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TRUCS & ASTUCES :  Le choix de la première maquette

Le choix de la première maquette que vous allez faire  est important car il conditionnera probablement le plaisir que vous y prendrez et donc votre envie d'en faire d'autres.

Commencez par vous poser la question :

Pourquoi faire une maquette ?
Les réponses peuvent être multiples mais peuvent se résumer en finale à deux options :

  • l'envie de faire un modèle unique pour soi ou pour offrir
  • Le début d'une collection.

Dans le premier cas pas de problème mais si c'est pour offrir vous devrez aussi prendre en compte dans votre choix les possibilités de mise en valeur (socle, vitrine) et la taille de l'objet terminé dont vous ne voudriez pas qu'elle fasse dérisoire.

Dans le second cas , la taille devient  au contraire un problème car vous devrez prendre en compte l'échelle constante (de manière à pouvoir comparer entre eux les divers modèles de votre collection) et en ce cas vous devrez dans votre choix étudier les bornes c'est à dire les modèles les plus petits et les plus grands que vous espérez mettre dans votre collection. C'est là qu'intervient la notion d'échelle.

Globalement l'échelle c'est « combien de fois plus petit que l'objet réel »  est la maquette .
Sachez que certains sujets sont associés à des échelles standard : pour les avions militaires par exemple c'est le 1/200; 1/144; 1/100; 1/72; 1/48; 1/32; 1/24.

Ne vous fiez pas trop aux « indices de difficulté » indiqués par les fabricants : ils sont  quasiment uniquement fonction du nombre de pièces ce qui est plus une mesure du volume de travail (donc le temps que çà vous prendra) que de difficulté réelle.

Par contre le conseil ultime serait :
faites une maquette d'un sujet qui vous plait , les difficultés vous paraîtront plus « douces » et si possible faites une maquette d'un sujet que vous connaissez cela vous aidera à anticiper et à déjouer ces difficultés (la familiarité est un facteur important d'amoindrissement des difficultés)

Ci-dessous vous trouverez quelques un des principaux types de sujets avec leurs difficultés ou avantages soulignés

© modelstories, 2001.

Des questions ? Des remarques ? Des suggestions ?N'hésitez pas à en faire part à l'auteur .

On trouve à peu près tous les sujets en maquette : engins de films, dinosaures, avions modernes; figurines antiques; animaux; avions anciens; robots de fiction; voitures anciennes et modernes; engins spatiaux; navires de guerre et marchands; locomotives, protypes expérimentaux; hélicoptères; sujets scientifiques; blindés; super-héros; avions de ligne sont illustrés ci-dessus mais aussi motos; figurines de charme ou fantastiques, monstres, sous-marins, dirigeables, machines-outils; modèles anatomiques; moteurs; etc…
Par contre n'oubliez pas que la production de maquettes , leur diffusion dans les trois grands circuits (magasins de jouets, magasins spécialisés, supermarchés) obéissent d'abord à des impératifs économiques . Si vous allez dans le magasin en bas de chez vous vous avez plus de chance d'y trouver des produits « best-sellers » genre char « Tigre », avions « Rafale » ou « Airbus » , voitures de rallye en course dans le dernier (ou futur) Paris Dakar , que des sujets plus biscornus comme le télescope du mont Palomar; la moto de Fonzie (de « Happy days ») , le prototype expérimental « Coléoptère » (France 1960) : parfois débusquer  le modèle rare est déjà le premier plaisir avant le montage !

Ceci est une maquette d'hélicoptère  (au 1/72) typique : elle présente à peu près les mêmes difficultés d'une maquette d'avion  telles que :

  • problème d'assise symétrique (ne pas avoir de trains d'atterrissage de guingois , ne pas avoir une aile ou un empennage plus haut que l'autre….
  • Nombreux détails intérieurs (c'était moins vrai autrefois mais aujourd'hui toutes les maquettes récentes sont dotés de détails du cockpit, des logements de train d'atterrissage qu'il faut peindre avant assemblage) : ici toutes les pièces dans le groupe A sont des détails du cockpit.
A ces aspects l'hélicoptère en rajoute d'autres comme
  • la complexité des pièces figurant le rotor qui sont à la fois fines et fragiles
  • L'importance des parties vitrées qu'il faut faire attention à ne pas tacher de colle ou de peinture (les coller à la colle à bois qui n'attaque pas le plastique) (pièces B)

Les maquettes d'avions de ligne ont de grandes surfaces peintes en blanc ou d'en d'autres couleurs brillantes ce qui les rapproche des maquettes de véhicules civils . De plus les ailes sont souvent avec un fini métallique ce qui est également source de difficultés potentielles.

