AZUR FRROM FR0037 1/72 Potez 25 A2B2 Lorraine [2019]
Une nouveauté tant désirée et attendue des maquettistes Français, ça ne se refuse pas !… C’est le moins que l’on puisse dire avec un kit de qualité au moulage général très propre, des options de pièces nombreuses et à venir pour un sujet incontournable des Ailes Françaises.
4 décorations sont fournies pour cette première boite : 1 Aéronavale, 1 Polonaise, 1 Roumaine et 1 Vichyste capturée par les Japonais.
Les premières impressions sont donc positives en constatant un niveau de production en progression constante chez ce fabricant (voir analyse des grappes Test)
.
A noter tout de même au passage que la version « capturée japonaise » est en partie fausse… l’avion devrait être un « TOE » (Théâtre Opérations Extérieures) avec sa couronne frontale de capot différente… Une photo existe de cet appareil.
1/ Montage :
Pour ce montage, l’avion choisi est un Potez A2 colonial « TOE » de l’Escadrille 1/41 à Bien Hoa en Indochine en Janvier - Février 1941. Il avait la particularité originale et encore peu courante à l’époque d’être repeint entièrement en noir pour des missions nocturnes contre les Thailandais.
Les pièces optionnelles de la version TOE étant déjà présentes sur les grappes fournies, la conversion ne sera donc pas compliquée.
Les 2 postes d’équipage sont bien fournis avec des planchers aménagés, des cloisons principales détaillées, des sièges conformes et des manches à balai fidèles à la réalité.
Le montage s’effectue en sous ensembles sans aucun souci.. La seule attention particulière se situe sur le positionnement des assises du plancher dans les demi fuselage.
Tout cet intérieur est en teinte bois acajou satiné (Humbrol 133) du plus bel effet rustique. La planche de décalques prévoit l’instrumentation de la planche de bord du pilote mais la pièce du tableau très bien reproduite en léger relief convient aussi très bien pour une mise en peinture… à chacun sa méthode.
Les cadres à croisillons des parois latérales sont soulignées au pinceau fin en Gun Metal Humbrol Metal Cote 27003.
La fermeture du fuselage s’effectue en 2 temps en commençant par la jonction des demi parois latérales et ensuite, après séchage complet, la mise en place de la pièce plate d’intrados dont quelques reprises par ponçage sont nécessaires sur la pointe arrière.
On n’oubliera pas auparavant de coller en place la mitrailleuse ventrale (à peindre en Gun metal H 27003) passant au travers de la meurtrière du plancher.
Le bloc moteur nécessite une attention particulière : Pour la version TOE, il faut utiliser la couronne frontale C19 et ajouter un bouchon en rondelle Evergreen sur son sommet puis modifier les raccords avec les demi capots F1 et F2 au Sintofer de carrossier. Les pipes d’échappements à insérer par l’intérieur conviennent parfaitement.
En revanche, il faut utiliser la pièce côté gauche A2 à grilles d’aération complète pour le dessus du capot général.
Le réservoir ventral A7 ne joint pas correctement sur un côté mais une reprise à la colle classique suffit à y remédier.
Pour le reste, tout correspond convenablement. Le système de calage des mâts de cabane (pièce D26) est astucieux et n’est pas sans rappeler les biplans Matchbox…
La jonction capot - fuselage nécessite une reprise de joints à la simple colle classique et un ponçage soigneux. Pas de soucis pour encastrer au préalable le plan inférieur par son axe et au dièdre impeccable. Au passage, la notice indique les trous de fixation à percer sous les intrados pour les options de charges externes
On installe par la suite le pare brise (pièce CP1) et sa mire de visée dont l’embout côté pilote est doté d’un œilleton en rondelle Evergreen plus large et la mitrailleuse dans sa goulotte côté droit.
Viennent ensuite les empennages à percer suivant les cotes données avec précision sur la notice pour les haubans et ses 2 renforts C2 et C3. On termine cette étape avec la dérive (pièce B7 pour le TOE).
Pour la voilure principale supérieure, inutile de percer les emplacements des réservoirs supplémentaires qui n’étaient pas montés sur cette version.
La mise en place, toujours délicate sur un biplan, mérite toute attention : Inutile de vouloir « tout » coller en même temps. On commence avec la mise en place des 4 mâts latéraux d’entre plans… à positionner à la colle classique épaisse garantissant un prise temporaire plus rapide et ne pas attendre le séchage complet pour caler l’aile dessus après avoir retourné la maquette sur le dos sur une surface bien plane et assurer ainsi les bons alignements de l’ensemble.
