Airfix A04016 1/72 Bristol Blenheim MkI

Airfix A04016 1/72 Bristol Blenheim MkI

[2014]

 

Impression générales .


A l'ouverture de la boite, nous trouvons un très joli kit. Comme toutes les nouvelles productions commercialisées sous la marque Airfix, la maquette est gravée en creux assez finement et le moulage est propre. Le plastique utilisé  me porte cependant à émettre quelques réserves : Certainement pour faciliter les tirages à fortes cadences, celui ci est légèrement mou. Il est en outre recouvert d'agent démoulant, ce qui nous ramène quelques décennies en arrière quand le Airfix de jadis nous incitait à nettoyer les pièces au «détersif» sic.

 

A la lecture de la notice, le montage paraît simple. Compte tenu de mon expérience avec le Hawker Typhoon et le DH 100 Vampire, je suis parti, en confiance, sur un montage facile. Eh bien, «Fallait pas!»

C'est «Back to the Future».  Au fur et à mesure du montage, on s'aperçoit qu'il faut vérifier tous les collages au préalable et qu'il est nécessaire de donner de l’aisance aux ajustages en enlevant de la matière ça et là. Ceci évitera de se retrouver, comme moi, en final, avec 2 mm de vide derrière le toit de verrière.

Compte tenu des démontages et reprises que j'ai été amené à faire à ce que je croyais être la fin de montage, ma maquette n'est donc pas représentative du meilleur que l'on puisse en tirer. J'espère que les déboires que j'ai connu aideront ceux qui n'ont pas encore monté la chose.

Afin de mettre un peu de couleur sur les décorations assez ternes proposées, j'ai choisi de modifier la version roumaine proposée en rajoutant un drapeau de dérive. ( selon profil de Scale Aviation Modeler International ) Ceci conduit au remplacement de la tourelle dorsale proposée par la pièce optionnelle, plus basse.

 

Fuselage et ailes

Airfix a découpé sa maquette derrière le poste de pilotage, en prévision de la version Mk IV, comme en atteste le nombre de pièces fournies en surplus. Là est la source de nombreux problèmes .

Les ½ fuselages s’assemblent sans souci. Il n'en va pas de même pour l'aile dans laquelle, il faut coller les longerons transversaux et les cloisons de train. Déjà, il faut rogner les pièces pour qu'elles s’assemblent.

Ensuite, il faut glisser la partie arrière du fuselage dans l'aile. Cette étape est cruciale et j'ai pêché par excès de confiance ( en la maquette) Pour résumer : ça coince ! Visuellement , rien ne permet de prévoir le résultat. Comme je n'ai pas voulu rogner les sous ensembles au départ, le l'ai payé tout au long du montage et au final, par une nouvelle découpe du fuselage. Donc, ne pas hésiter à enlever de la matière pour pourvoir  reculer au maximum l'aile dans le fuselage. Compte tenu de tous ces avatars, au final, j'ai décidé de représenter la soute à bombes fermée. Un peu de ponçage est nécessaire pour l'aligner au bas du fuselage.

 

 

Poste de pilotage

Lors du «démontage pré-final», j'ai constaté que la cloison arrière du poste de pilotage était trop en arrière et générait ce vide de 2 mm derrière la verrière. La solution a été de faire sauter les guides de positionnement pour avancer le poste de pilotage dans l'habitacle qui est peint en vert intérieur H78. Rançon de la cadence infernale des nouveautés chez Airfix, j'ai cherché longtemps le support de strapontin latéral sur les grappes. En effet il est indiqué D19 sur la notice, alors que c'est B19. Je n'ai pas suivi la notice pour le collage des parties transparentes car j'avais noté un problème de couple de la partie avant du fuselage. Problème, cependant : les hublots latéraux sont moulés avec les parties latérales de verrière et ne tombent pas en face des trous dans le fuselage. Je les ai donc sciés à la scie Tiger et remplacés par du Kristal Klear.

J'assemble la partie avant et la partie arrière du fuselage avant la pose des verrières, en raison des ajustages à effectuer.

 

 

Moteurs

 

Les moteurs sont bien  détaillés, quoique comportant certaines erreurs, s'il l'on en croit les critiques...
Mais en dehors de cela, l'aspect final, une fois les capots collés est désespérant.

J'ai du tout décoller et affiner la couronne sur laquelle viennent s'appuyer les panneaux de capotage. Il faut aussi sérieusement araser les culasses, car il semble qu'Airfix ait oublié de prendre en compte l'épaisseur desdits panneaux. Ici aussi, erreur sur la notice ; les pièces marquées D8 au stade 44 du montage sont, en fait, les pièces E8. Il faut les réduire en longueur, sinon, elles se retrouvent dans le champ de l'hélice.

 

 

Assemblage final.

On colle les jambes de trains puis les roues. Les pièces sont un peu fragiles mais l’assemblage est solide une fois collé. Il faut bien faire attention en posant les roues, à ce que le méplat du pneu écrasé (beaucoup trop prononcé) soit en contact avec le sol. Les ailerons doivent être bricolés avant collage car leur dièdre n'est pas dans le plan de celui des ailes. Pour la pose des volets d'ailes; la notice est, une fois de plus, fausse. Elle associe les pièces C18 et C21 alors que c'est C18 et C20. C'est à dire un mélange de pièces gauche et droite Même erreur à corriger en symétrie. On regrettera, enfin, que les feux de position des ailes ne soient représentés que par une gravure, et qu'il faille les peindre.

 

 

Peinture et décoration.

Le camouflage de l'avion que j'ai choisi de représenter est hybride. Dessus aux couleurs anglaises vert et terre foncée et bleu allemand pour le dessous :30, 29 et 65 traduit en références Humbrol. Le drapeau de dérive est à peindre en 60, 24 et 14. On peut utiliser les croix fournies pour la décoration de de la boite.

 

 

Conclusion

Une maquette qui peut donner certainement  un bon résultat, pour peu qu'on ne la traite pas comme un produit de 2014, mais plutôt comme un short run. Tout doit être vérifié et ajusté en permanence. Si Airfix vise un public jeune, pour l'inciter à persévérer dans le hobby, ce modèle n'illustre absolument pas cette politique, loin s'en faut.

J'ai longtemps culpabilisé sur ce montage, pensant avoir commis une grossière erreur. Je suis rassuré à la lecture (à la fin de mes péripéties) du magazine IMPS (UK) de janvier 2015. Le monteur a buté sur les mêmes écueils. Sa conclusion est très sévère et se résume ainsi : « Au terme de nombreux efforts, on obtient un Blenheim, qui se situe, certainement, au dessus de tout ce qui a été fait jusque là, mais c'est le type de maquette à dissuader un novice de jamais racheter une maquette Airfix » Peut on dire que la qualité pâtit de la quantité ? Certainement dans ce cas précis ; espérons que Hornby rectifiera le tir à l'avenir. En nous proposant, peut être moins de nouveautés, mais sans bâcler leur conception. 


Merci à Hornby pour la fourniture de la maquette.


 © Benoit NEDELEC
/ Modelstories 2015

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