AZUR 1/72 Breguet Br27

AZUR 1/72 Breguet Br27 [20??]

 

Sorti il y a quelques années dans les premières séries du fabricant, ce curieux appareil, entièrement métallique pour son époque (vers 1936), nous est proposé en injecté. 2 grappes sont prévues pour toute la voilure, la poutre arrière et les trains d'atterrissage, la seconde contenant les demi fuselage, le capot et la mâture. Tous les détails internes des postes d'équipage sont assez nombreux et proposés en résine. Les vitrages des 2 pare brise sont fournis en 2 exemplaires sur une plaque transparente thermoformée.

A noter que 2 demi fuselages optionnels sont prévus pour la version française de base et la chinoise d'exportation (à capot moteur carré).

Enfin, la planche de décalques prévoie 3 décorations pour 2 appareils Br 27 français en 1938 et 1940 et un Br 270 chinois.

 

1/ Montage :

 

Il y a l'essentiel avec les pièces en résine fournies. Pourtant, il faut positionner chaque pièce un peu "à l'oeil" et tout faire rentrer dans les demi fuselages... avec la documentation. Les 2 cadres semi circulaires, pas évidents à placer au milieu de tout ces équipements, ne sont pas utilisés, celui de l'arrière n'ayant pas résisté au dégrappage. De toutes façons, on ne verra pas grand chose une fois l'ensemble refermé.

Il faut retailler chaque bandeau d'échappements sur le capot moteur car les pièces sont trop longues de 2 mm à peu près pour pouvoir rentrer correctement par l'intérieur... et les positionner "à sec" puis encoller à la colle cyanoacrylate les jointures internes.

Attention au positionnement de la poutre centrale faisant office de plancher dans le demi fuselage droit... là encore, il faut se repérer "à la logique" des choses comme la position du manche à balai du pilote par rapport à la planche de bord. Quelques boîtiers et cadres en profilés Evergreen sont ajoutés dans ce qui reste de place sur les parois latérales.

Le siège du pilote est assez difficile à positionner et il faut là aussi jauger son emplacement à l'oeil par rapport au reste de l'intérieur.

La pose des 12 échappements par l'intérieur du capot moteur n'est pas trop difficile avec des pièces en résine déjà moulées percées avec finesse... tant mieux !

La peinture des intérieurs des postes d'équipage est traitée avec un fond en gris bleuté Humbrol H 144 puis complétée d'un jus général en noir. Les boîtiers et planche de commandes ainsi que les poignées des manches à balai sont en noir satiné H 85. Le tout est brossé à sec avec du blanc cassé H 147 et en aluminium. Les coussins des sièges sont en brun cuir satiné H 133, sans oublier les harnais (moulés en bas relief) en ocre clair H 84.

Les demi fuselages sont refermés puis mastiqués sur leurs jointures à la colle cyanoacrylate pour tout renforcer. L'aile inférieure très courte et en demi pièce est refermée aussi, de même que les 2 demi pièces de la poutre et de la dérive arrière. Les jonctions de l'aile inférieure sous le fuselage sont très correctes après avoir nettoyé toute l'échancrure de collage afin d'obtenir une aile centrée. Tous les joints sont renforcés à la colle cyanoacrylate, de même que sur la poutre et la dérive arrière sans oublier l'empennage. Attention de veiller au bon alignement de l'ensemble.

Les trains d'atterrissage carénés et préalablement préparés sont fixés à ce stade du montage... Il faut là aussi aligner correctement le tout sous l'aile inférieure et à grand renfort de colle cyanoacrylate pour consolider les points de collages.

On ajoute ensuite le gros radiateur sous le capot... sans aucun repère de collage, la documentation est de mise encore ici ! La pièce, un peu nue, est agrémentée d'une collerette en aluminium adhésif pour détailler un peu plus ce simple cube de résine. On prépare ensuite l'arceau de la tourelle arrière, lui aussi en résine (attention au dégrappage !...) à coller contre son support perforé qu'il faut légèrement raboter sur les contours pour tout encastrer

ensuite dans l'échancrure du poste mitrailleur. Sur le poste avant, on peut coller le "porte carte" (?) en résine aussi. Et sur le flanc arrière droit, quelques accessoires en Scratch vus sur la documentation sont ajoutés en profilé et étiré plastique.

On peut aussi coller à ce moment la roulette arrière légèrement orientée avec la terminaison de son axe qui traverse la poutre jusqu'au dessus (comme dans la réalité) avec une rondelle de plastique. Attention à son emplacement, la notice est très vague à ce sujet et là encore, les photos d'époque sont très

utiles. Elle doit se trouver à la racine de la dérive.

Enfin, l'emplacement du tube Venturi est une énigme (aussi bien sur la notice que sur les photos souvent trop sombres de l'avion...)... On fait ce qu'on peut ici avec la petite pièce en résine fournie dans la boite.

Les vitrages des postes d'équipage prévus en Rhodoid thermoformé sont découpés soigneusement mais il faut localiser par rapport à la documentation les emplacements exacts de chaque pièce car aucun repère n'est prévu. A noter que contrairement à ce qu'indique la notice, le large pare brise est en fait en 2 parties symétriques séparées. Le collage général au Kristal Klear a été renforcé ici avec une pointe de colle cyanoacrylate. Les montants des vitrages reçoivent leur teinte interne puis externe en fameux "vert tableau"ou "Emaillite" des années 20 et 30. Après divers essais de teintes Humbrol, c'est

le vert foncé H 195 satiné qui sera retenu.

