REVELL 04995 1/32 Me 262 B-1/U-1

REVELL 04995 1/32 Me 262 B-1/U-1 Nightfighter [2016]

 

Documentation

           Elle est pléthorique, consultez l’étude consacrée au kit REVELL 1/72eme

           Pour le modèle présenté il faut rajouter à cette liste :

· KOOKABURA VOL 2 (4 photos du 262 capturé)

· SCHIFFER MILITARY HISTORY (photo en couleur de ce même appareil)

 

Le kit REVELL

C’est un gros morceau que nous propose REVELL dans sa gamme régulièrement actualisée d’avions allemands au 32eme, il est répertorié dans la gamme niveau 5.C’est le maximum, et cela me semble justifié, car il est loin d’être facile à monter ! La notice, toute en couleur, est bien conçue, facile à suivre avec des croquis suffisamment précis. Les pièces sont bien moulées, la première impression est plus que favorable, avec tous ces détails et cette gravure juste comme il faut, j’ai lu quelque part que certains déploraient l’absence de rivets ! Quand on sait le mal que se donnaient les techniciens germains pour les faire disparaître, cela m’a beaucoup amusé…Il y a comme ça des lubies qui s’emparent du monde maquettiste de temps à autre, aujourd’hui ce sont les rivets…Après la folie douce concernant la gravure en creux, même si c’est totalement surdimensionné pour du 72eme par exemple. Les pièces sont moulées dans un plastique gris clair (très proche du RLM76) mais les plus petites sont extrêmement difficiles à dégrapper  j’en ai cassé plus d’une et en dépit d’un soin attentif. Sur la notice, et c’est un gros progrès, REVELL nous donne les références en R.L.M. avec sa propre recette pour composer les tons 76,81 & 82 à partir de sa gamme de peintures. Les couleurs à utiliser pour peindre ce 262 sont apparemment les bonnes et on peut faire confiance à la notice pas à pas, à ce sujet. Les douze premières phases sont consacrées à la réalisation de la baignoire du cockpit et c’est vraiment le terme à utiliser, vu la forme cylindrique de cette partie. Les détails sont nombreux et il ne manque que certains câbles  notamment ceux qui alimentent les divers cadrans & compteurs du tableau de bord, car comme il n’y a pas de casquette ces détails sont très visibles. J’ai été bluffé par la réalisation des décalques figurant les instruments de la planche de bord et des consoles latérales, les vignettes s’adaptent parfaitement aux endroits prévus et le résultat est nickel. Il en est de même pour les harnais des sièges, et pourtant j’étais assez septique quant au résultat final. Tout marche très bien en dépit d’un certain manque d’épaisseur, il est inutile d’avoir recours à des pièces de substitution en photo découpe. D’ailleurs dans ce montage, je n’ai utilisé que le contenu de la boite REVELL sans faire appel à des pièces complémentaires artisanales. Les parois de la console du radariste (K174&175) sont pleines elles doivent êtres percées aux endroits où les trous ne sont qu’esquissés. Dès la phase 15 il nous faut opter pour un 262 tout ouvert ou un avion « en vol » j’ai choisi une autre voie, l’avion au sol sans la moindre baie ouverte, de façon à bien restituer le bel aspect de cette machine exceptionnellement profilée pour l’époque. Ce kit est le produit rêvé pour le maquettiste qui désire reproduire un Me 262 en grande maintenance, car la baie d’armement ainsi que les réacteurs sont totalement reproduits. L’assemblage du fuselage est assez aisé car on place la baignoire du cockpit par la grande ouverture sous le ventre, c’est plus simple .Ensuite tous les divers accessoires se fixent sur le cylindre, tout cela est très facile d’accès. Si comme je l’ai fait, vous optez pour l’option « prêt à décoller » vous aurez un peu de difficulté à bien placer les deux capots avant, car ils ne sont pas vraiment jointifs, et il faut avoir recours au mastic. Ne pas oublier, avant de fixer  ces pièces (74&75), de farcir de plomb le nez de notre 262, silence total à ce sujet de la part de REVELL ! Le caisson-longeron du train principal est assez délicat à réaliser car les pièces manquent particulièrement de rigidité, il faut jouer sur la souplesse pour tout bien positionner en place. L’intrados est en trois parties, j’aurais préféré une pièce unique moins flexible car le longeron principal est assez court comme sur la vraie machine. Toutes les parties mobiles de l’aile, ailerons, volet & becs sont séparées et cela fragilise considérablement cet ensemble qui devient ainsi difficile à manipuler par la suite.10 phases de la notice sont consacrées aux montages des JUMO, véritable maquette dans la maquette, selon l’expression en vigueur dans notre petit milieu. La représentation qu’a fait REVELL des réacteurs est une excellente base qu’il faudra compléter d’un nombre élevé de câbles et de tuyaux de divers diamètres .Par contre il faut noter une mauvaise représentation de l’ouverture du cône du réacteur (e58) REVELL a cru bien faire en moulant dans l’orifice l’anneau de lancement du petit moteur deux temps, c’est un système comparable à celui des tondeuses à gazon. Il faut araser cette protubérance, repercer le trou d’origine et coller un anneau fait dans du fil de cuivre très fin, car ce détail est tout juste visible sur les photos de la vraie machine, alors que la pièce REVELL obstrue carrément l’ouverture. Les réacteurs s’assemblent correctement et même si comme moi vous les montez tout fermés ils ont belle allure. Je confirme tout au long de ce montage qu’il est plus facile si on choisi l’optique du « tout ouvert » car la plupart des panneaux mobiles amovibles sont difficiles à fixer en position fermée. Pour l’option »en vol » (alors que REVELL ne fourni pas de socle) nous avons une pièce parfaite (c128) qui reproduit fidèlement les quatre trappes du train principal en position close. Le train est solide, il est assez bien restitué, mais il manque comme toujours ou presque la durite du frein qui longe les jambes. Attention à bien restituer l’angle des roues principales qui ont plutôt tendance à rester trop convexes .La verrière ,limpide à souhait, est en trois parties, elle n’est pas si simple qu’il n’y parait à aligner correctement, là aussi il vaut mieux la présenter ouverte une fois de plus. Les deux bidons sont très beaux, il suffit simplement de rajouter la sangle en aluminium autocollant pour plus de réalisme. Les antennes sont fragiles mais réalistes, plus que celles proposées en photo découpe, trop plates pour figurer de façon correcte ces tiges. Les feux de position sont en plastique Crystal c’est plus réaliste que de la peinture, pitots et antennes sont correctement reproduits. La manipulation de cette grosse pièce n’est pas facile et j’ai utilisé tout au long de ce montage une boite à ergots pour servir de berceau à mon 262 et ainsi soulager le train, vu le poids de la bête ainsi plombée.

