Conversion REVELL 05212 1/700 Olympic 1911 en version 1916

Conversion REVELL 05212 1/700 Olympic 1911 en version  1916  [2014]

 

Issu de la classe du très connu "Titanic" mais en plus petit, le paquebot "Olympic" fût utilisé durant la Première Guerre Mondiale en tant que navire transport de troupes à partir de l'année 1915.

En ces temps de commémorations du centenaire du premier conflit mondial, il est dommage que Revell n'est pas prévu d'inclure dans cette boite une livrée spéciale "1915 - 1916" avec un camouflage maritime particulièrement bariolé à "l'anglaise", alors que le kit ne présente que la livrée civile classique de croisière de 1911. Le modèle est particulièrement optimisé avec un degré de détails très convaincant pour un nombre de pièces restreint. Le moulage général est très propre avec une gravure des ponts en bois finement reproduite, notamment. Un travail de conversion s'impose donc en 2 parties avec l'ajout de canots de sauvetage et de 4 tourelles de pont.

 

1/ Montage :

 

Le gros oeuvre de la coque est fort bien conçu avec 2 cloisons de renforts à insérer entre les demi coquilles. Le joint central demande un ajout de colle cyanoacrylate, surtout sur ses parties inférieures. Le pont principal s'encastre sans soucis dans ses rainures prévues et sur les 2 cloisons internes... une bonne solution pour éviter toute déformation de la pièce. Le revêtement extérieur de la coque étant un peu trop proéminant, les surfaces

sont légèrement arasées pour en atténuer les effets. A noter que le gouvernail (pièce F6) et le socle ne seront utilisés qu'au final complet de la maquette.

Pour l'assemblage des entreponts et structures supérieures, la notice indique avec précision les teintes à utiliser pour la peinture au fur et à mesure des étapes de travail. Le montage en lui même est assez simple mais c'est la mise en couleurs qui est le plus long. Pour certaines coursives et cloisons des cabines d'entreponts, les pièces sont encastrées à sec puis fixées à la colle fluide Tamiya déposée par simple capillarité dans les jointures. Le bon point de Revell reste tout l'assemblage des différents niveaux par des axes centraux de collage, notamment ceux des points d'attaches des cheminées.

A ce stade, Revell mentionne l'utilisation de fil véritable à enfiler dans la pièce du pont supérieur pour confectionner les raidisseurs de maintien des 4 cheminées... Ici, c'est la technique de l'étiré, plus simple qui est retenue avec des sections coupées aux dimensions correspondantes et collées en fin de décoration du navire. Toutefois, il faut quand même percer les trous de passage indiqués en gravure qui serviront de repères de fixation. Même travail à prévoir sur chaque pièce des demi cheminées. Celles ci sont assemblées en respectant bien la numérotation de chaque pièce prévue pour un emplacement précis. Attention aussi à la distribution des diverses manches à air sur le pont supérieur ainsi qu'à la totalité des bittes d'amarrage sur les plages avant et arrière.

Les grues (pièces E 73) comportent des élingues trop épaisses qui sont donc refaites chacune en étiré plus fin. Là encore, le travail de peinture est assez long (manches à air en blanc Humbrol 130, banquettes passagers en brun satiné H 133 et bittes d'amarrage en gris foncé).

 

2/ Décoration :

 

Tous les ponts sont en ocre clair H 84 additionné ensuite d'un jus

transparent brun foncé pour souligner avec réalisme les planches gravées des surfaces. Chaque cheminée doit être "camouflée" avec un schéma naval bariolé à partir de 3 couleurs "supposées" et visibles sur certaines photos d'époque... blanc cassé H 147, gris bleu clair H 115 et gris bleu sombre H 77. Quelques profils couleurs interprétés des 2 côtés sont disponibles sur le Net mais les rares photos du navire ne montrent que le côté Bâbord.

La peinture de la coque est effectuée aux pinceaux avec le même type de schéma maritime en commençant par un fond en blanc cassé. Les parties immergées sous la ligne de flottaison  sont en rouge brique H 73 appliquées à l'aide de bandes caches Tamiya.

Ensuite, il faut poser toutes les chaloupes de sauvetage prévues avec 4 travées pour la version civile de 1911... Pour le navire "militaire", les bastingages du pont principal doivent être garnis totalement avec un complément de canots dans les travées centrales entre les 3ème et 2ème cheminée). Des copies en résine à partir des pièces E 63 sont donc effectuées pour les canots et leurs potences tandis que les autres radeaux complémentaires sont obtenus avec des demi bombes d'une grappe de Tu SB2 ICM remplie chacune ensuite de Kristal Klear pour en simuler leurs bâches. Le dernier stade de la conversion consiste aussi à ajouter 4 tourelles de canons situées sur les sabords des ponts avant et arrière. Chaque pièce est taillée dans un cube de profilé Evergreen taillé en biseau sur la face frontale avec un axe de canon en demi rondelle épaisse. Les tubes sont récupérés en partie de pièces de rabiots. Ces 4 tourelles sont en blanc cassé H 147.

On termine le montage avec l'installation des 2 mats. Pour le schéma militaire, ils auraient été repeints en blanc à l'avant et gris bleu pour l'arrière.

Les échelles de cordes semblent un peu trop épaisses et les plus courageux pourront les refaire en étiré, par exemple.

Enfin, le haubanage ne se borne ici qu'aux mats en fil véritable... en réalité, il y en avait beaucoup plus. Quant aux fanions, il faut modifier celui de poupe en bleu par le "White Ensign" rouge de la Marine militaire. Pour les mats, on ne conserve que l'insigne de la "White Star" récupérée du décalque fourni et recollé sur un morceau de feuille plastique peinte en rouge.

Un peu de patine est appliqué au niveau de la rouille des ancres de proue et les surfaces sombres du camouflage de la coque sont brossées à sec avec du blanc cassé pour en faire ressortir les structures ainsi que quelques traces de rouille.

A noter tout de même que les quelques photos d'époque montrent bien un bateau assez "sale".Les petits hublots de la coque qui sont percés, sont soulignés avec un jus noir, travail assezfastidieux mais très convaincant au final.

 

Conclusion :

 

Pour conclure, voici plutôt un beau modèle, spectaculaire par sa décoration, pas trop encombrant, relativement aisé à assembler et idéal pour faire découvrir des thèmes navals aux jeunes maquettistes en herbe...

 

 

Texte et montage : Alain BERNHARD.

 

Remerciements à Benoit Nedelec pour les copies résine fournies.

 

Remerciements à Revell pour la fourniture du kit présenté ici.

 

© A. Bernhard / Modelstories 2015