Pour les finitions, on ajoute sur la dérive les 2 petits feux de position réalisés ici en profilé rond Evergreen taillés en biseau. Il faut ajouter aussi sur le bord d'attaque de dérive un petit rectangle de carte plastique représentant probablement le contre poids de la pièce. On en profite aussi pour garnir les portes cartes avec une petite feuille plastique à demi cornée pour simuler des

plans de vol...

Il faut préparer ensuite la voilure supérieure en 2 pièces et y ajouter des compensateurs d'ailerons (en carte plastique) totalement oubliés par Azur.

On peut aussi coller en place le moyeu d'hélice fourni en résine. La pièce ne doit pas effleurer l'avant du capot. Afin d'obtenir une bonne assise de collage de l'aile supérieure qui doit reposer sur les vitrages du pare brise pilote, il est judicieux d'ajouter un faux plafond sur les tranches des vitrages pour obtenir une meilleure surface de collage au final. Cette pièce est découpée en feuille plastique collée au Kristal Klear puis renforcée le lendemain avec un filet de colle cyanoacrylate. Les essais à blanc étant fort satisfaisants, l'imposante voilure supérieure est collée définitivement à la colle cyanoacrylate et par calage simple sur le

poste avant. Pour info, les bords d'attaque de l'aile inférieure doivent légèrement dépasser par rapport à ceux de l'aile supérieure. Après séchage complet, on peut donc compléter les mâts en V par calage entre les plans...

A ce sujet, les orifices de fixation sur l'aile inférieure sont mal placés car percés trop vers l'intérieur.

Restent enfin les 2 petits mâts de cabane situés sur le capot avant et reliés à l'axe incliné du renfort oblique allant de la base du pare brise jusque sous le centre de l'aile supérieure. Les 2 pièces sont un peu trop courtes et sont complétées de leurs points d'attache avec 2 morceaux de profilés taillés en biseau sous le plan supérieur.

Pour compléter le modèle, les photos d'époque montrent 2 petites

génératrices implantées sous la voilure inférieure près des bords d'attaque. Pour ce faire, il faut bricoler 2 petits carénages ronds en profilés Evergreen retaillés et les compléter avec 2 petites hélices récupérées sur des grappes d'avions embarqués au 1/400ème (porte avions Arromanches Heller...) et les transformer en bipales chacune. Ne pas oublier non plus au passage d'ajouter aussi les 2 feux de navigation sur les saumons de la voilure

supérieure (profilés ronds Evergreen retaillés) et oubliés par Azur.

 

2/ Décoration :

 

Tout le modèle est entièrement en vert "tableau" ou "Emaillite" des années 30 au pinceau, obtenu ici avec le vert bleuté satiné Humbrol 195. L'appareil représenté ici est celui de l'illustration de la boite, du GAO 518 (observation) en 1938. 2 couches sont nécessaires avec cette couleur. Le capot moteur est en aluminium mat Metal Cote H 27001 avec ses échappements en métal brûlé H 27003 + brun foncé H 160. Les petites génératrices sont laissées en aluminium aussi, d'après la documentation.

Pour finir, on pose le auvent vitré du pilote dans l'échancrure centrale de l'aile supérieure. La pièce thermoformée fournie n'est pas simple à préparer.

Elle est fixée en place au Kristal Klear en position légèrement relevée... cette partie devait être mobile dans la réalité. On ajoute ensuite un peu d'éraillures aux endroits habituels de maintenance (au pinceau fin et à l'aluminium). Les flasques de roues sont en aluminium avec les pneus en gris sombre H 67. Les

grilles du radiateur de capot sont simulées avec un jus métal sombre par simple effet de capillarité.

Pour la pose des décalques, le drapeau de dérive est toujours un peu trop large à l'habitude chez Azur. Le motif sera retaillé après séchage à la lame de rasoir. Concernant les 2 emblèmes de "l'oie" de chaque côté à l'arrière du fuselage, Azur a commis 2 erreurs à ce sujet : d'une part, les motifs sont un peu trop petits et d'autre part, celui du côté droit est imprimé dans le mauvais sens...

Enfin, il faut ajouter aussi un rectangle en aluminium adhésif côté droit du fuselage au niveau de l'aile inférieure, qui devait être une plaque constructeur.

Il ne reste qu'à fixer les pales de l'hélice... à la colle cyanoacrylate en tenant compte de l'orientation torsadée de chaque pièce sur le moyeu axial en résine !... le vice du vice ! Elles sont en aluminium.

Pour en terminer avec un peu de patine, les nervures de l'aile supérieure, partie la plus exposée aux intempéries, reçoivent un jus léger de vert plus clair Humbrol 88 pour diversifier légèrement les teintes du vert uniforme.

Les cocardes supérieures sont légèrement frottées au pinceau fin à sec sur les reliefs de surface avec le vert foncé. Enfin, les bords d'attaque sont très légèrement éraillés au pinceau fin à l'aluminium.

On en termine avec la mitrailleuse défensive arrière en résine qui est collée en place sur son arceau. Elle est peinte en métal sombre H 27003, brossée à l'aluminium. On y ajoute une poignée de tir peinte en bois satiné.

 

Conclusion :

 

Au final, un modèle très original "bien de chez nous" et très correct à monter mais l'ensemble demande toutefois quelques approfondissements si l'on dispose de documentation sur le sujet.

 

 

Texte et montage : Alain BERNHARD.

 

© A. Bernhard / Modelstories 2015

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