REVELL 03991 1/72 Macchi MC 200

REVELL 03991 1/72 Macchi MC200 [2012]

 

Documentation

· AVIONS N° 3.4.5.6

· PROFILE N°64

· REPLIC N°57

 

Le kit

Dans la célèbre série 600 qui comptait plus d’une trentaine de chasseurs des deux guerres mondiales il y avait de petites merveilles d’originalité. Sortis au milieu des années soixante les kits des P26 et Macchi C200  et autres nous ont ouvert la porte vers des machines marginales ou méconnues (à l’époque de l’argent de poche !).Je me souviens encore de l’apparition dans ma boutique préférée du PZL et du I-16 ! Quasiment les tiroirs de l’inconnu…

Pour avoir fait preuve d’originalité à cette période REVELL est bien récompensé car la plupart de ces kits sont soit réédités, soit recherchés vivement par les collectionneurs.

Tout cela pour dire que je me porte d’emblée volontaire pour monter (remonter) ces kits qui ont enchanté ma (lointaine) jeunesse maquettiste.

Trente pièces composent ce petit Macchi, elles sont moulées assez finement dans un plastique beige de bonne qualité identique à celui de la toute première édition .La verrière manque de transparence hélas sa forme tourmentée limite un peu le surmoulage. La  nouvelle planche de décalques est particulièrement réussie avec en plus d’une belle décoration d’un appareil de l’escadrille 374a italienne un exemplaire utilisé par la LUFTWAFFE vu en 1944.

 

Le montage

En 1966 une maquette plastique était (à juste titre) considérée comme un jouet (éducatif, certes !) mais restait un jouet, cela explique parfois une reproduction un peu grossière, sinon approximative. Ce C-200  comme d’autres dans la série échappe un peu à cette règle car il est bien conforme à un plan récent au soixante douzième .Je serais moins élogieux envers le débuts de la série 600 le spit, le P47,le 109, le 190 et d’autres étant moins rigoureux…Mais la constante dans ces production est l’absence totale d’aménagements internes. Ce SAETTA ne déroge pas à la règle, car on trouve un siège (plus proche du trône d’IDDI AMIN DADA) totalement surdimensionné et faux posé sur un plancher et rien d’autre a part un pilote chétif serrant son manche.il est souhaitable d’aménager un peu cet habitacle car en dépit de l’étroitesse des lieux il faut tenir compte qu’une partie est à l’air libre. L’intérieur est à peindre en vert pale ou en  gris clair. Au stade 2 de la notice REVELL nous propose un MACCHI train rentré, mais dans la boite nous ne trouvons plus le traditionnel socle et de plus la fente d’insertion a été soigneusement bouchée sur le moule. Ailes et fuselage s’assemblent sans le moindre problème car le kit est bien conçu, ce qui l’est moins en revanche c’est le capot moteur…

Cette partie est ratée car une ligne de moulage se situe juste au milieu des carénages des têtes des cylindres et c’est une galère de vouloir la faire disparaître. Il faut poncer délicatement ,puis limer en les bosses sans trop griffer la pièce, pour redonner son aspect à cet endroit j’ai mis une couche de MR.SURFACER , puis après une minute de séchage j’ai strié la partie radiateur avec une lame de rasoir pour rendre l’ensemble plus réaliste. Les puits du train sont un inextricable congloméra de câbles et de tiges et il faut cloisonner la partie arrière  le l’aile (16).

Le train principal est très fin et son aspect est bien conforme aux plans, bien qu’il manque le système de fermeture des trappes internes .L’hélice est livrée avec sa casserole mais souvent en unité les SAETTA sont vu sans ce carénage pour plus de refroidissement. La verrière est proposée avec ses deux petits portillons latéraux, mais là aussi il y a possibilité de voir sur certains MACCHI 200 uniquement le pare-brise, dans ce cas il faut araser les parties saillantes des bords du cockpit.

Généralement, sur bon nombre d’avions de la REGIA AERONAUTICA les hélices en métal n’étaient peintes que sur leurs faces internes en noir mat, j’ai donc quelques doutes sur la proposition de la notice avec les extrémités en jaune ( l’anglaise), bien que cette pratique soit visible sur quelques clichés.

 

Décoration

Pour ce montage j’ai opté d’emblée pour l’avion utilisé par  le 3./JG108 de la Luftwaffe avec son camouflage d’origine un peu fatigué et surchargé par ses nouveaux utilisateurs. A noter que sur les MACCHI envoyés sur le front russe la traditionnelle bande blanche du fuselage est repeinte en jaune vif.

Il faudrait un numéro complet de Modelstories pour aborder à fond le sujet des camouflages italiens de cette époque et en particulier des couleurs portées par notre petit SAETTA mais pour être bref je vais me contenter (par l’image) d’un succinct survol :

           Le 1-95 (décoration d’origine REVELL) est vert foncé dessus avec un intrados gris pale.

           Le 92 vu en Sicile en 1941 porte sur son extrados vert foncé des taches tres serrées couleur jaune sable (ou brun très clair) à bord vif.

           Le 362 vu sur le front russe est vert avec des taches couleur noisette à bords flous

           Le 356 aussi vu en RUSSIE en 1941 porte cet étrange camouflage constitué de tache sable sur fond vert mais chacune de ces taches est surchargée d’un coup de pinceau brun moyen.

           Le 2 noir vu a LEECE en 1946 a perdu toutes ses couleurs est il est entièrement alu.

Il existe aussi une variante ou le fond est jaune sable avec des taches vertes ou brunes, l’indispensable PROFILE est toujours une excellente source pour décorer cet aéronef.

Jolie maquette d’un avion élégant le choix de cette réédition est une fois de plus judicieux, merci REVELL de continuer à entretenir cette agréable nostalgie.

 

Remerciements à Revell pour la fourniture du kit présenté ici.

 

© André Galliat / Modelstories 2012

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