Durant le séchage général, chaque point de collage est consolidé ensuite avec une goutte de Cyanoacrylate
Après séchage total de 24H00, il ne reste que les 2 derniers mâts de cabane (pièces D1) à poser à la pince à épiler ainsi que le conduit d’essence à fabriquer soi même en étiré épais et à coller devant le pare brise.
Le train d’atterrissage, très bien conçu, est rapidement mis en place. Sur cet appareil, les roues étaient « pleines », ce qui dispense le fastidieux assemblage des rayons fournis en photodécoupe !… Chaque roue est en 3 parties (pneus et 2 flasques séparés).
On complète ensuite les assemblages secondaires comme la béquille arrière et tous les guignols de commandes d’ailerons. Ceux ci sont prévus en photodécoupe mais aussi en option en injecté… à chacun ses préférences de matériaux mais les pièces plastiques permettent un assemblage plus facile des 2 stabilos C8. Il ne reste qu’à compléter en étiré fin les câbles de commandes si l’option plastique est choisie.
On n’oublie pas non plus le petit tube Venturi (pièce D18) sur la gauche du capot sous la cabane
Viennent ensuite les 2 petites génératrices (D31) aux pales à vriller à la pince à épiler avec précautions en pièces optionnelles ainsi que les 2 phares sous la voilure inférieure… à installer donc au choix en fonction de l’avion choisi.
Quant aux charges externes sous voilure, c’est aussi en option mais l’appareil étudié ici en était pourvu. Les 4 petites bombes C47 sont peintes en aluminium mat Humbrol 56 avec leur embout en teinte bronze Humbrol 55.
L’affût double du poste mitrailleur est prévu avec 2 armes jumelées et son système de réglage en 4 pièces rapidement montées et à peindre en aluminium mat. Pas de soucis particuliers sur ce point si ce n’est un bon alignement des mitrailleuses.
Pour terminer, il ne reste que l’hélice avec la pièce à pales plates F3 pour la version TOE. Elle est peinte en aluminium brillant Humbrol Metal Cote H 27002.
Un dernier point : le réservoir ventral était plus volumineux en épaisseur sur cet avion spécifique… aussi, c’est la pièce A7 des grappes tests qui est tout simplement ajoutée en surépaisseur avec son conduit coudé d’arrivée d’essence en tube Evergreen peint en cuivre Humbrol 12.
Enfin, concernant le haubanage complet du modèle, celui ci est réalisé après décoration complète avec des sections d’étirés fixées au Kristal Klear et peintes en gris foncé.
Les « adeptes » de la photodécoupe pourront utiliser, avec une bonne dose de patience, les attaches pliables de chaque hauban fournies dans le kit… Là encore, à chacun sa méthode.
2/ Décoration :
L’avion prévu pour des missions nocturnes était entièrement repeint en noir, interprété plutôt ici par du gris sombre Humbrol 67 qui offre ainsi un effet direct de patine et évite aussi « d’écraser » la maquette dans un noir trop intense.
D’après la seule photo trouvée sur cet avion, pas de cocardes sur la voilure (intrados - extrados) mais seulement sur le fuselage (cocardes trouvées sur une planche Model Art). Les matricules rouges (N° 1978) avec leur typographie classique des années 30 sont trouvées avec du rabiot de décalques assemblés. Idem pour les petits matricules noirs du gouvernail, issus d’une planche 14-18.
Les décalques du gouvernail tricolore fournis dans la boite sont remplacés par de la peinture à la bande cache Tamiya, les motifs étant trop transparents même sur fond blanc.
Le reste des marquages techniques sont récupérés de la planche Azur.
Enfin, l’insigne spécifique du dragon sur la dérive est peint en 2 exemplaires à main levée au pinceau fin en orangé vif sur du décalque vierge. Quelques retouches en jaune sont effectuées au final après la pose des motifs
Pour la patine finale, certaines petites surfaces reçoivent un jus transparent en gris moyen Humbrol 27, notamment sur les ailerons de voilure et des empennages pour « casser » l’uniformité monochrome de l’ensemble
C’est la partie moteur qui subit une patine plus prononcée avec des effets métalliques simulés au pinceau fin en aluminium et avec du brossage à la pointe d’un crayon.
Conclusion
Enfin, une belle représentation du Potez 25, avion emblématique des Ailes Françaises des années 30 et aux multiples décorations.
D’autres versions restent à venir par la suite, profitons en !
Remerciements à Azur-Frrom pour la fourniture du kit présenté ici.
Texte et montage : Alain BERNHARD
© A. Bernhard / Modelstories 2020