Aerofile 1/72 Morane Saulnier MS 760 “Paris”

Aerofile   -   1/72.Morane Saulnier MS 760 "PARIS"[2014]

    

Disparu depuis quelques années, ce modèle refait aujourd'hui surface avec les tout derniers exemplaires encore disponibles à la vente.

Rappelons que c'est toujours le seul MS 760 existant en kit mais son moulage de type "Short Run" reste avant tout destiné aux monteurs expérimentés.

2 petites grappes à l'aspect baveux propose des pièces principales pourtant finement gravées en creux (fuselage et ailes) mais certaines petites pièces secondaires devront être remplacées ou affinées. 2 exemplaires de verrières en rhodoïd thermoformé sont fournis par sécurité... ce qui permettra de la représenter ouverte, au besoin.

Enfin, 3 décorations sont prévues pour un appareil français de "la

Royale" entièrement aluminium (une livrée Armée de l'Air en alu et orange "DayGlo" serait aussi possible), un avion argentin plus exotique portant un camouflage 3 tons et un exemplaire civil américain entièrement blanc. Il est à noter à ce propos que diverses versions civiles ont existé avec des verrières modifiées, notamment.

 

Montage :

 

Il faut commencer par nettoyer toutes les tranches de collage des demi fuselages ainsi que les pièces qui composent l'intérieur du cockpit pilote et passagers. A ce sujet, il est préférable de coller en place dans un premier temps tous les planchers et cloisons avant les détails internes et secondaires. Attention à bien caler le large panneau rembourré de la partie arrière sur l'échancrure du fuselage et qui sera ensuite arasé sur l'extérieur. Il faut aussi prévoir un lest assez important dans le nez. Quelques boîtiers sont ajoutés en Scratch sur les parois latérales dont une sacoche de chaque côté du compartiment passagers.

Les palonniers sont trop longs et doivent être raccourcis pour être

insérés correctement derrière la planche de bord sans toucher le

plancher. Le large tableau de bord est complété d'un bloc manettes en profilé cubique Evergreen. Tous les intérieurs du cockpit sont à base de gris bleuté en Humbrol 145. Les sièges sont en gris foncé H 27 ou 67 et la cloison arrière en matière matelassée est en crème claire.

Pour finir cette étape, il ne reste que l'ensemble des harnais de sièges réalisés ici en bandelettes adhésives peintes en bleu moyen Humbrol 109.

Les demi fuselages peuvent être refermés avec un gros travail de reprise sur les joints principaux. La plaque ventrale en pièce séparée est soigneusement arasée après séchage complet d'un renfort à la colle cyanoacrylate et les 2 ouvertures prévues pour les petites tuyères sont affinées à la lime fine "queue de rat".

Les pièces principales de la voilure sont préparées avec soins pour limiter au maximum les risques de joints récalcitrants. Les 2 petites cloisons grillagées (pièces 19) sont un peu trop longues et sont arasées après collage en place. Il faut aussi les positionner assez en arrière à l'intérieur de chaque prise d'air.

Le positionnement des 2 réservoirs latéraux en bout d'ailes n'est pas facile, faute de repères de collage... la documentation sera très précieuse ici. Avant l'assemblage ailes-fuselage, il faut pratiquer une encoche dans l'épaisseur du renfort de collage au niveau de chaque prise d'air afin de coller ensuite une petite cloison en carte plastique qui doit ressortir légèrement de chaque logement tout en restant bien parallèle au fuselage. L'empennage supérieur est positionné avec soins sur le sommet de la dérive après avoir regravé davantage les gravures trop fines des volets. Même travail sur le gouvernail et les gouvernes des ailes.

Pour les finitions du fuselage, il faut affiner par ponçage le nez un peu trop gros (heureusement, la matière est épaisse) puis percer le phare d'atterrissage non figuré. Le trou pratiqué reçoit ensuite une goutte de Kristal Klear ou bien un petit morceau d'une tige de grappe transparente. On termine cette étape avec la mise en place du bloc de la casquette du tableau de bord à insérer à cheval tout simplement sur la découpe du fuselage.

