REVELL 03866 1/72 Sea Vixen FAW 2 |
REVELL 03866 1/72 Sea Vixen FAW 2 [2021]
Un Sea Vixen au 1/72 est toujours la bienvenue même si cette édition Revell n’est autre que le récent modèle de chez Cyber Hobby, branche parallèle du fabricant Dragon de HongKong. Le moulage est très propre et fin pour la gravure générale en creux et le niveau de détails est très « accrocheur » pour du 1/72. Des pièces optionnelles permettent de présenter l’engin avec ses ailes repliées en condition embarquée ou bien déployées. Question armement, nous avons toutes les charges possibles sous voilure avec missiles, lances roquettes et réservoirs auxiliaires. 2 livrées sont proposées avec le schéma réglementaire de la Royal Navy en Dark Sea Grey dessus et en blanc sous les intrados. La belle planche de décalques contient de beaux insignes d’unités (le poing ailé et la sorcière sur clair de Lune) et les stencils techniques génériques.
Montage :
Pour introduire ce montage, l’avion sera représenté ici « Out of Order » (Hors service) à l’état d’abandon pour un exercice de patine aux pinceaux. Plusieurs photos existent montrant quelques exemplaires en l’état dans la campagne anglaise…
Les postes d’équipage sont corrects avec un aménagement générique mais suffisant avec une peinture en gris sombre Humbrol 67, notamment pour le compartiment du radariste totalement noyé dans la carlingue. On pourra ajouter des palonniers en Scratch pour le pilote, curieusement oubliés. Les harnais des sièges peuvent être directement peints en ocre clair sur leur représentation en bas relief. Les coussins sont en olive clair. On termine ces intérieurs avec toute l’instrumentation des tableaux de commandes fournie en décalques. En revanche, les consoles latérales du pilote doivent être rendues avec des touches de peinture.
On passe ensuite au montage du corps central du modèle en 2 demi pièces qui incluent aussi les bases de la voilure principale. Le système d’assemblage des prises d’air frontales est assez astucieux, de même que les sorties de tuyères des 2 réacteurs. En revanche, le gros bémol de ce modèle demeure au niveau de la trappe de l’aérofrein ventral qui curieusement n’est pas cloisonnée… (Dans la réalité, un caisson fermé et nervuré existe bien à cet endroit…). Les plus pointilleux s’amuseront à refaire ce caisson en carte plastique. Il faut aussi ne pas oublier d’emboiter par l’intérieur le fond du puits de train avant et ceux des puits principaux dans la voilure avec des ajustages assez exemplaires. Avant de refermer le fuselage, il faut percer les emplacements de collage des râteliers de charges sous la voilure, les trous étant amorcés en faces intérieures. On n’oubliera pas non plus la pose du petit vitrage droit du radariste que l’on peut facilement positionner à blanc et coller par capillarité à la colle fluide Tamiya. Il ne reste qu’à insérer le bloc des postes d’équipage avant de refermer le tout. Quelques jointures récalcitrantes sont constatées sur les raccords de la partie avant. Avant de refermer le nez, il faut lester la pièce de pointe avant et l’avant du fuselage… par précautions. Cette étape s’achève avec la fermeture arrière des sorties de tuyères. C’est à ce moment là qu’il faut choisir l’option des ailes repliées ou non, les grappes contiennent les cloisons internes des séparations et les pivots de levage. Dans le cas de la voilure totalement déployée, on se contente de fermer les demi ailes mobiles en y insérant le système simple de fixation (pièces B40 et B46). On prépare aussi toute la partie arrière des poutres et de l’empennage central. Les gouvernails séparés ne seront collés braqués qu’en fin de montage. Quelques joints de raccords fuselage/poutres doivent être finement arasés avant la pose des renforts de surfaces (E1 E3 E2 et E4). Les 2 gros volets de voilure peuvent être collés braqués aussi de façon réaliste avec 2 positions possibles décalés vers l’arrière ou non. Pour l’aérofrein ventral ouvert, il y a 2 vérins optionnels pour en varier l’état d’ouverture… malgré cela, la pièce la plus courte C16 doit être raccourcie pour éviter à la trappe de trainer au sol… Pour cette présentation particulière au sol, la petite trappe C22 est collée en position ouverte comme le montre quelques photos d’appareils hors service. Pas de commentaires particuliers pour les trains d’atterrissage si ce n’est que le système de rétraction (C28 et C38) n’est pas facile à positionner… on peut aussi compléter chaque jambe avec quelques boulonnages en rondelles de profilé Evergreen. Toutes ces trappes sont en gris clair Humbrol 166 satiné. A noter aussi que les 2 trappes intérieures (B1 et B2) peuvent être représentées à demi ouvertes pour cette configuration « épave ». Idem pour la crosse d’appontage sous l’arrière du fuselage mais au collage plutôt fragile. Il ne reste que les roues à coller en place et les 6 râteliers de charges sous voilure sur lesquels on complète un petit rail de maintien de charge en profilé Evergreen. Le modèle sera évidemment présenté désarmé. Avant de refermer les 2 pièces vitrées de la verrière, on ajoute un collimateur incomplet en Scratch sur l’encoche du tableau de bord du pilote ainsi que les poignées d’éjection des sièges (en fil de cuivre mis en forme et peint en jaune et noir). On termine la phase montage avec les dernières pièces secondaires comme les cloisons de bords d’attaque de la voilure (C17), les 2 Pitots C14, la perche de ravitaillement et la trappe vitrée du radariste.
Décoration :
C’est à partir de l’inspiration d’une photo d’un appareil hors service à l’abandon et portant la même livrée du 890 NAS (Sorcière) que le travail de peinture a été élaboré. Les intrados reçoivent d’abord un fond en apprêt blanc à l’aérosol Tamiya puis au pinceau en blanc cassé Humbrol 147. Toutes les parties supérieures sont représentées en peinture défraîchie avec un fond en gris bleuté moyen Humbrol 145 avec des reprises de gravures et de joints en gris plus foncé H 27. Même couleur 27 pour les bords d’attaque de la voilure inférieure laissées à l’état « plus neuf » par un effet de dégradés aux jus et par délimitations nettes à la bande cache adhésive près du blanc. La patine générale supérieure la plus usée est élaborée avec des jus successifs aux pinceaux doux et larges en gris pâle en jouant sur des transparences très légères et obtenir ainsi un Dark Sea Grey « Faded » au final. Dernier point concernant les pièces vitrées qui doivent aussi être altérées par les intempéries avec un voile transparent et terne en gris pâle au pinceau doux. Même traitement pour les décalques des parties supérieures et les marquages techniques rouges dorsaux à altérer par petites touches d’écaillage au pinceau fin en gris H 145. Pour finir, quelques parties inférieures sous l’avion (nez et roues du train) sont brossées à sec en vert pâle pou simuler un léger rendu d’effets de mousse végétale venant de l’humidité du sol. A noter enfin le doute de l’utilité du décalque n°30 noir opaque destiné à couvrir la trappe vitrée du radariste…
Conclusion :
Un beau modèle de Sea Vixen malgré les quelques oublis curieux mentionnés (cloison de l’aérofrein…) mais qui comblera les amateurs de « l’esthétique britannique » et de saynètes sur porte avions.
Remerciements à Revell pour la fourniture du kit présenté ici
Texte et montage : Alain BERNHARD
© Alain Bernhard / Modelstories 2021 |