REVELL 04657 1/48 SPAD XIII tardif (Hei-1)

REVELL 04657 SPAD XIII (tardif) 1/48 [2012]

 

Réédition d’un excellent kit EDUARD ce produit  nous propose enfin un SPAD XIII au quarante huitième digne du XXIème siècle, car depuis la disparition de la boite Dragon DML il n’y avait pas grand-chose en magasin.

Le nombre des pièces contenues dans cette boite est particulièrement élevé pour un si petit appareil, cela est dû au fait que l’habitacle est totalement détaillé(le moindre compteur est représenté..)

Une cinquantaine de pièces dont trois pare-brises transparents constituent ce kit plutôt riche en comparaison des produits HAWK ou GLENCOE montés récemment. Nous avons le choix de deux hélices et de deux capots moteurs avec leurs grilles respectives. Je n’ai pas eu le loisir de me pencher sur le kit d’origine et je dois dire que cette belle maquette m’a beaucoup plu, malgré certains défauts comme ces retassures mal placées sur l’hélice et les échappements un peu englués qui nécessitent une séance d’affinage. Je n’aime pas beaucoup les bords de fuite légèrement décalés et flous, il n’est pas certain que l’on trouve ces petites imperfections dans la boite d’origine.

La séparation du fuselage en trois pièces principales est une bonne idée car cela évite un raccord trop visible sur le dos de la bête. Par contre une fois les deux moitiés assemblées on se rend vite compte que le dessus (qui comprend l’empennage horizontal) est bien trop large…Rien n’est parfait !

C’est plutôt désagréable car il va falloir ajuster ce dos sans faire souffrir les flancs du fuselage, de bonnes séances de ponçage à prévoir…

L’habitacle est un modèle du genre car rien ne manque hormis quelques câbles et raidisseurs, le détail est très poussé sans avoir recours à la photo découpe, tout est en injecté et même si on a un peu moins de finesse c’est tellement plus facile à coller…La notice est suffisamment précise quant aux teintes à utiliser pour peindre cet intérieur et en comparant avec une photo d’un survivant dans WINDSOCK je dois dire que cela concorde parfaitement.

Selon la version choisie on utilisera ou pas les capots latéraux (c18.c20) si on les écarte il faudra à l’intérieur de l’avant du fuselage coller un morceau de tulle très fin en utilisant les capots comme patrons. Cette fine toile nous donne une représentation correcte à l’échelle du grillage utilisé sur cette partie du fuselage sur les vrais SPAD.

Il est assez délicat d’assembler le fuselage avec son ventre si bien rempli mais en serrant un peu c’est possible, j’ai opté pour une solution différente de celle proposée dans la notice car j’ai sectionné les longerons des ailes de façon à pourvoir poncer plus facilement mon fuselage, en plus cela facilite grandement les travaux de peinture (moins de masques à prévoir).J’ai aussi détaché le gouvernail de direction de la dérive pour donner du dynamisme à cette partie.

Les mitrailleuses sont assez joliment reproduites il suffit de percer (délicatement) le canon, une bonne couche de noir mat et avec un lustrage au graphite, le tour est joué. Toutes les entretoises sont fines  mais hélas le système qui propose des mats individuels complique inutilement le montage du plan supérieur, je préfère le système par paire et les mats de cabanes intégrés au capots avant, un peu comme le système proposé jadis par MATCHBOX. Ce  procédé de montage des biplans est de loin le principe le plus rationnel que j’ai rencontré à ce jour. Bien sûr ce type de montage est toujours délicat et exige un grand soin car c’est toujours sur des pièces entièrement peintes que l’on travaille et le moindre dérapage génère d’inévitable retouches.

La notice suivie pas à pas est suffisamment explicite pour nous éviter toute erreur de montage car les options sont bien présentées.

 

DECORATION

Dans cette réédition REVELL nous propose une magnifique planche de décalques sur laquelle on trouve même les minuscules cadrans des instruments de bords. Deux options sont proposées : un magnifique SPAD américain toujours très coloré et la monture de René FONCK (VI) avec un plan de camouflage (hélas en gris) bien explicite mais comme il y a toujours une polémique sur la couleur de l’anneau du capot moteur je n’ai pas tranché.

Ce capot est selon les sources soit bleu clair ou vert clair, comme par le passé j’avais déjà décoré un SPAD XIII de FONCK avec le capot vert, je n’ai pas choisi cette décoration. Le schéma de base sur lequel on appliquera les décals choisis est toujours un peu sujet à controverses, car il y a une multitude de variations dans la disposition des tâches et des couleurs. Rien que dans les divers numéros de WINDSOCK nous avons quatre ou cinq propositions avec quatre ou cinq couleurs différentes. Il apparait que dans les couleurs françaises de cette époque on trouvait systématiquement de la poudre d’aluminium, donc une petite goutte de « silver » s’impose dans chaque pot.

J’ai opté pour un Hei-1 (c’est un SPAD XIII Japonais) dans les années vingt, l’intrados est à peindre en gris bleu clair et l’extrados en camouflage à cinq tons :

· 1 /Brun marron : GUNZE 17

· 2 /Vert clair       : GUNZE 422 + gris clair  (80+20 %)

· 3 /Vert foncé    : GUNZE 73

· 4 /Jaune paille  : GUNZE 318 +orange (90+10 %)

· 5 /Noir  semi mat avec un soupçon de métallisé

Cette recherche est un peu empirique mais cela nous donne un résultat et un aspect plausible pour un SPAD à cette époque, le gouvernail des SPAD japonais est dans un ton uni vraisemblablement un bleu moyen mais il n’est pas impossible qu’il puisse  y en avoir des rouge…

Ainsi décoré ce SPAD donne une petite note d’originalité dans une collection de biplans toujours croissante grâce à toutes les nouveautés proposées actuellement dans les rayons des boutiques, il semble y avoir un regain d’intérêt pour ce que je nomme l’aristocratie du maquettisme…En toute simplicité !

 

Merci à REVELL pour la distribution de ce kit et l’exemplaire fourni.

 

© André Galliat / Modelstories 2012