HELLER 49077 1/225 Birème Romaine Imperator

HELLER 49077 1/225 Birème Romaine Imperator  [2012]

 

Réédition fort sympathique de cette petite birème romaine sortie à l'origine dans la série "Cadet" et que le fabricant normand semble remettre d'actualité après sa reprise. Le niveau de détails reste plutôt honorable compte tenu de la petite échelle avec des sculptures de matières et d'ornementations tout à fait convaincantes pour donner une touche rétro à la maquette.

Toutefois l'appellation "romaine" n'est valable qu'à condition de compléter le modèle d'une tourelle de combat sur le tiers arrière du pont, caractéristique essentielle des navires romains de l'Antiquité. Sans cette tour, le navire serait plutôt de conception grecque.

 

Montage

On commence le montage avec la reprise complète du mat arrière de fanion qui est mal interprété. L'aigle et le support de drapeau devraient être orientés de face vers l'avant et non pas en profil par rapport à la coque. D'autre part, ce mat doit être intégralement représenté sur toute sa longueur jusqu'au pont. Seul l'aigle sculpté est conservé pour être ensuite greffé sur une tige de profilé rond Evergreen installée du pont jusqu'à la courbe de la poupe arrière en perçant des trous de passage à la pointe à tracer et à la lime "queue de rat". L'assemblage des demi coques ne pose aucune difficulté mais toutes les jointures sont traitées à la colle Cyanoacrylate puis poncées avec soins.

Le pont est ensuite encastré sans souci par le dessus avec là aussi un ajustage exemplaire. On peut aussi à ce stade démarrer les quelques améliorations possibles du modèle avec :

 

1/ L'ajout d'un auvent et d'un trône (genre chaise "Curule"), déjà amorcée sur la base Heller et réalisés en Scratch (profilé rond et carte plastique).

2 / des arceaux en demi cercles en fil de cuivre sont ensuite surmontés d'une toile rouge (adhésif aluminium plus pratique à mettre en forme). Il suffira enfin de coulisser le nouveau mat de fanion et de le peindre en métal doré Humbrol 16.

3/ Ajout d'une tour de combat confectionnée en carte plastique pliable avec 4 faces évidées chacune d'une ouverture et d'un sommet crénelé. Par simple pliage, on obtient rapidement le volume complet sur lequel viennent s'ajouter un plancher percé d'une trappe et d'une échelle d'accès (en profilé prêt à l'emploi de chez Plastruct). Les créneaux et le pourtour au dessus des arcs sont équipés de corniches en bas reliefs (en carte plastique et profilé rond). La hauteur de cette tour pourrait être environ de 1,5 cm à l'échelle.

 

Les 2 autres mats de la boite peuvent ensuite prendre place rapidement et la grosse ancre est complétée d'un cordage enroulé sur l'avant du pont (en fil de fer mis en forme) dans un soucis de réalisme supplémentaire.

 

A ce stade, la maquette doit impérativement être mise en peinture avec les teintes suivantes dans la gamme Humbrol :

- Coque : brun foncé H 29 + H 63 additionnés de jus sombres pour toutes les parties inférieures. Les lignes de renforts sont en brun rouge foncé H 180.

- Pont : H 63 avec un jus sombre pour en souligner les matières de bois.

- Ornementations : En rouge H 153 et métal doré H 16 pour les sabords de proue, de poupe et les boucliers latéraux. Quelques libertés d'interprétation sont prises pour le tiers supérieur de la tour de combat (en rouge) afin d'uniformiser les rappels de couleurs. Les 2 yeux avant de l'étrave sont ici en bleu moyen H 109, blanc et noir mat H 33.

- Rames, supports boucliers et mats :  Terre foncée H 29.

- Eperon avant de la coque : Métal bronze H 53 + H 12.

 

Il faut ensuite préparer et atténuer les gaufrages trop prononcés des 2 voiles en diminuant simplement par ponçage les épaisseurs des reliefs. Elles sont peintes en crème claire H 103 additionnée d'un léger jus brun avec leur vergue en terre foncée H 29.

 

Les 4 séries de rames et les 2 gouvernails arrière (attention au dégrappage !) sont collées en place après peinture sur grappe. La notice mentionne à ce sujet un croquis bien utile pour l'orientation des parties à encoller et pour obtenir de suite l'angle des pièces.

Toute la maquette reçoit ensuite des jus de complément pour ajouter une finition "opérationnelle" au navire. Même à cette échelle réduite, ce travail reste très convaincant au final et ce n'est qu'une question de dosage, rien de plus.

Enfin, l'ensemble peut être complété de quelques gréements généraux bien utiles là aussi pour les finitions. Les cordages n'étaient pas trop sophistiqués à cette époque, donc pas de superflus non plus sur la maquette. Pas facile pourtant de trouver du fil très fin mais l'effet reste très correct avec du fil classique de couture blanc teinté ensuite au pinceau fin avec un jus brun par transparence. Tous les points d'attaches sont renforcés d'une mini goutte de colle Cyanoacrylate et quelques poulies sont simulées avec des gouttes de Kristal Klear peintes en brun foncé. Le fanion rouge et or est confectionné dans un morceau de feuille plastique légèrement pliée pour le vent puis collé au dessus de l'aigle sur son support.

Une petite couronne de lauriers avec le sigle "SPQR", bien connu des galères romaines et ici simplement symbolisé, sont complétés au pinceau très fin.

 

En conclusion, voici donc une réédition intéressante qui donne vraiment envie de redécouvrir la gamme Cadet des navires à voiles ! Et en attendant une hypothétique réédition du même sujet à plus grosse échelle...

 

 

Fabriqué en France.

 

Texte et montage : Alain Bernhard.

 

© A. Bernhard / Modelstories 2012