Les pièces de la maquette ci-dessus : bien que moulé en blanc il est conseillé de le peindre et le blanc brillant est l'une des couleurs les plus difficiles à appliquer qui soit . Quasiment impossible à faire au pinceau . Vous aurez donc recours à une bombe aérosol . Vous pouvez utiliser des bombes aérosol pour repeindre les vraies voitures mais attention certaines de ces peintures attaquent le plastique.  Notez aussi l'importance des décalques : une autre technique à maîtriser !

Les pièces d'une maquette dite « short run » : non seulement les pièces en plastique sont moins sophistiquées que celles d'un kit normal mais ces maquettes utilisent différent matériaux qui nécessitent chacun des techniques particulières ici en A des pièces en résine , en B des pièces en « photodécoupe »  (c'est à dire en un métal comme le cuivre qui peut être gravé à l'acide pour obtenir des détails unltra-fins) et en C les verrières en thermoformé : le fabricant  est tellement conscient de la difficulté de cette matière (en effet il faut découper la pièce avant de pouvoir l'utiliser) qu'il en fournit deux au cas où le maquettiste raterait son premier coup.

Les maquettes d'engins spatiaux sont particulières car les vrais sujets sont construits à partir d'éléments modulaires : il n'est donc pas rare de trouver dans une boite de maquette plusieurs grappes identiques avec des pièces à utiliser ou à ne pas utiliser suivant le module construit. Il y a aussi beaucoup de peinture blanche à prévoir et la présentation est parfois une difficulté car la maquette doit résister à la pesanteur , ce à quoi le modèle réel n'est pas exposé ! Ici le fabricant fourni des socles (noir à droite).

Les maquettes de voitures modernes surtout les modèles de rallye regroupent les difficultés suivantes :

  • peinture brillante , parfois métallisée
  • Larges pièces vitrées (ici en A)
  • Larges planches de décalques avec des motifs complexes pour se conformer aux courbes de la voiture (B)

Maquette de blindé au 1/76 : les maquettes de véhicules militaires en petite échelle ne sont pas vraiment plus simples à construire que les plus gros modèles au 1/35 :
- la caisse est souvent en panneaux séparés (pièces A) ce qui oblige à une grande attention lors de la construction pour que tout soit bien « d'équerre » alors que au 1/35 c'est généralement une pièce unique garantissant une parfaite construction. Par ailleurs de nombreuses pièces telles que phares, roues tendeuses, mitrailleuses sont extrêmement fines et fragiles à cette échelle obligeant à travailler avec des brucelles . Le découpage des pièces est souvent similaire au 1/35 et au 1/76 donc la maquette à l'échelle la plus grande se retrouve à être finalement plus facile à assembler  que sa petite sœur pour une simple raison de taille des pièces (ce n'est pas aussi flagrant  pour les avions dont le niveau de détail et de complexité croit plus vite que l'augmentation de taille dûe à une échelle plus grande : un avion au 1/48 n'a pas tant « des pièces plus grosses » qu'un avion au 1/72 que « plus de petites pièces ».

Etant moi-même peu familier avec la navigation maritime , je suis assez décontenancé  par les pièces d'une maquette de navire que j'ai du mal à identifier . C'est pourquoi ce type de modèle me paraît plus complexe. Toutefois deux difficultés sont spécifiques aux navires : les haubans et les échelles très petites (1/350 à 1/1200) qui ont pour conséquence des pièces petites mais malgré cela parfois grossières car pas assez fines. Les voiliers sont à des échelles « à taille humaine » allant du 1/50 au 1/150 qui évitent un peu cet écueil .

Les maquettes de fiction se traitent comme les maquettes d'objets réels auquelles elles sont apparentées (c'est à dire que la Batmobile se traite comme une Ford « normale », le « Thunderbird 2 » comme un gros avion de transport militaire et un « Croiseur Klingon » comme un « panzer ») sauf les robots qui se caractérisent par de nombreuses pièces mobiles pour  lesquelles le fabricant fourni généralement des joints en polyéthylène (dans le coin sup^érieur gauche de la photo.  Ce n'est pas spécialement complexe si l'on est soigneux avec la colle . Par contre cela multiplie les sous-ensembles ce qui peut faire croire à une apparente complexité.