REVELL 1/48 Nieuport 17

REVELL 038851/48 Nieuport 17 [2019]

 

Documentation

·  Air extra N°2

·  Airfix Magazine N°April,march & mai 1979

·  Avions de la 1ere guerre mondiale Hachette H.S.N°1

·  Cocardes International N°4

·  Fana N°139 140 141 & 142

·  Mach 1 89/90

·  Nieuport Aces of WW I Osprey N°33

·  Nieuport Fighters in action Squadron Signal N°167

·  Profile N°49 The Nieuport 17

·  Scale MODELS August 1981      

·  Wing Masters N°102, 116 & 128

 

Présentation générale

Je dois avouer que ce montage m'a laissé un peu perplexe...J’apprécie plutôt bien les rééditions REVELL notamment des kits EDUARD mais là on frise l'indigence, en effet il est toujours possible de faire l'impasse sur la photo découpe prévue par le fabricant d'origine mais pas quant celle-ci reproduit des pièces qui n'existent pas en injecté. En effet certaines parties comme la couronne à placer derrière les cylindres et d'autres parties de l'armement présents uniquement en photo-découpe dans le kit EDUARD sont introuvables sur les grappes REVELL...J'ai téléchargé le plan d'origine Tchèque sur le net et je me suis rendu compte de tout ces manques, c'est bien dommage...Ceci dit ce kit est montable, mais il faut prévoir un peu de scratch sur une base tout à fait honnête. Plusieurs pièces sont à éliminer avant tout montage car des déclinaisons de types 17 sont à sortir à l'avenir, vu le peu d’intérêt (pour nous les français) de la planche de décalques uniquement dédiée aux Nieuport britanniques j'ai donc opté pour une machine utilisée en 1916 par Charles NUNGESSER. J'avais depuis quelques temps dans ma boite à rabiot les insignes macabres de l'as français sur une planche générique, l'occasion était trop belle. J'ai choisi le type 17 n° 1490 car il y a deux photos de cette machine dans le OSPREY cité en référence documentation, dont une vue sans la mitrailleuse sur le plan supérieur. Pour faire cette version bien de chez nous du Nieuport il faut trier sur les grappes proposées par REVELL et s'éloigner un peu de la notice d'origine. Ce moulage n'est pas parfait, il y avait sur mon exemplaire de gros défauts sur les coquilles du fuselage qui était toutes déformées, avec beaucoup de mastic il est possible de rattraper le coup mais ce genre d’inconvénient est difficilement admissible sur un produit de 2019 !

 

Montage

Le siège doit être percé par de nombreux trous comme un baquet de tracteur agricole et il faut créer avec du mastic un coussin moelleux, évidement pas de trace du harnais du pilote. Avant tout assemblage du fuselage il faut percer les trous pour passer les câbles car ceux-ci sont juste esquissés sur le plastique, il faut aussi creuser les prises d'air de carburateur que les néophytes prennent systématiquement pour des échappements...Il faut faire un peu de chirurgie au niveau de l'empennage pour laisser passer les câbles du gouvernail de profondeur, c'est dessiné clairement sur la notice. L'ensemble siège palonnier est assez difficile à placer correctement car il n'y a pas de repères bien évidents. Des tenons ou des encoches bien identifiés serait les bienvenus dans ce type de montage un peu délicat, ce genre de complications risque de rebuter certains débutants. L'axe B3 qui permet de faire tourner le moteur avec l'hélice est trop long et il pendouille lamentablement il faut insérer une bague ouverte dans un endroit délicat c'est très mal conçu et je ne comprend toujours pas comment on peut mettre sur le marché un produit aussi mal étudié, je trouve que la réputation d'EDUARD est un peu surfaite, surtout si on monte les kits car généralement l'impression à l'ouverture de la boite est plutôt très favorable...Un montage solide de ce kit n'est pas évident, le gouvernail de direction est à coller de champ sans le moindre repère c'est délicat. Quant au moteur il faut le compléter vu que nous avons que les cylindres tout nus, son capot nécessite un ajustage précis pour bien positionner les ouvertures. Pour faire l'avion français il faut utiliser le plan supérieur avec la grande découpe centrale et créer un cloisonnement avec de la tige Evergreen, cette partie étant dans la réalité recouverte de celluloïd il faut par la suite remplir les espaces avec de la colle à bois diluée ou du Kristal Klear. Le montage du plan supérieur est assez facile car les mats sont peu nombreux et les trous bien repérés, il faut néanmoins les creuser un peu. La mitrailleuse de capot demande un peu d’amélioration car les détails ne sont présents que sur la planche de métal découpé. Le reste du montage ne pose pas de gros soucis mais il faut bien aligner les jambes du train sinon l'avion est vite bancal.

 

Décoration

Comme je l'ai signalé plus haut, la planche de décalques fournie par REVELL ne concerne que deux avions du Royal Flying Corps en 1917, ce sont des avions entièrement gris métal, les parties entoilées étant enduites d'une peinture métallisée vue souvent sur les avions Nieuport, parfois avec de légers reflets bleutés (le ciel, sans doute) ce n'est guère enthousiasment, et c'est bien dommage car les décorations flamboyantes sur le type 17 sont nombreuses.

J'ai donc choisi un des premiers Nie17 utilisé par Charles NUNGESSER en 1916, le N1490, c'est un avion camouflé de deux tons pour les parties supérieures, du brun foncé GUNZE 406 et du vert moyen GUNZE 340, l'intrados étant soit couleur toile écrue ou gris métal, j'ai choisi le gris arbitrairement, les bords des divers plans étant peint avec un liseré gris bleu. Le plan supérieur ne porte pas de cocarde à l'extrados mais il y en a deux grandes à l'intrados, j'ai vérifié sur beaucoup de photos ce n'était pas un cas unique. Ainsi décoré notre Nieuport a fière allure, ne pas trop salir ce genre de machine car la durée de vie d'un avion de combat à cette époque était très courte...Des légères traces de boue sous les plans, la dérive et les trains et c'est largement suffisant, ne pas tomber dans l’excès comme on le voit souvent dans les expos. Malgré certains défauts surprenants ce kit donne un résultat honnête même s'il s'agit d'une réédition au « rabais ».

 

Merci à REVELL pour la fourniture du kit.

 

 

© A. Galliat / Modelstories 2019