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1/72 Avro Lancaster SAR MR 7 conversion sur base B Mk1 / MkIII REVELL [2008]
Cette toute dernière référence est digne des dernières productions du fabricant outre Rhin et qui, il faut bien le dire, concurrence et même surclasse le modèle Hasegawa monté ici-même . Avec un moulage propre, une gravure fine et précise, des pièces vitrées très limpides et des pièces en option à profusion, voici donc une occasion d'extrapoler une machine aux couleurs nationales du SAR basée en Algérie vers 1959 en utilisant pour cela la superbe planche de décalques Xtradecal consacrée aux Lancaster de l'après guerre.
Comme c'est souvent le cas, la conversion d'un appareil français nécessite de l'attention quant à la version choisie en fonction de la documentation et des pièces à modifier. Ici, la boite Revell contient pratiquement toutes les options désirées (Hélices, obturation de tourelle dorsale, bulle du nez, vitres latérales du cockpit, radar ventral…).
Sur les demi carlingues, les rangées de petits hublots doivent être bouchées en collant simplement les pièces en place suivi d'un masticage total à la colle cyanoacrylate par l'extérieur puis d'un ponçage soigneux en évitant les risques de méplats accidentels des surfaces traitées. Ne sont conservées que les 2 fenêtres situées en arrière du cockpit.
Ensuite, les 2 fenêtres situées à l'arrière du fuselage et qui correspondent à la porte d'évacuation (déjà gravée) sont repérées puis percées. Leurs vitrages seront simulés ensuite avec du Scotch transparent fixé de l'extérieur avec 1 mm de marge.
Le cockpit, déjà bien équipé, est complété par un second volant « double commandes » (photodécoupe et étiré) comme sur bons nombres de Lancaster français. Et pour finir, le volant de Trim coté droit du siège pilote, les palonniers (curieusement oubliés par Revell) fixés derrière la planche de bord, le bloc manettes de la console centrale du pilote, les divers harnais des sièges, le strapontin repliable sur la paroi droite du poste de pilotage et le système d'articulation de la plaque dorsale du pilote (étiré fin). La teinte intérieure est bi chrome (vert anglais Humbrol 78 pour la cloison du navigateur et les 2 tiers du fuselage arrière ; noir pour le poste avant et le cockpit). Les tablettes sont en bois satiné et les harnais en bleu moyen. On peut aussi utiliser les décalques de la boite, à grand renfort d'assouplissant, pour l'instrumentation des panneaux de commandes.
Les ajustages du gros œuvre sont remarquables et le mastic sera inutile ici avec un système astucieux pour le longeron central de la voilure.
Si l'on désire figurer les 2 moteurs ouverts comme le propose Revell en option, il faut ouvrir les capots préalablement gravés de l'intérieur pour faciliter la découpe. Les moteurs fournis sont corrects et sont munis de leurs bâtis respectifs mais les puristes y ajouteront les compléments de câblages et autres détails mécaniques.
Les puits du train d'atterrissage sont très bien représentés et présentent un assemblage sans faille si ce n'est un arasage des sommets de chaque croisillon en surface pour pouvoir ensuite y encastrer les fuseaux moteurs. La teinte interne est noir brossé à sec à l'aluminium.
Pour cette version spécifique du SAR, il faut savoir que les dérives étaient en fait identiques à celles d'un Avro Lincoln avec les courbes inférieures moins arrondies et le compensateur continuant jusqu'en bas. Un détail bien visible sur les photos d'époque. Aussi, les pièces Revell sont découpées puis reprises à la carte plastique épaisse et mastiquées à la colle cyanoacrylate. Tout est ensuite poncé et aminci vers l'arrière à la meule électrique en respectant la nouvelle forme désirée.
La tourelle dorsale est supprimée et bouchée avec la pièce optionnelle n° 60 heureusement présente sur les grappes. Le radar ventral est également fourni avec sa parabole et sa bulle vitrée.
Enfin l'éjecteur arrière (non fourni) provient du modèle Hasegawa et s'insère à la perfection sur l'extrémité du fuselage.
Le train d'atterrissage est superbe mais les roues sont totalement erronées et trop basiques avec un profil de pneumatiques trop « carré ». Pour les remplacer, et à défaut des belles pièces en résine du défunt fabricant Paragon, on peut utiliser celles d'une boite Airfix, assez fidèles à la réalité et sur lesquelles il faut graver à la meule les rainures frontales.
Le montage complet des tourelles est aisé mais tout l'armement doit être omis pour cette version.
Du lot d'antennes fourni, il ne subsiste que la pièce n° 127. Enfin, la soute à bombes, dont tout le système d'arrimage semblait conservé, était souvent en position ouverte au sol pour aérer l'appareil.
L'avion est entièrement en bleu marine Humbrol 104 poli et lustré ensuite sur le dessus avec un chiffon spécial pour ébéniste. Tout l'intrados reçoit une couche de verni satiné pour simuler des surfaces moins altérées par les conditions climatiques car non exposées aux rayons solaires.
Les parements jaunes de la voilure et des dérives sont en jaune vif Humbrol 69 brillant puis traités au verni mat après la pose des décalques. Les bandes du fuselage proviennent de découpes taillées aux bonnes dimensions à l'aide d'une planche Carpena (Ref 100-13).
Les divers numéros et cocardes de la planche Xtradecals (Ref X72061) et au rendu satiné sont très belles et réagissent fort bien à l'assouplissant.
Pour finir, 3 antennes fouet complètent le modèle sur le dessus du fuselage.
Conclusion :
N'ayons pas peur de le constater, voici LE meilleur Lancaster au 1/72ème à ce jour, exception faite du problème regrettable des roues. Un modèle attrayant pour les débutants désireux d'aborder les multi moteurs.
Maquette fabriquée en Pologne
Remerciements à Revell pour la fourniture du modèle présenté ici.
(c) Alain Bernhard. / Modelstories 2008.
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