A-model Réf. 7260 1/72 SPAD S.A.2

A-model Réf. 7260 1/72 SPAD S.A.2 (aussi S.A.4) [2001]

Plusieurs boites de SPAD S.A. en résine existent : au 1/48° par SPIN model (tchèque) et au 1/72° par Omega models (tchèque).

 

Documentation

· Moteur Le Rhône : http://www.hydroretro.net/etudegh/moteursdelegende_lerhone.pdf

· Magazine "Avions" (Lela Presse) n° 46 à 49 (1997) et n° 70 (1999).

· Magazine "Le fana de l'aviation" n° 512 (2012) : même photos que dans "Avions" mais plus nettes.

· Windsock Mini-Datafile n° 4 : il semble que les plans du S.A.2 soient faux alors que ceux du S.A.4 sont justes.

· Internet en tapant "SPAD SA2 drawings"

 

Les S.A.2 et S.A.4 ont des voilures différentes : supérieure en deux (S.A.2) ou trois parties (S.A.4), inférieure avec (S.A.2) ou sans ailerons (S.A.4).

Sur le moteur Le Rhône 9C de 80 HP (diamètre 93 cm) des S.A.1 et S.A.4, les tubulures d'admission partent du nez, à l'avant. Sur le 9J de 110 HP (diamètre 97 cm) du S.A.2, les tubulures partent de derrière les cylindres.

Pour mémoire, les S.A.1 (matricules S-1 à S-11) ont un fuselage sans joues et 3 trous sur les côtés du moteur. C'est donc bien un S.A.1 qui est en photo sur le couvercle d'une des boites réf. 7261 du S.A.4 de Amodel ! Certains S.A.1 ont plus tard reçu les joues en rattrapage...

 

La boite Amodel (russe) du S.A.2

Nous avons trois grappes de plastique injecté gris clair avec des ailes de S.A.2 mais un moteur de S.A.4 et une grappe transparente (non indiquée dans ma notice) avec la vitre inférieure de la nacelle et un large pare-brise.

Trois mitrailleuses Lewis d'infanterie sont fournies avec différents canons : la n° 29 (avec un support de Morane L à la place de l'arceau) est vue sur le S.A.2 n° S-17, la n° 31 avec tube de refroidissement est vue sur le S.A.4 n° S-87, la n° 33 est la version standard vue sur "Ma Jeanne" (entre autres) mais la crosse de fusil doit être coupée ou remplacée par une poignée simple.

Dans ma boite (plusieurs versions de la réf. 7260 existent) : les décalques du S-19 "Ma Jeanne". Attention à l'erreur de placement du motif n° 5 de la notice (en tous cas de la mienne).

La maquette telle que je l'ai construite comporte encore quelques manques et erreurs (haubans et peinture entre autres) qui sont signalées dans le texte.

 

La nacelle

Les marchepieds métalliques ne sont qu'à gauche, supprimer ceux des jambes de train à droite. Pour ventiler le moteur, l'air passe à travers le cannage de chaise (à simuler ! ...) vers trois auvents (trous) à l'arrière de la nacelle. Le dessous de la nacelle est caréné avec un diffuseur d'air (façon voitures de sport actuelles). Tous ces trous et carénages sont à créer (voir le manuel de montage de 1915 dans "Avions" n° 47 ou sur Internet en tapant "SPAD SA2 drawings"). La hauteur du diffuseur d'air n'est pas la même sur le dessin d'usine et sur la maquette. La vérité semble être entre les deux (voir la photo d'un S.A.1 dans "Avions" n° 70 p. 38). Il n'y a pas d'entretoise (pièce 19) à cet endroit.

Il n'est pas sûr que le siège ait un dossier, en tous cas il n'y avait probablement pas de ceintures de sécurité à cette époque.... Dans la nacelle, on ajoutera (au petit bonheur) un porte-cartes et des chargeurs de mitrailleuse. Le bord de l'habitacle est rembourré en cuir avec également un gros coussin en forme de losange pour le dos (le cuir semble de teinte claire sur les photos). L'arrière supérieur de la nacelle présente une double courbe oubliée sur la maquette : voir le dessin d'usine et quelques photos dont celles de "Ma Jeanne". Je n'ai pas recréé complètement le grillage de protection derrière la tête du pilote. Les jambes de train (bois clair verni - Humbrol 9 -) seront un peu écartées pour tomber au niveau de celles du fuselage.

L'arceau (double ici - pièce 24 - , simple sur les premiers S.A.1) support de mitrailleuse pivote en haut de la corne et glisse sur le rail courbe (pièce 23). La mitrailleuse est suspendue à une tige horizontale à rajouter. Une tige oblique avec une sorte de grosse vis est à rajouter à gauche de l'arceau support. Les barres de maintien de la nacelle à l'aile (une seule pièce n° 40 qui devra être coupée en deux) sont indépendantes de la nacelle et pivotent à partir de l'aile supérieure. Ces barres de maintien ne sont pas de simples tubes mais ont une forme complexe.

