées avec soin avant de commencer leur assemblage. On peut refermer rapidement la trappe frontale du conducteur, l'option ouverte restant limitée du fait d'une ouverture sur du « plein » et irréaliste au final.
La tourelle est fixée légèrement orientée pour apporter plus de dynamisme au modèle et sa trappe inclinée semi circulaire est également refermée après avoir collé soigneusement en place la belle mitrailleuse Hotchkiss dans sa goulotte de tir. La partie interne est tout de même peinte en noir pour simuler un effet de profondeur légèrement visible par la meurtrière de l'arme.
Les 4 roues doivent être légèrement arrondies par ponçage sur les tranches de pneus représentées un peu trop angulaires. Leur mise en place est relativement simple pour l'arrière mais plus délicate à l'avant dont il faut percer le passage des axes de maintien. Autre problème, la fixation des gardes boue avant dont aucun système d'attache n'est figuré. Il faut ajouter 4 tiges courbées en fil de cuivre pour y recevoir ensuite les demi cercles plats en prenant des repères afin d'obtenir un assemblage aligné au final.
On en profite aussi pour consolider le support du phare lanterne devant le capot par un petit bloc de profilé plastique et en y ajoutant aussi une barre transversale de renfort des barbettes avant si l'on choisit la version 1914/15. Certaines parties ont du être refaites en profilé ou étiré du fait de pièces brisées avant montage.
On n'oubliera pas non plus de figurer le marche pieds d'accès au poste de conduite curieusement oublié par le fabricant. Cet élément est confectionné à partir d'un petit cadre en fil de cuivre mis en forme puis équipé d'une plaque de carte plastique.
Pour finir, il faut aussi coller avec précaution la manivelle de démarrage située dans la calandre tout à l'avant, particularité typique qui faisait tout le charme des véhicules de cette époque.
L'aspect des fenêtres moulées fermées en bas relief n'est pas choquant et tout à fait réaliste puisque celles-ci étaient équipées de volets blindés en configuration de combat. A noter aussi que les 2 longues goulottes de franchissement d'obstacles à monter le long des flancs en position inclinée seront ici utilisées « en opération » dans la saynète finale.
Pour la décoration, les sources historiques de la notice mentionnent la teinte « toile mouillée » pour les Charron françaises, sorte d'ocre clair. Pour ce montage, c'est un véhicule au service de l'Armée Russe du Tsar qui est représenté vers 1914 en pleine période de manœuvres militaires. En effet, quelques Charron auraient été cédées aux Russes dés 1908 avec une teinte de camouflage entièrement en brun chocolat, interprétée ici avec la référence Humbrol 98.
Pas d'insignes apparents de nationalité ou d'unités particulières mais une patine assez prononcée par brossage à sec des surfaces et des arêtes avec de l'ocre clair Humbrol 84 ou 72 et un jus noir transparent pour les détails mécaniques.
Le phare lanterne est maintenu en teinte cuivrée (H 12) alors qu'il pouvait être soit repeint ou bien démonté en combat.
Conclusion :
Encore un modèle particulièrement inédit et original. Il ne manque maintenant que quelques figurines de soldats français de 1914 en pantalons rouges pour l'accompagner…
Maxim 1ere GM + servants russes
Pas moins de 5 soldats russes entièrement équipés de la première guerre mondiale sont fournis avec une mitrailleuse Maxim montée sur un mini chariot Sokolov typique de ce pays.
Aucune indication de peinture mais la documentation sur le sujet devrait être relativement abordable.
Comme à l'habitude maintenant chez cet artisan, le niveau de fabrication et de réalisme des poses reste excellent et ne se discute plus.
Ce set ne pouvait pas mieux tomber pour accompagner notre automitrailleuse Charron étudiée plus haut.
Chaque figure est assemblée en fonction des pièces prévues donc attention à ne pas tout mélanger en cours de route !
