Azur FRROM FR0028 1/72 Breguet 1050 Alizé 1G "France"

Azur FRROM FR0028 1/72 Breguet 1050 Alizé 1G "France" [2015]

 

 

 

Le Breguet Alizé était un appareil embarqué triplace de lutte anti sous marine et opérationnel à partir de 1959 sur les 3 portes avions français de l'époque (Arromanches, Clémenceau et Foch) jusqu'à l'année 2000, date de retrait des derniers exemplaires après de bons et loyaux services dans diverses opérations dans le Monde. 14 exemplaires furent utilisés par les indiens contre le Pakistan dans divers conflits de 1965 à 1971.

Cette première boite du fabricant franco Tchèque (une seconde pour des Alizé en opérations et une 3ème aux couleurs indiennes sont sorties aussi) propose les versions d'origine de l'avion. Le moulage général est très propre, notamment sur les petites pièces (flasques de roues, boitiers consoles et radio...) avec une gravure d'ensemble de surfaces très fine. Le cockpit triplace est plutôt bien fourni avec une vingtaine de pièces et les parois latérales internes des demi fuselages sont nervurées en léger relief ainsi que tout le compartiment du radôme ventral. Celui ci est en 2 demi pièces avec la possibilité de positions optionnelles, déployée (en vol) ou bien rétractée pour l'avion au sol.

Les trains d'atterrissage sont simples mais joliment représentés, de même que la crosse d'appontage. L'hélice quadri pales est conçue en 2 pièces à entrecroiser dans sa casserole et la large verrière caractéristique est prévue en une pièce unique bien limpide qui se raccorde au dos général de la carlingue. Les 2 petites fenêtres arrière sont à encastrer dans cette partie.

Parmi les pièces transparentes, on trouve aussi les embouts des 2 nacelles de trains et les 2 hublots arrière en option.

Côté armement et charges sous voilure, nous avons le choix entre des pods Matra d'attaque au sol, des roquettes 17mm et 2 missiles AS12 sans oublier un total de 3 râteliers sous chaque aile.

Enfin, 3 décorations sont proposées pour des appareils au schéma naval gris bleuté et crème pâle. 2 variantes "opérationnelles" vers 1966 sur le Foch en Polynésie et en 1966-1970 à Lan Bihoué avec une spirale orange sur le cône d'hélice. Le 3ème, plus original, porte encore ses marquages non réglementaires de la fin des années 50 avec notamment une calligraphie "Alizé" sur le nez.

 

1/ Montage intérieurs :

 

Cette analyse "optimiste" étant faite, on déchante très vite ensuite lors des débuts du montage...

Le cockpit général avec son compartiment arrière est assez bien équipé mais le siège pilote est faux de forme. Il est complété avec une pièce de rabiot en résine bien plus fidèle par rapport à la documentation, la pièce de base ne servant ici que de cadre de fixation. Il faut reprendre aussi les 2 coussins repose têtes en carte plastique, erronés également. Pour le bloc radio (D6, D32 et D16), il est préférable de coller le tout directement contre la paroi du demi fuselage gauche, le cadre d'origine étant trop fragile. Des harnais sont ajoutés sur les 3 sièges avec des bandelettes en aluminium adhésif. A ce stade, il faut aussi préparer le gros échappement du demi fuselage droit dont le carénage externe doit être affiné à la lime queue de rat avant d'y introduire la pièce assemblée du tube de sortie et à coller impérativement par l'intérieur avant la fermeture du fuselage.

On passe ensuite au caisson du radôme ventral dont 2 pièces optionnelles de position sont fournies. Les 3 pièces de cloisonnement s'adaptent mal et nécessitent un renfort de colle Cyanoacrylate pour consolider l'ensemble assez bancal. Le bloc du plancher complet ainsi que le caisson du train avant restent corrects dans leurs positionnements mais il faut au préalable coller en place les 2 hublots du compartiment radar. Là aussi, collage hasardeux même avec un premier positionnement à blanc puis passage des joints à la colle fluide Tamiya. Inutile de percer ici les 2 petits hublots ronds sur l'arrière pour une version de début de série. On n'oubliera pas au passage le collage de la bague de l'axe de l'hélice dans une couronne frontale plutôt mal

moulée (une pièce séparée aurait été plus judicieuse et plus pratique...). Tous ces intérieurs sont en noir, interprétés ici en gris sombre Humbrol 67 avec le travail de brossage à sec habituel en gris moyen et aluminium pour les appareils radio et radars. Les harnais sont en bleu moyen H 89 et les coussins repose têtes en gris bleuté H 157.

Malgré l'ajout de lest à l'avant à plus de 8 grammes devant et sous le plancher, le modèle ne tiendra pas sur son train avant... Après la fermeture laborieuse du fuselage et plusieurs essais à blanc en rabotant les cloisons internes, le travail de reprise des joints est conséquent, notamment sous le ventre avec des décalages disgracieux.

 

2/ Voilure et nacelles :

 

L'assemblage des ailes reste correct, de même que pour les 2 nacelles qui renferment les trains d'atterrissage. En revanche, ça se corse au niveau des 2 cloisons internes, difficiles à positionner. Contrairement à la notice, il est préférable d'installer les plaques perforées (pièces D34) bien avant la fixation générale aux ailes et des trains. La documentation est très utile pour localiser avec précision ces pièces particulières car la notice reste assez "floue" sur ce point. On peut aussi ajouter un cloisonnement en carte plastique sur le fond des logements de trains dans chaque aile et coller en place à ce stade les bases des trains D38, D39, D40 et D41. Ces intérieurs sont cette fois en teinte chamois clair, ici en jaune crème Humbrol 103.