 

Le fuselage

Le moins compliqué est de coller le tableau de bord puis de fermer les demi-fuselages déjà peints puis d'insérer le manche puis le siège et le palonnier avant  de fermer l'avant avec la cloison pare-feu. L'essieu des roues semble toujours être entoilé, donc combler au mastic et poncer. Après affinage des joues et creusement des entrées d'air du carburateur, on peut coller les deux pièces en faisant attention à la symétrie des trains et de la cabane, sans oublier d'y glisser l'essieu. Bien comparer l'écartement des jambes avec les photos. Un problème est apparu en fin de montage : le hauban reliant le bas de la jambe de train vers la voilure ne passe pas. L'essieu doit donc être reculé juste derrière la jambe avant. Le dos du fuselage doit présenter 6 facettes (photo dans "Avions" 48 p. 37 de l'arrière du S-39). Les épais mats de cabane doivent se prolonger jusqu'au train (les trop fines tiges verticales prolongeant la plaque à l'avant du moteur (pièce 12) seront enlevées par la suite). Cinq raidisseurs latéraux sont visibles sur les photos : pour la mise en place, c'est vous qui voyez... L'entretoise en bois (profilé ?) est au niveau du bord d'attaque de la voilure inférieure (voir plus bas pour celle-ci). On peut alors peindre l'intérieur du capot avec les projections d'huile du moteur rotatif (Internet : Aeroscale weathering TVAL aircraft).

 

Le moteur

La maquette ne propose qu'un 9C (pour S.A.1 ou S.A.4) que j'ai gardé par facilité pour mon S.A.2. Pour avoir un moteur vraiment rotatif, il faut enfiler les cylindres (en acier, noirs ou "gun metal") sur l'axe et les bloquer avec la rondelle (pièce 22) collée. Les têtes de cylindre avec les culbuteurs sont couleur alu comme le carter. Ensuite, positionner les tubes d'admission (en cuivre plutôt rouge - Humbrol 12 -) sans les coller à la rondelle. Pour les fous du détail, les bougies sont à l'opposé des tubes d'admission.

 

Retour au gros oeuvre

La plaque avant (pièce 12) doit avoir des tiges de maintien obliques et démarrant sous l'axe de rotation (voir le manuel de montage de 1915).

L'hélice en bois foncé verni sera délicatement collée au moteur, vérifiez qu'elle ne bute pas en tournant. Le pare-brise fourni dans ma boite est beaucoup trop large, il a été poncé sur les bords

La gouverne de profondeur pourra être positionnée au repos (et le manche en avant dans ce cas). Les mats de soutien de l'empennage et le patin de queue sont en bois clair verni. Des ferrures (couleur alu) sont visibles aux extrémités des jambes de train. Les "choses" sur le fuselage devant l'empennage sont des poignées de levage en cuir. Les roues ne sont pas verticales et sont plus ou moins penchées en fonction de la charge.

 

Les mats de la voilure sont (sauf sur les tous premiers S.A.1) toujours clairs (entoilés en lin ou peints ?). Seul le carénage à l'arrière des mats extérieurs est foncé. Ce carénage renferme un tube rond dont les extrémités sont visibles. On s'assurera du positionnement rectiligne de l'aile supérieure sur la cabane qui doit induire une légère incidence de l'aile (2°15, celle de l'aile inférieure sera de 2°30). Les encoches de fixation de l'aile inférieure seront ajustées pour avoir  le bord d'attaque un peu plus haut que prévu et le bord de fuite dépassant des jambes de train (voir les photos d'époque). Il faut au moins haubaner la cabane avant de faire le reste du montage qui est sans commentaires.

 

Haubanage

Au vu de l'échelle, les haubans sont quasi invisibles, alors doit-on tout haubaner ? Les seuls haubans toujours visibles sur les photos sont les "haubans de vol" mais c'est uniquement un effet d'optique car ils sont doublés ! Plusieurs épaisseurs de haubans sont discernables. Le manuel de montage de 1915 indique 4 mm pour la voilure et 5 mm pour les demi haubans de vol intérieurs. Les haubans de cabane, de train, etc. semblent plus fins. Les haubans de cabane sont subtils : une pyramide inversée part du fuselage au centre de la cabane (voir le manuel de montage de 1915) et ceux de l'avant finissent croisés sur la plaque moteur. Des entretoises rigides sont parfois présentes en haut des mats de cabane latéraux. A l'arrière, seules les commandes de direction sont visibles, celles de profondeur sont internes. Tout le reste est "classique". Notons encore les câbles reliant l'axe de rotation de la nacelle, passant devant les roues et finissant sous l'aile au niveau du premier mat (et que je n'ai pu installer, la géométrie de la maquette ne le permettant pas...). Le système de commande des bielles d'ailerons est relativement visible en bas des mats extérieurs arrières.

Mon haubanage est en fil étiré de plastique gris argent, il est simplifié par rapport à l'original.

5 mm (0.15 mm au 1:32, 7/100° mm au 1:72) ;  4 mm (0.125 mm au 1:32, 5,5/100° mm au 1:72).

 

Peinture générale et décals

J'ai utilisé la peinture "toile de lin" Humbrol 74. D'après une photo couleur d'un Morane type L (Wikipédia ou magazine "Avions" n° 200 page 19), cette teinte semble correcte sur les parties marouflées ou tôlées mais trop jaune pour le reste. Humbrol 71 (chêne clair) aurait peut-être été un meilleur choix pour l'entoilage mais j'ai vu la photo trop tard...

Les motifs n° 5 (numéros de série "S.19 / 10.15" pour "Ma Jeanne") sont à positionner à droite sous chaque habitacle et non pas des deux côtés de l'habitacle de la seule nacelle. Les motifs de la dérive et "Ma Jeanne" sont trop hauts mais je les ai gardés.

 

© Jean-Yves NIEL / Modelstories 2015

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