1/48 Sud-aviation H34 (conv. REVELL 04898 WESSEX HAS Mk.3 )

Sud-aviation H34 (conversion du WESSEX  HAS Mk.3 REVELL 1.48eme ref.04898) [2012]

 

Documentation utile

4+ PUBLICATION WESTLAND WESSEX

AVIONS DE GUERRE N°68

ENCYCLOPEDIE DES ARMES N°4-11-36-96

Encyclopédie illustrée de l’aviation N°173

Fana de l’aviation N°339

Histoire & maquettisme N°5-6-7

In action N°146 CHOCTAW

IPMS Magazine May 1970

REPLIC N°61 (photoscope)

SCALE AVIATION MODELLER JULY 2001

SCALE MODELS AUGUST 1987

 

Le kit

L’anniversaire de la bataille des MALOUINES (1982) a fait réapparaître cette année bon nombre de publications et de kits sur ce sujet, REVELL n’est pas en reste car il nous re-propose son WESSEX .Pour l’occasion nous avons droit à une décoration guerrière du WESSEX basé sur le HMS Antrim ainsi qu’un classique hélicoptère bleu et jaune de la ROYAL NAVY en 1968.

Ces deux possibilités ont beaucoup d’attrait (surtout pour les maquettistes d’outre-manche) mais pour rester dans l’esprit de MODELSTORIES je vous propose cette fois de convertir ce HAS en H34 Français de notre Armée de l’Air (je préfère cette décoration, vieille nostalgie de la fin des années soixante au BOURGET du lac...)

En analysant au plus près cette maquette on se rend vite compte de c’est loin d’être une nouveauté, elle est peu détaillée, voire même un peu grossière par endroit, les rivets sont d’un autre âge et le tout manque de finesse. Mais la forme est globalement bonne et c’est aussi l’occasion de placer sur nos étagères un volatile avec cette belle cocarde (eh oui ! celle qui a du jaune autour…) En examinant attentivement les grappes on se rend vite compte que la transformation sera facilitée par ces fameuses pièces à écarter (selon la notice) : il y a une coquille utilisable ainsi qu’une porte différente qui convient bien à notre sujet.

 

Le montage

Comme toujours on commence par l’intérieur qui est relativement peu détaillé pour du quarante-huitième, cet intérieur étant celui du WESSEX les sièges me semblent un peu trop confortables pour un hélico de l’ AdlA. J’ai recréé des banquettes en toile avec les harnais, en revanche je n’ai pas trouvé suffisamment de doc pour détailler le plafond de la cabine. Je me suis limité à faire une cloison supérieure recouverte d’une feuille gaufrée pour donner l’illusion d’un capiton. Du gris beige et du vert olive semblent être les couleurs vues à l’intérieur de cette volumineuse cabine. Le poste de pilotage haut perché mérite un peu plus d’attention car cet endroit est bien exposé aux regards, il me semble judicieux de refaire les sièges en s’inspirant du croquis vu dans REPLIC 61 et d’ajouter les pédales et les manettes absentes, je pense que les photos illustrant cet article peuvent vous aider si votre doc est déficiente. La planche de bord est parfaitement plate et c’est une décalque qui figure les divers cadrans ,c’est assez bien fait mais pour un H34 il faut n’en utiliser que la partie droite

(Voir à ce sujet à nouveau le REPLIC 61). Cette partie sera accessible facilement après l’assemblage  du fuselage il sera toujours possible de fignoler son aspect plus tard dans le montage. Je trouve un peu bizarre d’avoir moulé les montants des portières coulissantes du poste de pilotage avec le demi fuselage car cette partie est fragile et supporte mal les manipulations, il me semble plus facile de proposer les châssis avec les pièces transparentes…(les dites parties crystals manquant justement un peu de transparence !)

