REVELL 04920 1/72 Avro Shackleton AEW.2

REVELL 04920 1/72 Avro Shackleton  AEW.2 (2016)

 

DOCUMENTATION

·  AVIATION CLASSICS N°24

·  AVIATION NEWS Mini Monograph

·  Model Aircraft Monthly Dec 2016

·  Warpaint  n°6

 

Le Kit

Level 5, c’est le niveau de difficulté déterminé par REVELL pour son kit du SHACKLETON et je serai assez d’accord avec le fabricant. En effet le montage de ce kit est un peu »tarabiscoté » avec son nez à greffer sur le fuselage et ses hélices contrarotatives. La notice est un véritable petit fascicule avec ses 23 pages toutes en couleur, elle est précise et bien complète. Les pièces sont parfaitement  moulées dans un plastique gris moyen facile à travailler, la gravure est d’un très bon niveau avec des kyrielles de rivets (en creux ouf !) comme sur la vraie machine. Les diverses pièces sont attachées sur les grappes par une sorte de méplat, et il est assez difficile de les prélever sans risque de laisser un petit recul de matière, soyez donc très précis dans cette action. Pas de pièces à écarter dans cette boite destinée à la version AEW.2 ce qui laisse supposer de futures déclinaisons à venir .Le montage commence, comme à l’accoutumé par les postes de travail, Revell nous gratifie d’un décalque pour les harnais, ce qui, à cette échelle est une très bonne idée. Le tableau de bord est bien reproduit, lui aussi par une vignette très souple et  réaliste. Les indications de peinture (toujours pas de F.S. ou de RAL) sont précisées à chaque étape du montage c’est devenu une habitude chez Revell est c’est très bien vu. Attention, à la phase 8 du montage il y a une grosse erreur, ne cherchez pas une deuxième pièce 192 c’est la N°156 qu’il faut utiliser pour fermer la partie arrière de la grande soute.

 

Le montage

J’ai moyennement apprécié le collage de la partie avant du fuselage, car l’alignement n’est pas parfait, il faut bien mettre à plat l’ensemble constitué pendant le séchage pour éviter cet inconvénient. Toutes les parties vitrées doivent se coller de l’intérieur, ce n’est pas toujours la meilleure solution, mais là tout est bien calibré et transparent. Avant d’assembler les deux coquilles il faut peindre l’intérieur en gris clair la soute devant être peinte en blanc. L’assemblage des deux moitiés est assez physique car il faut bien emprisonner les divers éléments et que tout cela soit parfaitement aligné. L’assemblage des ailes et des dérives est un vrai jeu d’enfant car tout est parfaitement calculé, cela change un peu par rapport au gros radome qui a eu un peu de mal à prendre sa place sous le ventre de la bête. Les fuseaux moteurs sont bien conçus mais l’alignement des ouïes en position ouvertes n’est pas facile à déterminer et il est peu aisé de faire une différence entre les pièces 102 & 103 ! Les roues sont affreuses, il y a bien longtemps que je n’avais pas vu de telles horreurs, j’espère que rapidement un artisan va nous proposer des remplaçantes un peu plus réalistes. Pour ce kit l’option « en vol » est réalisable mais une fois de plus il n’y a pas de socle dans la boite, dommage ! Le montage des hélices est un peu compliqué, comme sur la véritable machine, et là ,Revell devrait prendre des leçons chez Tamiya pour que l’on puisse insérer les hélices en toute fin de montage sur des capots moteurs tout montés, j’ai modifié le système prévu par le concepteur du kit en réduisant le diamètre des axes, complication inutile. Les parties transparentes sont d’une bonne qualité sans effet de loupe notoire et elles s’assemblent correctement.

 

décoration

La mise en peinture de ce gros quadrimoteur est simple, c’est du DARK SEAGRAY BS381C/638 pour les monteurs réfractaires aux acryliques, l’avantage des peintures japonaises c’est que l’aspect satiné  autorise la pose de décalques sans sous couche dans les meilleures conditions possibles. La planche de décalques est d’un très haut niveau et nous donne deux versions du AEW.2 vues en 1973 et en 1981 respectivement le 56 ou le 95, peu de variations entre les deux options si ce n’est les zones de marche à l’extrados. Les Shackleton ont bien vécus et il ne faut pas hésiter à patiner et affadir la peinture grise avec des variations plus ou moins claires, il suffit de scruter les photos de la vraie machine pour s’en inspirer. J’ai trouvé sur Bing.com une photo du « 56 » et cela m’a permis de compléter les détails notamment au niveau des diverses antennes oubliées pas Revell, ce qui n’est pas forcément une erreur, car tout au long de la carrière  du SHACKLETON les modifications et les mises à jours sont visibles et nombreuses. Ce montage est assez long mais passionnant et il faut prévoir une bonne demi-journée pour la pose des décalques avec tous les stencils. Cette maquette est impressionnante de part sa taille et sa forme, dernier avatar du LANCASTER il a plutôt l’allure d’un dinosaure au milieu de jets contemporains mais il a bien sa place dans une collection. Bien réalisé par Revell il renvoi définitivement aux oubliettes l’ancien kit de FROG unique et solitaire durant de nombreuses  d’années.

 

Remerciements à Revell pour la fourniture du kit présenté ici.

 

© A. Galliat / Modelstories 2017

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