Le tout est ensuite nettoyé avec soin de toute trace de moulage avant la phase de peinture. La teinte de base des uniformes se compose d'ocre clair Humbrol 84 pour les vestes et d'ocre jaune H 225 pour les pantalons, les casquettes et les ponchos en bandoulière. Les bottes et la visière de casquettes sont en noir satiné H 85 et les harnachements (ceinturons et sacoches) en brun cuir H 160 ou H 133.
Chaque figure reçoit ensuite après séchage complet un jus brun foncé transparent pour souligner les creux des plis de vêtements et les traits de chaque visage puis un brossage à sec général en blanc cassé.
Un petit insigne en blanc, rouge et noir est présent sur la partie frontale des casquettes et sur les pattes d'épaulettes.
Pour les besoins de la saynète, un 6ème personnage (officier armé d'un sabre provenant d'une boite HAT) est ajouté avec la même décoration.
La mitrailleuse Maxim est légèrement orientée sur son chariot. Outre les 2 caisses de munitions prévues, il faut compléter l'ensemble par un boîtier chargeur (réalisé à l'aide d'une pièce de rabiot et en Scratch) non fourni et d'une bande de cartouches (bandelette adhésive aluminium peinte en doré H 16). La culasse de l'arme est en Gun Metal H 53 avec une mire ajoutée en profilé plastique. Toute la partie avant depuis le bouclier et le chariot sont en vert jaunâtre H 150.
Conclusion : Une fois de plus, c'est un thème 14 - 18 particulièrement original et rarement abordé pour notre plus grand plaisir.
La saynète :
La mise en scène représente notre automitrailleuse Charron en train de franchir une dénivellation de terrain à l'aide de ses goulottes de passage. Ces 2 pièces doivent être complétées par un cadre (tiges et profilés Evergreen) puis glissées sous les roues avant de la maquette.
Le socle est constitué de légers reliefs en carton « Plume » découpés puis recouverts de « Roche liquide » (Prince August) pour modeler le terrain.
Avant le séchage complet de cette matière, il faut disperser du flocage et de la terre fine (Produits Treemendus) à l'aide d'une petite cuillère pour pouvoir doser les quantités tout en y insérant aussi les éléments de la maquette et les personnages.
Pour finir, quelques finitions au pinceau fin sont nécessaires pour maculer de boue les bottes des figurines et les roues du blindé.
Les produits TREEMENDUS :
Cette analyse nous permet ici de présenter un échantillonnage de produits nouveaux destinés à la préparation de décors (dioramas ou circuits ferroviaires). L'artisan britannique Treemendus nous propose maintenant divers flocages de teintes et de grammage différents, notamment de la poudre brune particulièrement fine simulant à la perfection des effets de terre labourée ou de la boue, très réaliste pour des représentations à petites échelles.
Le set contient aussi un gros flacon de colle liquide blanche assez économique qui devient transparente après séchage. 2 embouts sont fournis pour une pose au goutte à goutte ou bien par vaporisation par simple pression. Cette colle permet en particulier de s'infiltrer rapidement dans le terrain et de fixer par séchage (24 heures au total) toutes sortes de flocages en surface.
Ici, les figurines ont été directement incrustées dans les reliefs du terrain avec un renforcement de collage en utilisant ce produit spécifique. Le procédé est identique pour le petit arbre et la mitrailleuse.
Quelques projections de terre ont été aussi ajoutées sur les roues et les flancs du blindé par ce procédé simple de mise en œuvre.
Le sachet présente en outre une portion d'herbes hautes à teinter (déjà étudiée voir le montage du M50 Ontos et du Nakajima ki 43 « Oscar ») et une section de natte torsadée brune mais d'une utilisation encore mystérieuse.
Conclusion :
Ce montage permet d'obtenir encore et toujours des thèmes originaux et fort bien traités de la part de Retrokit. L'utilisation des produits Treemendus permet de plus des mises en situation particulièrement réalistes et rapides d'exécution.
Alors pourquoi s'en priver ?...
Texte et montage : Alain Bernhard.
Remerciements à Retrokit pour les kits présentés ici.
With all best thanks to Treemendus for the natural elements presented in this diorama
(c) A. Bernhard / Modelstories 2010
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