AZUR FR0042 1/72 Martin B-10 export WH-2 / WAA

AZUR FR0042 1/72 Martin B-10 export WH-2 / WAA [2021]

 

Seconde boite de ce curieux bimoteur avec 2 livrées d’exportation assez originales : un néerlandais à Singapour en Décembre 1941 au camouflage 2 tons vert sombre et Olive drab, doté de ses triangles oranges Bataves et un appareil argentin d’après guerre en Olive drab et au nez vitré modifié suite à un accident en 1942.
Le niveau de détails et le moulage général des pièces sont « appétissants » à l’ouverture de la boite, la tôle ondulée caractéristique du fuselage est bien représentée et les pièces vitrées des verrières avec leurs nombreux montants sont très correctes.
Malheureusement, on déchante bien vite au montage comme ce qui va
suivre…



Montage :


Pour ce montage, c’est l’avion argentin qui est choisi.
Premier constat sur la notice : certains schémas des phases déjà montées sont imprimés trop clairs et difficiles à lire…
On commence avec les aménagements des postes d’équipage dans les 2 demi fuselages coupés horizontalement cette fois pour éviter d’endommager les ondulations des surfaces lors du traitement des joints.
L’essentiel est fourni de façon bien détaillée avec quelques boitiers à installer sur les parois latérales. Les cloisons principales des compartiments sont prévues aussi et les planchers sont nervurés. Les harnais des sièges sont fournis en photodécoupe.
Les 2 volants de commandes bien représentés sont à
peindre en vert métallique (Humbrol 88) sur un fond intérieur complet en aluminium traité avec un jus brun sombre.


Premier soucis d’ajustage, la planche de bord du pilote qu’il faut coller directement sur la face interne de la cloison avant et non pas sous le demi fuselage supérieur comme l’indique la notice.
Second souci : il faut couper la partie supérieure de la cloison arrière (pièce 19) du poste mitrailleur pour pouvoir refermer correctement le fuselage…


A noter que l’instrumentation des commandes est fournie en décalques. Pour les hublots latéraux et ventraux, il vaut mieux faire l’impasse sur ces pièces bien trop épaisses pour un traitement final au
Kristal Klear.


Les 2 demi fuselages sont refermés avec difficulté et il faut forcer certains joints avec des élastiques ou des pinces durant tout le séchage, notamment sur l’avant.

Les joints généraux sont affreux et sont traités à la colle Cyanoacrylate avec un ponçage fastidieux mais soigneux ensuite.
La pointe arrière qui renferme le logement de la roulette est en 3 pièces séparées mais s’ajuste mal en bout du fuselage…

On passe à la voilure principale dont il faut avant tout installer les puits de trains d’atterrissage par l’intérieur sur chaque pièce d’intrados. Tout s’ajuste correctement à ce niveau. Ces 2 puits sont à peindre en aluminium. On installe aussi les moteurs avec leur cloison arrière…
Après fermeture de chaque aile, un gros problème d’ajustage apparaît puisque les demi capots ne ferment pas
au niveau des cylindres qu’il faut raboter, occasionnant ainsi de vilains joints à boucher au Mastic Sintofer
On colle aussi les couronnes frontales aux joints à araser par la suite.
On termine cette étape avec l’installation des 2 jambes de trains et leur fourche de rétraction sous chaque aile. Il faut aussi agrandir les sorties d’échappements sous chaque capot moteur


Au moment de l’assemblage ailes / fuselage, on constate que les doubles épaisseurs destinées à renforcer l’ajustage des ailes, ne servent à rien et compliquent la jonction des pièces… il est donc préférable de tout supprimer et de n’utiliser que le longeron transversal comme guide pour tout emboiter

.
Il faut aussi boucher de vilains joints sous l’intrados, de même que sur les jonctions des empennages arrière.

Autre souci, l’ajustage de la dérive sur l’arrière du fuselage est faussé par un mauvais profil supérieur de la pointe arrière… à araser donc avec des essais à blanc


Pour terminer les postes d’équipage, il faut préparer les pièces vitrées en commençant par le nez spécifique de l’appareil argentin, en 3 pièces à assembler délicatement entres elles. Pas plus d’aménagement que ce qui est prévu dans ce poste avant, faute de documentation à ce sujet…
L’arme du poste arrière doit être équipée d’un boitier chargeur (profilé
Evergreen) à peindre en vert olive clair. Il faut aussi peindre les plages internes de chaque poste de la teinte extérieure, à savoir ici de l’Olive drab (Humbrol 155) avant de mettre en place les verrières.
La pièce du cockpit pilote doit être maintenue avec un élastique pendant son séchage. Le reste est correct et on termine cette phase avec le long mat dorsal et l’anneau Gonio ainsi que les 2 mains courantes d’accès fournies en photodécoupe. On place aussi les 2 rails de guidage de rotation de la vitre arrière du mitrailleur.

Les moteurs sont peints en gris foncé H 67 brossés à l’aluminium avec le carter en gris moyen H 27.

 
Le montage se termine avec l’installation des roues et des 2 Pitots de voilure à peindre en aluminium.


Décoration :


Pour la mise en peinture, l’avion argentin est en 2 tons généraux : intrados en gris bleuté clair
Humbrol 87 et en Olive drab Humbrol 155 pour toutes les zones latérales et supérieures avec des délimitations de teintes en formes de vaguelettes très légèrement en dégradés.
Une unique photo de l’avion en vol existe et permet de valider cette livrée

.
Le cliché montre en outre l’inexistence des petits caches devant les feux de position (pièces PE4) mentionnées sur la notice. En revanche, les 2 poignées de manutention au sol sous les saumons d’ailes (pièces PE9) sont bien là

Les travaux de peinture s’achèvent avec une patine générale discrète dans la gravure par des jus brun sombres par capillarité au pinceau fin. Un léger éraillage en aluminium est complété sur les capots moteurs.
Les 2 phares d’atterrissage de voilure sont simulés en trompe l’oeil à la peinture noire brillante avec un point central argenté pour l’ampoule puis recouverts d’un petit morceau de Scotch transparent, évitant ainsi la découpe fastidieuse des logements…

Enfin, les nervures d’entoilage des surfaces supérieures sont brossées à sec en vert pâle Humbrol 90.

Les décalques sont de bonne qualité graphique et réagissent bien à l’assouplissant classique. Il faut les traiter au final au verni mat pour uniformiser le modèle.


Les hublots du fuselage sont remplis au
Kristal Klear et les hélices sont collées en place… elles sont noires à bouts jaunes.


Conclusion :

Un beau B10 qui peut accompagner le vieux kit Williams Bros mais aux ajustages généraux assez décevants… AZUR nous a habitué à bien mieux !

A réserver aux admirateurs du sujet.

 

Texte et montage : Alain BERNHARD

 

Remerciements  à AZUR-FRROM pour la fourniture du kit présenté ici.

 

© A. Bernhard / Modelstories 2021

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