|
MODELMA-Bruxelles
C'est au Palais des expositions du Heisel qu'a eu lieu du 17 au 19 mars le Salon du modélisme et de la maquette. Soutenu par une importante campagne médiatique et jumelé avec le salon CREATIVA consacré aux activités de loisir, ce double événement a attiré une foule de curieux venus en famille. La "nocturne" du vendredi 17 a également connu un fort afflux de visiteurs.
Le salon du modélisme a rapidement drainé les petits ... et les papas!
Occupant un Palais entier, MODELMA présentait un vaste panorama de toutes les activités liées au monde de la miniature et réussit un bel équilibre entre événementiel et souci du raffinement. Le monde de la radio-commande a assuré l'animation, avec de superbes démonstrations, courses de voitures et chorégraphies aériennes en formation sur musique tendance.
Plus d'un club de modélisme radio-commandé a surpris en présentant des oeuvres si soignées qu'elles rejoignaient bel et bien les critères du maquettisme pur et dur. Quelques oeuvres sortaient réellement du lot. Sur le stand de ce club de navi-modélisme on pouvait admirer, outre des maquettes de bateau d'un niveau peu commun, de superbes sous-marins radio-commandés, et les jolies chaudières aux cuivres bien astiqués des adeptes de la machine à vapeur, spécialité "noble" des modèles navigants.
Le club d'archéologie navale défendait le particularisme du "modèle d'arsenal" en exposant des études de poupe entièrement sculptées en bois dans le respect des règles anciennes.
Une très belle maquette de foire, illuminée et animée suscita beaucoup d'intérêt.
Le club Mini-Maxi a présenté d'extraordinaires poids lourds à l'échelles 1/4, réalisés tout en métal, et parfaitement fonctionnels. Un de ces semi-remorques pas si petits fut mis à la tâche et tracta sans complexe son chargement d'enfant ravis à travers le salon. Il a tout d'un grand! Le léopard poseur de pont, à lui seul, valait le déplacement. Un modèle unique, créé de toute pièces, qui de l'aveu de son créateur, pèse... 650 kg! Le convoi complet dépasse la tonne et demie.
Le temps d'avaler l'information, on reprend son souffle on allant voir la gare routière des poids lourds et véhicules utilitaires radio-commandés qui semblent soudain devenus raisonnables par comparaison. Mais à peine revenu de sa surprise, on découvre une reconstitution pour le moins ambitieuse de la bataille de Waterloo, au 1/72e, un diorama aussi long que le bassin de navi-modélisme.
Pour clore le chapitre du gigantisme, l'extrémité du palais est occupé par un magnifique raptor grandeur nature. Découvrir leur idole dinosaure en vrai est un choc pour les bambins qui cherchent rapidement refuge dans les bras de leur maman!
Partout, un effort important est consenti pour améliorer les relations publiques et les ateliers pour les jeunes se multiplient, comme à l'intéressant "Rocket Camp" qui déploie toute une palette de modèles de construction amateur, depuis la fusée à eau jusqu'à l'engin chargé d'électronique sophistiquée qui redescend au bout d'un parachute après le tir. Les enfants peuvent fabriquer sur le stand divers modèles réduits delta et profilés de mousse ou de polystyrène qu'ils lancent pour comprendre par l'expérience les principes du vol. Partout on pousse les enfants à mettre la main à la pâte pour éveiller leur intérêt. Le défaitisme devant la domination des jeux vidéos n'est plus de mise.
Les nouvelles technologies ont fait irruption dans plus d'un stand, et on propose des engins radio-commandés d'un prix si bas qu'on en reste pantois, des planeurs réalisés en matériaux "à mémoire" indéformables présentés comme presque indestructibles, de petites mécaniques mobiles à huile, à ressort ou à vapeur sont proposées comme de petits bijoux alternatifs à collectionner.
Le "Tank Museum" a envoyé une délégation, qui exhibe sur son stand une jeep complètement équipée, les animateurs de l'attraction étant en uniforme d'époque.
Les fameux robots japonais danseurs font ici leurs premières apparitions. Tamiya propose sur sa table de jeu un robo-raptor radio-commandé réactif qui frétille et rugit quand on le chatouille, un buste de chimpanzé reproduisant diverses expressions faciales, un robot joueur.
La spécialité du maquettisme plastique bénéficiait d'un très bel aménagement, avec un important îlot articulé autour d'un vrai Fouga Magister. Le "Make and Take" est organisé grâce au soutien de magasins spécialisés bruxellois et d'une grande marque de kits. Il se trouve au centre de l'îlot et place d'emblée les jeunes candidats au cœur de la ruche maquettiste ou les démonstrations battent leur plein. Niché contre l'aile du Fouga, l'artisan JP Product pouvait difficilement être plus près de son sujet! Il présentait en vitrine ses nouveautés: pilotes et sièges en résine, mais aussi une tuyère de réacteur Atar détaillée pour Mirage, des véhicules "Soft Skin" américains au 1/72e, Pick Up Chevy et le Dodge Utility.
Il y avait plus de sujets civils que de coutume, ce qui n'est pas un mal. Quelques sujets de science-fiction, toujours présentés par les mêmes irréductibles, prouvèrent que la cote du X-Wing est toujours au plus haut auprès des jeunes, même presque trente ans après la sortie du premier film de la série "Star Wars".
Une maquette de robot fantaisie, présentée comme entièrement réalisée avec des objets de plastique de récupération, lesquels étaient présentés bruts à côté du modèle terminé, permit à beaucoup de badauds de découvrir la nature du "scratch" et suscita une vive curiosité.
Afin de se détendre avant de finir le tour du salon, on pouvait encore admirer au stand Lego toute une ville de ce célèbre univers de la petite brique une plastique. Un y en avait une vraie montagne, mais aussi, cerise sur le gâteau, des bustes caricaturés, toujours en Lego, d'hommes politiques et de célébrités nationales. De quoi satisfaire l'esprit farceur des bruxellois!
© Patrick Laurensis / Modelstories 2006
|
|