Pour les trains d'atterrissage, leurs bases sont retaillées afin de les faire rentrer correctement dans leurs logements. Il faut cloisonner en carte plastique chaque puits de trains... des photos en gros plan existent sur le Net pour y voir plus clair à ce niveau. Les jambes de trains sont équipées chacune d'un câble de freinage (fil de cuivre mis en forme) et de têtes d'écrous en rondelles Evergreen sur les axes d'articulations. Les petites portes sont affinées au mieux en épaisseur mais leurs positions

demandent là aussi un appui documentaire. La trappe côté externe doit être inclinée vers l'intérieur, caractéristique pas évidente sur le schéma de la notice assez basique, il est vrai.

Tous les puits et les jambes de trains sont en sable clair rappelant

curieusement la teinte Chamois des années 40... les diverses photos sont sans appel à ce sujet. Les roues principales fournies semblent vraiment trop petites en diamètre et sont remplacées ici par des pièces de rabiot en respectant toutefois la sculpture percée des flasques. La roulette avant du nez est correcte mais attention là aussi au positionnement de la trappe frontale avant qui est agrémentée de 2 petites tiges de rétraction en étiré.

 

Finitions

Pour les finitions, il faut maintenant choisir la livrée définitive. Pour

un appareil de l'Armée de l'Air, l'antenne dorsale (pièce 38) convient tout à fait. Pour une version de la Marine, il faut remplacer cette pièce par une petite antenne rectangulaire en carte plastique montée au milieu de la bosse dorsale du fuselage puis peinte en jaune. Une seconde antenne filaire (base en étiré) complète l'équipement sur l'arrière du fuselage. La trappe de visite, gravée derrière le cockpit au sommet du dos de la carlingue, reçoit un petit carré de carte plastique peint au final en blanc. Il faut aussi compléter les 2 faces de la dérive avec un demi anneau en fil de cuivre peint chacun en rouge et blanc.

Enfin, 2 petites antennes triangulaires peintes en jaune complètent le dessous du fuselage ainsi que 2 sortes de rails sous le ventre de l'avion réalisés en profilés Evergreen et en étiré.

Pour finir, la large verrière est soigneusement découpée de son support puis complétée de 4 petits rideaux pare soleil confectionnés avec du Scotch Crêpe TESA froissé et de teinte crème naturelle sans nécessité de peinture. Le tout sera fixé sous la verrière par l'intérieur avec quelques gouttes de Kristal Klear. Pour la fixation définitive au fuselage, il faut forcer un peu le collage au Kristal Klear ou à la colle à bois avec des poids durant le séchage.

 

Décoration :

 

Pour la décoration, c'est la livrée française de la Marine proposée dans la boite qui a servi de base de travail. En effet, pour l'avion n°85 (actuellement en restauration à Landivisiau), le schéma fourni est incomplet ou partiellement faux. Tout l'avion est en aluminium mat (Aérosol Tamiya AS 12 "Bare Metal Silver"). En examinant les quelques photos de l'appareil trouvées sur le Net, on constate plusieurs choses : le nez avant est en gris satiné moyen (Humbrol 128), les cocardes sont plus grandes que celles de la boite donc remplacées ici par des motifs plus conformes d'une planche spécifique Carpena (Réf 72-72). Les chiffres "85" en noir sont corrects pour la dérive mais il manque ceux plus grands en extrados et intrados "à l'américaine", aile droite sur le dessus et aile gauche pour le dessous. Ces motifs proviennent d'une planche Carpena pour codes français (Réf 72-61). Il faut toutefois retoucher au pinceau fin des lisérés en aluminium sur chacun des "8". Le reste des décalques est conforme mais il faut aussi ajouter les 6 petites croix rouges d'interdiction d'accès situées sur les gouvernes internes de la voilure.

Pour les zones de marche et d'accès au cockpit, la planche de décalques prévoie 2 lignes rouges à retailler pour former au total les entourages.

La finition des tuyères n'étant pas fameuse, 2 disques en carte plastique figurent les panneaux obturants peints en rouge et utilisés pour l'avion au sol. L'ensemble de la gravure est soulignée avec un jus brun foncé pour les parties mobiles et avec la pointe d'un crayon pour le reste des surfaces du modèle.

Enfin, sur les extrémités de réservoirs, il faut peindre les 2 feux de position en demi cercle (Rouge à Bâbord et vert à Tribord)

 

Conclusion : Un joli thème français avec des possibilités intéressantes mais peu connues de décorations et de conversions.

 

 

Texte et montage : Alain BERNHARD.

 

Remerciements à la boutique TMA pour la fourniture du kit

 

© A. Bernhard / Modelstories 2014

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