Pour faire un « siko » français il faut utiliser les coquilles avant 3 & 4 mais sur la pièce 4 il y a un trou pour l’échappement « haut » du H34 C ou D ou du HSS-1N. Il faut donc boucher ce trou pour le placer en position basse : j’ai réalésé cette ouverture pour la rendre circulaire et j’ai enfoncé  le radome 119 dans l’emplacement avec un solvant. Après un long séchage j’ai arasé le tout puis j’ai mastiqué cet endroit à plusieurs reprises pour obtenir une surface bombée convenable. Il faut donc faire une découpe dans en bas de cette pièce puis cloisonner et insérer un gros tuyau d’échappement unique (un chalumeau coudé à la flamme de 3.5mm. Je regrette beaucoup que sur cette grosse maquette toutes les grilles soient uniquement figurées en relief sur le plastique. Des espaces vides me sembleraient mieux adaptés pour figurer ce genre de détail, bien sûr de la photo découpe serait la cerise sur le gâteau…Mais là rien de tel et l’on retrouve un peu de réalisme avec une peinture gris métal et quelques bandelettes de décalques peintes en vert olive. Le rotor principal est bien détaillé et se monte aisément, évidement il manque bien quelques biellettes et tuyaux pour parfaire le réalisme de cette partie vitale (pour une maquette de voilure tournante). Le système de fixation du rotor au fuselage est un peu « léger » et pas du tout convainquant aussi  j’ai prolongé l’axe principal et j’ai inséré un tube réceptacle dans le fuselage pour obtenir une certaine rigidité et aussi pouvoir enlever le rotor si nécessaire plus tard. Là aussi une grille en photo découpe serait la bienvenue, mais il faudrait impérativement détailler l’intérieur , et pourquoi pas ouvrir en grand les coquilles et y placer un beau moteur en résine ? L’anti-couple est convenable mais fragile, les pièces se détachant difficilement de la grappe. Les choses se compliquent un peu plus au niveau du train principal car les gambettes du français ne sont pas celles du grand-breton ! En effet sur le WESSEX le train principal est composé de trois jambes, les deux inférieures sous la forme d’un triangle. Par contre notre H34 Français est muni d’un train à deux jambes (voir H34A dans le Squadron) il faut donc fabriquer la jambe coudée avec une tige en métal (laiton) d’un diamètre proche de celle fournie (jambe verticale) dans le kit. Cet assemblage est délicat, il faut coller la jambe en plastique, puis installer la jambe horizontale coudée dans le trou percé dans le fuselage (sans coller) et à l’aide d’un peu de colle cyanoacrylate rejoindre les deux extrémités destinées à recevoir la jante. C’est un peu « acrobatique » et il faut trouver le bon angle à l’œil, ensuite il faut caller le fuselage pour appliquer la jante munie de son pneumatique libre pour pouvoir ensuite bien aligner le méplat sur le sol bien dans l’axe de la roulette…C’est plus facile à faire qu’à expliquer et il faut un temps de séchage conséquent et surtout bien renforcer l’assemblage avec une super glue en gel. Les parties transparentes se positionnent après assemblage, cela nous évite des masquages chronophages et la verrière est relativement facile à peindre à la main car les montants sont bien définis. Toutes les poignées fournies dans ce kit sont utilisables bien qu’elles me semblent d’un diamètre un peu fort en scrutant les photos d’un vrai H34.Comme je n’avais pas de photos suffisamment claires de l’intérieur de la cabine j’ai décidé de fermer définitivement la porte coulissante, en revanche j’ai apporté un peu plus de soin dans l’amélioration du treuil (câbles, anneau, crochet) car ce détail est des plus visible.

J’ai peint mon fuselage avant la pose du train et des autres détails pour plus de facilité de manipulation .Au préalable à toute couche de peinture j’ai repassé toutes les lignes de structures avec un feutre noir (ceux que l’on utilise pour écrire sur les CD) je préfère cette technique, que j’ai inventé, à celle du pré-ombrage à l’aérographe car  elle ne génère aucune surépaisseur. De plus sur un fuselage d’hélicoptère opérationnel cela donne un rendu marbré assez convaincant. Les parties « dayglo » sont longues à traiter car il faut superposer les couches pour rendre un aspect un peu usé, ces parties haute-visibilité vont du rouge vif au jaune délavé selon le vieillissement et les documents photographiques. J’ai utilisé quatre couleurs GUNZE 3.4.14 & 24 car j’ai renoncé depuis longtemps aux véritables couleurs fluo car cela manque de réalisme à mon gout. Le vert olive de ce H34 est obtenu en mélangeant deux tons de GUNZE 52 & 304 et en ajoutant quelques gouttes de beige 318 pour éclaircir quelques panneaux en leurs centres. Une technique proche de celle utilisée pour peindre les maquettes de blindés avec un éclaircissement de la teinte sur les arrêtes supérieures (la fameuse « zénithale ») chère aux maquettistes espagnols…

Mon H34 a l’air d’avoir un peu « vécu » et c’est l’effet recherché, bien qu’il faille toujours rester dans le vraisemblable car c’est une machine volante, pas un T34 mais un H !

Pour décorer mon H34 de l’armée de l’air à la fin des années soixante j’ai eu recours à deux vielles planches CARPENA  la 48.02 pour les cocardes de 18,75 et la 48.03b pour les codes 68-DE, et comme d’habitude pour éviter tout désagrément j’ai passé une couche de verni brillant Humbrol sur la planche afin, une fois de plus, d’éviter que tout cela se désagrège au trempage…Le chiffre 68 étant évidé il n’est pas facile à trouver dans la boite à surplus.

Si vous avez décidé d’opter pour une décoration plus sobre et plus facile il y a un beau HSS-1  simplement numéroté 550  avec un plumage bleu foncé parmi les profils du REPLIC 61 et dans certains cas (des SIKO marins) Il n’est pas nécessaire de modifier le train d’atterrissage…Vous avez maintenant toutes les données pour rajouter sur vos étagères un H34 Gaulois, ne vous privez pas de ce plaisir.

ANDRé GALLIAT Juillet 2012 .

 

Remerciements à Revell pour la fourniture du kit présenté ici

 

© A. Galliat / Modelstories 2012

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