Après le collage complet et les finitions des jointures des nacelles sur la voilure, il faut aménager les intérieurs des dômes vitrés car rien n'est prévu à cet effet. Ces ajouts sont effectués en carte plastique mise en forme puis peinte en trompe l'oeil pour représenter les cellules de radars en rouge et noir. A ce niveau, un travail d'affinage des joints est ensuite nécessaire pour aligner les pièces vitrées.

 

3/ Gros oeuvre :

 

Les assemblages fuselage - voilure restent corrects avec toutefois une préparation préalable des tranches de collage. Idem pour les empennages arrière.

Après les finitions assez laborieuses des joints du fuselage, on peut terminer le cockpit avec la mise en place précise de la planche de bord intégrée avec sa large casquette. L'ensemble est en noir satiné H 85. On termine cette étape avec les 2 écopes de capot et la série des guignols de commandes d'ailerons sous la voilure (pièces D35, 36 et 37) mais dont les repères gravés de collage sont mal placés !... chacune des pièces doit effleurer sur l'arrière la gravure des ailerons.

Dans le logement de la crosse d'appontage, il faut prévoir une languette fine de carte plastique pour masquer l'affreux joint impossible à supprimer à cet endroit. Enfin, on place aussi avec l'aide documentaire, les 2 grosses écopes inférieures (C32) en arrière du radôme. La pose de la verrière est un petit moment de bravoure avec des bords externes du fuselage trop larges qu'il faut raboter et affiner. Quelques jointures sont traitées au Kristal Klear pour éviter d'endommager les vitrages.

 

4/ Trains d'atterrissage :

 

Ils sont corrects dans l'ensemble mais restent simplistes et demandent du détaillage. Le positionnement est un peu bancal sur les axes de trappes. On peut les agrémenter de diverses biellettes et têtes de boulons et avec surtout le complément de 2 plaques trapézoïdales perforées pour la rétraction des trappes arrière et non fournies dans la boite. Ces pièces sont en chamois

clair, de même que les faces internes des portes de trains. Idem pour le train avant assez simpliste aussi que l'on peut garnir de pièces mécaniques. Les jambes sont en aluminium. Le profil des roues est faux car trop anguleux et qui devrait être plus arrondi. Les plus courageux pourront poncer ces arêtes pour modifications. Quant aux axes de collage, ils sont trop faibles et

augmentent la fragilité de fixation des roues...

 

5/ Finitions :

 

On termine les dernières étapes de montage avec les charges sous voilure que Azur a prévu sur une grappe à part... Ici, il a pourtant été décidé de présenter un avion désarmé avec des râteliers vides, version de première série oblige... A noter toutefois à ce sujet qu'aucune annotation de peinture n'est précisée pour ces pièces...

La crosse d'appontage se met en place "au petit bonheur la chance" même si un semblant de repères de fixation est prévu. il est aussi conseillé de coller son vérin de rétraction (D30) en seconde étape pour une bonne position au final.

On termine le tout avec la pose des diverses antennes dorsales et ventrales après l'apport d'un plaque en aluminium adhésif pour masquer des restes de joints disgracieux... L'hélice en 2 pièces est assemblée sans problème, de même que le radôme mais... celui ci étant trop profond en position rétractée au sol, il faut ajouter 2 cales en profilé Evergreen en travers du fond du

caisson pour rétablir la bonne hauteur. Le radôme, peint en noir satiné H 85, ne sera collé qu'en fin de décoration du modèle.

 

6/ Décoration :

 

C'est l'appareil n° 2 aux marquages non standardisés de 1960 qui est choisi.

L'avion porte encore la calligraphie originale "Alizé" sur le nez avec un schéma de peinture maritime très simple composé de 2 tons :

Intrados et flancs du fuselage en blanc crème Humbrol 28 et les extrados en gris bleuté H 157. Les limites entre les teintes, très linéaires, sont obtenues avec de la bande cache adhésive Tamiya pour un modèle entièrement peint aux pinceaux. Il y a aussi la totalité des bords d'attaque de la voilure et des empennages avec leurs dégivreurs en gris sombre H 67 également réalisés à la bande cache. L'hélice est bicolore au regard des photos réelles : cône en noir satiné H 85 et pales en gris sombre H 67 avec leurs tranchants en noir.

Leurs extrémités semblent être composées de 2 bandes jaunes, ce que ne précise pas du tout la notice...

Enfin, l'échappement latéral est obtenu avec un mélange de Gun Metal (Humbrol Metal Cote 27003) et d'un peu de brun foncé, le tout brossé ensuite au crayon pour en simuler les effets métalliques. Les râteliers de charges sous voilure sont en noir et la couronne frontale du capot en aluminium. Les décalques sont de bonne qualité mais très fines et donc à manipuler avec prudence. Toute la gravure en creux est traitée au crayon fin et les cadres ouvrants de la verrière reçoivent un contour rouge au pinceau fin.

Enfin, pour finir, une question : Où sont les tubes Pitot ?... Pour toutes les versions, la voilure principale devrait être équipée des 2 côtés de ces éléments... Ils sont donc réalisés en baguette Evergreen et fil de cuivre.

 

Conclusion :

 

Pour conclure, un thème incontournable et "bien de chez nous" de l'arsenal français mais un modèle assez décevant avec des pièges d'ajustages dignes de ce que faisait le fabricant il y a 15 ans.... la passion n'y était pas... Dommage !

 

Remerciements à FRROM pour la fourniture du kit présenté ici.

 

Texte et montage : Alain BERNHARD.

 

© A. Bernhard / Modelstories 2016

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