SNECMA AP 507E intercepteur de haute altitude Scratch 1/72
L'AILE
SNECMA AP 507E intercepteur de haute altitude Scratch 1/72
Inspiré par le plan paru dans l'ouvrage de Jean Cuny « les avions de combat français 1944-1960 » volume II je me suis lancé dans la réalisation de ce qui aurait pu être la version opérationnelle du C-450 Coléoptère (lire BTZ-SNECMA Coléoptère / Hanneton) équipée d'un statoréacteur. Une fois le plan agrandi au 1/72, il y a une phase de réflexion visant à concevoir la maquette sur le papier après quoi on peut passer à la construction . Certains aspects ont été volontairement simplifiés en particulier le cockpit dont les hublots ont été représentés par du décalque transparent peint en « smoke » X-19 Tamiya. La tuyère du statoréacteur manque aussi un peu de profondeur car le fond du tube utilisé pour construire l'aile annulaire a été conservé au bénéfice de la solidité de la maquette (ce d'autant que l'appareil étant un tail-sitter ce petit défaut n'est guère apparent. N'ayant pu trouver de missiles adéquat , j'ai monté des réservoirs supplémentaires aux deux points d'emport, présumant même que dans un emploi en temps de paix ces réservoirs auraient été à poste fixe compte tenu de la voracité du statoréacteur! Ceci présentait donc l'avantage supplémentaire de pouvoir leur donner une décoration colorée, ce qui n'était pas de refus sur une machine autrement entièrement aluminium (matt aluminium en bombe Tamiya) Bien que non figuré sur le dessin j'ai rajouté un tube Pitot et par contre je n'ai pas monté de moustaches (figurées en pointillés chez Cuny) compte tenu que d'autres sources indiquaient que pour des appareils supersoniques (l'AP 507 était censé atteindre Mach 3 à 30000 m!) les moustaches n'étaient pas adéquates.
Conclusion : comme souvent il y a eu des périodes un peu « lassantes » (ponçage et re-ponçage de l'aile annulaire) mais la découpe en trois éléments du modèle permettait de briser la lassitude en travaillant sur un autre élément. En final un modèle très original , qui ira se positionner aux côtés du démonstrateur C450 (qui lui a volé) (vous pouvez en lire le montage ici : SNECMA C450 Coléoptère ) pour illustrer une époque où l'aéronautique française savait se montrer créative.
PS : il serait difficile faute d'un niveau de détails suffisant de créer un AP507E au 1/40 pour tenir compagnie au Coléoptère Heller au 1/40 (SNECMA C450 Coléoptère ) !!!
Tout commence comme cela : un tube de Vitamine C sur lequel ont été collés des anneaux de carte plastique pour donner la forme générale de l'aile annulaire (à droite) , un petit récipient à la forme adéquate pour l'entrée d'air du statoréacteur et un autre élément (pièce de dînette peut-être?) pour l'entrée d'air du réacteur.
De nombreuses petites bandelettes d'Evergreen ont été collées sur le tube de Vitamine C (il y a deux couches de bandelettes… non ce n'est pas une momie égyptienne!)
Après c'est mastiquage , ponçage ...la phase pas marrante...
LE FUSELAGE
Le nez provient d'un réservoir supplémentaire (Airfix mais de quel modèle?) sur lequel a été collé d'abord une bandelette Evergreen (B), puis une fine feuille de carte plastique figurant le piège à couche limite (A).
À l'intérieur de l'aile trois segments d'Evergreen servent de butée sur laquelle reposera la partie avant .
La partie centrale du fuselage est formée en 4 éléments :
le petit récipient transparent qui est juste coupé à la bonne longueur le tube rose qui constitue la prise d'air du réacteur, découpé sous le bon angle, affiné par l'intérieur et dont une marque d'injection doit être comblée Le dessus de la prise d'air en carte plastique Un tube Evergreen pour l'arrière du cockpit. Il importe de veiller à ce que le nez s'emboîte bien à ce niveau
A : la position des empennages est marquée B : la tuyère du statoréacteur est modelée avec du mastic deux composants C : la tuyère du turboréacteur est récupérée dans la boîte à rabiot : il doit s'agir ici d'un capot de Beaver Airfix
On essaie l'emboîtage du nez dans le fuselage
Les 3 éléments emboîtés ont reçu une première couche de peinture qui permet de repérer les défauts
Les poutres supportant les trains d'atterrissage sont positionnées, collées, mastiquées et mises en forme (encore de longues heures de ponçage ...oui oui !)
Ajout de détails sur l'avant du fuselage : (A) bras de fixation du fuselage à aile réalisés en carte plastique, (B)piège à couche limite de l'entrée d'air statoréacteur (gravée), ( C) tube Pitot
Pour obtenir 4 empennages identiques, une fois la forme générale découpée, j'ai joint les pièces par une goutte de colle cyanoacrylate. Ponçage de mise en forme définitive et il ne reste plus qu'à séparer par un petit choc ...et à mettre en forme aérodynamique par ponçage du bord de fuite et du bord d'attaque
Autre vue de la gravure (A) et (B) périscope de visée du pilote.
Çà commence à prendre forme !
Le fuselage est complet ! Les roulettes proviennent d'un ancien kit Toko au 1/288 !
Faute d'avoir pu trouver des missiles appropriés j'ai mis des réservoirs...et encore ceux-ci sont-ils un peu courts par rapport au plan ! Les points d'encrage sont réalisés en carte plastique et la fixation réelle reliant le pylône et le réservoir provient de segments de trombones de bureau ! La pâte à modeler rose permet de maintenir les morceaux de trombone durant le séchage
Mise en place des empennages et des tubes Contrail figurant le haut des jambes d'atterrisseurs.
Les réservoirs sont enfin montés. Grâce aux « trombones » ils sont détachables ce qui facilite la peinture.
Tout cela ayant un furieux air « Blake et Mortimer-esque » je n'ai pas appliqué la moindre patine sur le modèle ….