Revell 05778 1/28 Fokker Dr.1

Revell 05778 1/28 Fokker Dr.1 »125e anniversaire du Baron Rouge » [2017]

 

 

Documentation

·  Aces by W.W.PATTON Squadron/Signal

·  Avions de la 1ere guerre mondiale Hachette H.S. N°1

·  German fighters units  1917-1918 Osprey/Airwar 17

·  Profile publications N°55

·  Replic N° 130-192-203

·  Scale Aviation Modeler Int Vol17 N°5

·  Windsock Vol 4 n°1 – Vol 7 n°2

 

Le kit

La date gravée à l’intérieur du fuselage à côté du copyright laisse pantois...1957! C'est peu dire qu'il s'agit là d'un kit « vintage » pour employer un vocable à la mode, car peu de maquettistes d'aujourd'hui, hormis votre serviteur, étaient nés à l'époque ! J'ai monté une première fois ce kit dans les années soixante pour donner un compagnon à mon Spad Heller, la différence d’échelle était flagrante, mais le plaisir était au rendez-vous. J’espère une fois de plus que cette énième réédition va trouver son public car ce kit quoi qu’ancien est toujours très bon, même si l’échelle n'est pas standard, REVELL ayant persisté dans ce créneau le Dr.I n'est pas tout seul. De nos jours, grace à WINGNUTS c'est le 32eme qui tient le haut du pavé dans le domaine des cages à poules, mais ne délaissons pas ce kit qui peut vous procurer quelques heures de plaisir pour un prix tout à fait abordable et qui de plus, se monte facilement ce qui est loin d’être le cas pour les kits venus des antipodes...Une soixantaine de pièces moulées, bien sûr, dans du plastique rouge composent cette maquette de triplan plus trois figurines. Deux mécaniciens, le baron rouge sont proposés sous la forme de rondes bosses en deux moitiés pas très facile à assembler car des « jours » apparaissent ça et là, il faut avoir recours à la colle en tube et au mastic, le plan de jonction et loin d’être parfait et il faut travailler la matière qui parfois manque d’épaisseur. Comme ces figurines donnent un peu de vie à la scénette j'ai décidé de les monter sur leurs socles afin de respecter l’état d'esprit de l'époque, plus proche du jouet que de la maquette pure et dure...Dans la boite nous trouvons aussi une petite bobine de fil noir pour simuler les câbles mais je vous déconseille l'emploi de ce produit car il vieilli très mal en accrochant la poussière, il vaut mieux utiliser de l'étiré ou de la corde à piano. Nouveauté dans cette nouvelle mouture, la planche de décalques qui est absolument parfaite, fine à souhait, avec des couleurs bien denses. C'est une réussite, facile à poser et qui se passe de tout assouplisseur et qui me semble bien conforme à la réalité. Connaissant bien ce kit j'ai décidé de le monter « direct de la boite » comme on dit outre manche afin de démontrer la qualité du sujet initial. Le poste de pilotage est déjà bien détaillé j'ai juste prolongé vers le haut le cadre (9) car c'est dans la partie haute que sont fixées les sangles, au dos de cette pièce j'ai collé une feuille de bois très fine comme on peut le voir sur les divers photoscopes. Le fond du siège est à revoir car on trouve sur cette pièce des plots de démoulage, soit un fond en bois vernis ou éventuellement un coussin à façonner en mastic. Pour faciliter la manipulation et plus tard la peinture j'ai détaché le gouvernail de direction, l'assemblage du fuselage est assez aisé, il faut bien veiller à ce que le plancher et les instruments (10) se trouvent bien à leur place. La queue de notre triplan doit être améliorée en colmatant les alvéoles laissées par les extracteurs du moule. L'aile supérieure est à modifier car l’asymétrie est due à une erreur d’interprétation du réalisateur du plan, qui aurait pris pour référence un avion capturé équipé à droite d'un aileron prélevé sur une machine plus ancienne. Je dois avouer humblement que lors de mon premier montage j'étais un peu passé à côté de ce genre de détail...Les ailes chaque fois en deux parties s'assemblent très bien et se logent parfaitement dans les encoches prévues. Les mats sont aussi à combler car ils souffrent du même défaut que l'empennage horizontal. Les mitrailleuses sont assez médiocrement reproduites et il faut un peu rectifier les manchons et les bouches à feu. L'assemblage général de ce triplan et bien moins compliqué que ses petits frères au 72eme, de plus il est très solide. Selon votre degré de finition vous figurerez les divers câbles de commande, il ne sont pas très nombreux sur cette machine. J' ai bien aimé le moteur qui est  fin et  réaliste une fois peint et patiné. L'hélice est plutôt bien reproduite et il y a même un petit décal pour figurer le moyeu (sous dimensionné à mon avis).

 

Décoration

Deux possibilités de décoration pour le même pilote, Manfred von RICHTHOFEN bien sûr, en mars et avril 1918.

 

           Le Dr.I 152/17  N°1864, ce triplan porte à l'exception des parements rouges un camouflage standard pour les triplans à cette époque, et on peut faire confiance à la notice REVELL toute en couleur, le vert strié de jaune paille est bien reproduit mais pas toujours facile à réaliser, il faut passer une brosse large imbibée de jaune dans la peinture verte pas tout à fait sèche. Ce camouflage particulier je l'ai appliqué sur le Dr.I du petit frère du baron rouge , LOTHAR (le baron jaune!).

 

           Le Dr.I 425/17 N°2009 , c'est celui du vol fatal, et beaucoup de spéculations tournent autour de cette machine hyper célèbre. Ma référence pour réaliser cet avion particulier est le WINDSOCK (der rote kampfflieger!) Vol 4 N°1. Ce triplan est entièrement rouge, sans le moindre sérial ni stencil, le ton étant précisément « lake red methuen 9(C-D)8 pour les spécialistes ou Humbrol Railway colour HR137. J'ai comme à l'accoutumé utilisé la gamme GUNZE pour peindre mon oiseau rouge et j'ai opté pour le H327 en comparaison avec l’échantillon du magazine. Cette interprétation ne me semble pas trop farfelue et la revue Windsock fait référence dans le domaine, M. Ray Rimell est quelqu'un de sérieux.

Voila un joli kit de plus, particulièrement décoratif et ludique dans son montage, merci REVELL pour cette réédition fort bienvenue

 

© André GALLIAT Modelstories 2018