F-RSIN Ref : FR14087 1/144 Dewoitine 338 Air France

F-RSIN Ref : FR14087 1/144 Dewoitine 338 Air France.[2011]

 

 

 

Nouveauté fort bienvenue pour les maquettistes français, voici la livrée Air France du Dewoitine 338 à une échelle adaptée pour des appareils civils.

La résine est assez propre avec des surfaces bien lisses sans détails superflus et sans excès de gravure, celle ci ne se bornant qu'aux lignes de volets et gouvernes bien suffisantes à cette échelle. Le fuselage est monobloc, de même que toute la voilure. Un petit sachet à part est prévu pour les pièces secondaires des 3 capots moteurs, les hélices et tout l'ensemble du train d'atterrissage avec quelques éléments en métal blanc prévus pour les échappements latéraux et la roulette arrière.

La planche de décalques contient tous les codes noirs pour l'appareil codé F-ARIG accompagnés de la "crevette" Air France et les hublots en trompe l'oeil du poste de pilotage et du fuselage. La notice en un seul feuillet reste très simple mais suffisante compte tenu du faible nombre de pièces.

C'est une livrée "Vichyste" plus colorée qui sera étudiée ici avec une planche supplémentaire comprenant les bandeaux tricolores adéquates.

Le montage débute directement par le collage de la voilure au fuselage avec un grand renfort de colle Cyanoacrylate pour égaliser toutes les jointures.

Finitions aluminium oblige, il faut ensuite affiner et araser soigneusement ces raccords. Les empennages méritent tout d'abord un nettoyage de leurs formes avant leur fixation à l'arrière. Les barres de renfort inférieures, trop fragiles et assez mal moulées, doivent être remplacées par du profilé Evergreen beaucoup plus régulier. Les 3 capots moteurs sont arasés sur leur

tranche de collage pour obtenir une surface bien plane. Aucun repère de collage n'étant prévu, il faut toutefois veiller au bon alignement général de l'ensemble par rapport aux ailes et au fuselage. Un manque de matière est constaté au niveau des raccords Karman gauche en bords de fuite et qu'il faut combler astucieusement avec des panneaux de carte plastique en intrados et extrados.

D'autre part, en examinant les photos de l'avion dans son contexte de l'époque, on peut pousser le degré de détails assez loin même à cette échelle. Aussi, les 3 couronnes de volets sur chaque moteur sont obtenues avec une bandelette d'adhésif aluminium. On ajoute ensuite sous chaque capot un petit radiateur sculpté dans un morceau de profilé cubique Evergreen dont les bords sont arrondis et leur face avant gravée pour simuler un rendu rapide de grille. Après avoir fixé les 3 tubes d'échappements en métal blanc, on peut aussi les compléter avec des renforts de maintien en bandelettes adhésives. Attention à la position exacte du tube du capot central qui, contrairement aux indications de la notice, est à positionner sur le côté droit du moteur et non pas en dessous.

2 petites écopes (pièces de rabiot) garnissent les côtés latéraux intérieurs des 2 capots de voilure. Sous l'avant du fuselage, on y ajoute 2 antennes dont l'une oblique sur le côté droit et un petit hublot (rondelle fine peinte en noir brillant). 2 écopes minuscules complètent aussi chaque côté du cockpit sous les fenêtres d'angles ainsi que 2 autres plus grosses juste avant le capot (attention, celle de droite est en position inversée avec ouverture vers l'arrière).

Les trains d'atterrissage méritent avant tout un affinage sérieux mais les tiges de maintien et de rétraction en "V" ne sont pas faciles à positionner. La solution la plus simple consiste à coller dans un premier temps chaque roue principale puis de compléter ensuite par les tiges latérales. On affine enfin toutes les portes de trains sur leurs tranches avant leur collage respectif. La roulette arrière est plutôt mal moulée et reste à affiner avec soins.

Enfin, l'avant de la toiture reçoit un mât peint en noir en position centrale et une antenne goniométrique circulaire (fil de cuivre mis en forme) sur le côté droit. Sous l'intrados de la voilure, il faut ajouter les 2 gros renforts des réservoirs de chaque côté entre les puits de trains et le fuselage avec des sections d'étiré.

 

Pour la décoration, c'est un appareil beaucoup plus coloré de la période "Vichyste" qui est représenté ici. Tout l'avion est en aluminium semi brillant (Aérosol TS 17 Tamiya) avec les saumons de voilure, toute la dérive et les empennages en jaune vif (Humbrol 69). Les panneaux noirs anti reflets du capot central sont réalisés avec les décalques prévus sur la planche avec quelques petites retouches à la peinture. L'intérieur les moteurs est en Gun Metal H 53 additionné d'un classique jus brun foncé.

Une petite planche additive fournie aimablement par le fabricant permet d'obtenir toutes les zones tricolores du fuselage, du gouvernail et des empennages. Toutefois, les motifs sont assez fragiles, notamment pour le rouge dont une partie se désagrège au découpage. Quelques retouches seront donc nécessaires au pinceau fin. Pour le reste des décalques, attention de bien détourer chaque motif au plus près, le film couvrant la totalité de la planche. L'assouplissant sera aussi de rigueur. Le dernier hublot du fuselage situé sur le bandeau tricolore doit être découpé au préalable pour pouvoir être positionné en dernier lieu afin de couvrir les 3 couleurs. Malgré cela, une retouche au pinceau en gris foncé est nécessaire pour couvrir le film trop transparent.

Les 3 hélices sont copieusement affinées avec soin avant leur

collage en place. Un petit axe en profilé doit être ajouté sur chaque moteur et l'arrière des cônes percé pour assurer une fixation solide et stable au final.

La teinte des hélices pouvait varier à l'époque ; aluminium ou noir selon certains avions. Toutefois, 3 lisérés fins figurent sur chaque pales. Dans le cas d'un rendu aluminium, c'est du noir et pour le choix de pales noires, ce sera du jaune.

Pour finir, une couche fine de verni brillant complète le rendu de tous les hublots et fenêtres du modèle.

 

En conclusion, voici encore une pièce unique, originale quelque soit l'échelle et incontournable de l'aviation française.

 

 

Fabriqué en France.

 

 

Texte et montage : Alain Bernhard.

 

Remerciements à F-RSIN pour la fourniture de l’exemplaire analysé ici.

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