 

DECORATION

REVELL sur sa planche de décalques nous propose deux options[NdlR : sur 4 avions connus! Le fabricant aurait pu fournir les 4!]

·  12 rouge  du 10./NJG11 mai 1945

·  8 rouge de la même unité, même période

Ces deux décorations sont assez semblables elles sont très proches de la réalité, car ces deux avions ont été souvent photographiés, surtout après leur capture. Nous trouvons ces deux mêmes décorations sur la planche EagleCals n°170, mais cette fois-ci à la différence de REVELL nous avons droit aux svastikas. J’ai choisi une autre voie ,plus originale, il me semble, c’est le 262 N°6 rouge (ou peut-être 9 ?) capturé par les troupes U.S. en mai 1945 .C’est le Wnr 110306 de la NJG11,là il est présenté en version américaine avec l’inscription « ole fruit cake » sur le nez, c’est cet avion qui plus tard aux Etats-Unis a été repeint à la façon allemande et qui a porté la mention FE610 sur la queue à la place du précédent 999 .Après examen approfondi des divers clichés ,il semble que cet avion a les canons supérieurs obstrués, quant aux autres ils sont munis d’un tube long qui va jusqu'à la base du cône de nez. C’est sans doute cette machine que je vous ai proposé précédemment dans modelstories dans le cadre du montage du 262 NJG de REVELL au 72eme .Le fuselage de ce 262 est en RLM 76 (plus clair que la norme ,me semble-t-il)avec des taches denses de RLM 02 & 75 ,certaines à bords flous, d’autres à bords plus nets et je pense qu’il y a aussi une couleur plus sombre (du RLM66 ?) .Les ailes sont unies en RLM83 mais les capots de réacteurs semblent plus foncés (du RLM 81 brun-violet ?) il existe une photo en couleurs de ce 262 et il n’est pas facile d’être affirmatif car selon les tirages les tons sont assez variables .Les diverses surcharges destinées à effacer les marquages allemands sont vraisemblablement en olive drab ou peut-être en gris foncé, le dessous de la machine à l’air d’être partiellement en noir (RLM22) mais de grandes surfaces sont soit non peinte, soit  gris clair. Le nez et la queue rouge, sont sans doute dus aux récupérateurs américains, les fameux Watson’s Whizzers, car j’ai vu aussi des photos d’un monoplace barbouillé de la même façon .Ainsi peinte notre hirondelle a plutôt l’air d’un clown, mais on doit être assez proche de l’authenticité notre quête, que dis-je, notre graal. Je suis bien content d’en avoir terminé avec cette grosse bête, bien encombrante, mais si le 32eme est votre échelle, n’hésitez pas, car nous avons là, sans doute LE 262 définitif…Je vais maintenant aller me détendre en mettant sur la platine le Me262 du Blue Öyster cult (en quadriphonie s’il vous plait !)

 

Remerciements à Revell pour la fourniture du kit présenté ici

 

© A. Galliat  Modelstories 2017

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