Revell 04747 1/28 Sopwith Camel F.1

Revell 04747 1/28 Sopwith Camel F.1 [2014]

 

Documentation

·  MpM N°108

·  SCALE MODELS Warplane special

          

Le kit

Réédité une nouvelle fois en 2014, revoici notre CAMEL au 1.28eme vendu dans une belle boite bien illustrée. Ce kit vénérable est bien connu des maquettistes car sa genèse remonte aux fifties…Il a d’ailleurs déjà fait l’objet d’un montage par le passé (récent) dans ces colonnes. C’est un produit tout à fait honorable et c’est lui rendre justice que de le monter avec soin et patience. Certes il n’est pas à la hauteur des magnifiques productions « Wingnuts » dont on parle beaucoup dans les revues de nos jours, mais il a le gros mérite d’être facilement disponible et d’être d’un prix tout à fait raisonnable.

 

Depuis sa toute première édition, c’est toujours les mêmes grappes moulées dans ce plastique beige de bonne qualité que l’on trouve dans la boite. Pas trop de « flash » ni de retassures, seules quelques marques d’éjecteurs sont un peu gênantes sur les ailes. La maquette est livrée avec une bobine de fil de couturière et je ne vous conseille pas de l’utiliser car ce fil n’est pas glacé et de ce fait il est grossier en accroche très vite la poussière environnante. Il est préférable d’utiliser du fil de nylon (pour la pèche à la ligne) ou du fil métallique. Sur la notice les indications pour la répartition des câbles sont claires et le travail est facilité par les trous déjà pratiqués dans les mats, les ailes et le fuselage .

 

Montage

Le siège est un peu simplifié et surtout il est plein au lieu d’être à claire voie dans sa partie centrale. On peut de ce fait le remplacer pour lui donner un aspect plus aérien, ou le traiter avec des effets de peinture. En revanche il ne faut pas oublier de représenter tous les câbles visibles dans le fond au niveau du manche et du palonnier. Le tableau de bord est gravé, mais comme dans les récentes rééditions il existe un decals pour les instruments, il faut tout araser car les instruments ne tombent pas aux bons endroits. J’ai donné un peu de relief aux divers quadrants avec du fil métallique enroulé sur la queue d’un pinceau et une goutte de colle à bois. Une fois assemblé et peint le moteur est absolument magnifique, c’est un très beau moulage. Les deux mitrailleuses sont un peu grossières, notamment les viseurs un peu trop épais et les canons sont à refaire avec des sections d’aiguilles. L’intérieur est à peindre dans des tons classiques de bois et de toile, le siège est à l’origine en osier. Le montage n’est pas très complexe et l’assemblage est bien ajusté, peu de mastic à prévoir pour ce CAMEL .

Comme toujours lors du montage d’un biplan, la partie la plus compliquée est le montage du plan supérieur, il faut dans un premier temps fixer les mats de cabane sur le fuselage puis les grands mats des ailes. Après un bref temps de séchage, il faut conserver une certaine souplesse de l’ensemble on fixe le plan supérieur et il faut exercer une forte pression pour rendre l’ensemble bien rigide et ne pas hésiter à caler l’ensemble et maintenir les plans joints avec des élastiques. J’ai du recommencer deux fois l’opération car il y avait un léger bâillement au niveau des ancrages des mats. Le système proposant des mats reliés par paires et s’insérant dans une saignée de l’aile n’est pas des plus réaliste mais il simplifie grandement l’assemblage. Une fois l’ensemble sec et rigide il faut légèrement combler les tranchées et araser les parties qui dépassent un peu. C’est délicat à pratiquer surtout que la machine a été peinte préalablement, de délicates retouches s’imposent. Les câbles tendeurs sont bien repérés sur la notice et le schéma est assez clair, de plus les mats perforés à leurs bases nous facilitent le travail.

 

En complément de cette maquette au 1.28eme REVELL nous propose ,comme dans toutes les boites de cette série, une figurine à l’échelle, un mécanicien qui malheureusement est découpé en deux parties dans le sens de la longueur…Cela nous donne un résultat mitigé car la ligne d’assemblage est assez difficile à combler et il faut du temps et du mastic pour obtenir un résultat médiocre .Il serai plus judicieux de présenter cette figurine en « ronde-bosse » ou en multi-pose, mais ne rêvons pas…

 

Décoration

La planche de décalque est de bonne qualité, d’une dimension imposante, elle nous propose deux possibilités :

·  La première sans grand intérêt reproduit un Camel tout à fait classique : le B6372 vu en Italie en 1918

·  L’autre proposition est très colorée, c’est le B7190 de la marine royale avec de parements bleus rayés de blanc (le blanc est fourni sur la planche) il suffit de peindre le bleu outre-mer (le ton le plus proche du bleu des cocardes) j’ai utilisé le bleu GUNZE 328 (us navy blue angels) qui donne un résultat très proche.

Pour la dérive il ne faut pas hésiter à n’utiliser que la partie blanche et rouge et découper la partie bleu marine qui sera non utilisée. Le ton utilisé pour l’extrados est un vert légèrement brunâtre (Gunze 309 a 90% avec 10% de brun rouge),à l’intrados c’est la couleur toile qu’il faut utiliser (85 SAIL COLOR de GUNZE avec une pointe de blanc brillant –(c’est pratiquement la couleur d’origine du plastique).L’opération de la pause des décalques est longue ,elle nécessite plusieurs étapes, mais les motifs proposés par REVELL sont bien dessinés et il s’adaptent parfaitement aux surfaces à recouvrir, même si quelques gouttes d’assouplissant sont bien utiles çà et là. Ainsi décoré ce Camel a beaucoup de « gueule » et il se remarque dans une collection, et pas uniquement par sa taille. Si vous souhaitez réaliser une version moins ‘flashy » il est possible de peindre votre Camel en version chasseur de nuit avec d’originales cocardes dépourvues de blanc, c’est cette version que j’avais choisie pour mon premier montage de cette maquette, il y a déjà bien des années…

C’est toujours agréable de revoir dans les boutiques d’anciens kits quand ils sont de ce niveau et je remercie REVELL non seulement pour la fourniture de la boite mais aussi pour le plaisir de retrouver parfois d’aussi vieux amis, le mois prochain je vais me refaire un petit plaisir avec le SPAD       à la même échelle.

 

© A. Galliat / Modelstories 2014