Azur A095 1/72 Koolhoven FK 58 C-1 “H&S Engine”

Azur A095 1/72 Koolhoven FK 58 [2012]

 

 

Après une résine désormais introuvable et le modèle Planet au 1/48ème, c'est aujourd'hui le Franco Tchèque Azur qui s'intéresse à cet appareil pas très esthétique d'origine néerlandaise. Le fabricant a prévu ici la version à moteur Hispano Suiza qui devait équiper l'Armée de l'Air parmi les stocks achetés à l'étranger au moment de l'attaque allemande en 1940. Les quelques exemplaires reçus furent affectés à une patrouille de protection avec des pilotes polonais.

L'examen des grappes prouve maintenant les progrès du fabricant avec une gravure fine et précise des surfaces, un moulage propre constaté au fur et à mesure des récentes productions, notamment pour les petites pièces et des parties transparentes dignes de ce nom. On trouve en plus des roues fournies en résine très fines avec des crantages de pneus exemplaires, un joli moteur et des tiges de culbuteurs séparées à ajuster devant chaque cylindre. 2 gondoles d'armement sous voilure sont prévues en option.

3 décorations sont proposées pour un appareil français en mai 1940 doté du schéma classique 3 tons de l'Armée de l'Air et l'insigne du fer à cheval de la SPA 54 et des matricules blancs sous les ailes. Les 2 autres concernent les démonstrateurs gris bleuté néerlandais de 1939 arborant les triangles oranges nationaux et dont l'un porte aussi des matricules rouges en voilure.

 

Le cockpit est assez complet et comporte l'essentiel des équipements pour faire illusion à travers la verrière. La couleur intérieure peut être en gris clair (Humbrol 128). Le pylône anti crash en 2 parties séparées est refait partiellement en 2 sections d'étiré, notamment pour remplacer la pièce B 21 trop épaisse et difficile à positionner. Toutes les jointures du fuselage refermé sont correctes mais sont traitées avec soins et avec un renfort

général à la Cyanoacrylate.

Le puits de trains central cloisonné ne comporte que le minimum et la pièce photodécoupée PE 9 assez superflu ne suffit pas à relever le niveau de détails. De plus, il faut prévoir l'ajout d'une plaque complémentaire sur le vide laissé contre le bloc moteur. Les trains d'atterrissage, plutôt bien détaillés, s'installent sans soucis mais il faut ajouter un morceau de carte plastique pour écarter chaque porte de trappe par rapport à la roue. Celles-ci, très belles en résine, et les compas d'amortisseurs en photodécoupe augmentent positivement le niveau de détails.

L'installation des Pods de mitrailleuses sous voilure demandent un ajustage soigneux car aucune indication précise n'est mentionnée quant à leurs emplacements exacts. Les tubes d'armes sont trop épais et remplacés par du profilé Evergreen plus proportionné. A noter aussi que chaque Pod doit être percé préalablement. Attention aussi à l'alignement général des empennages avec leurs montants inférieurs de soutien en V.

Le cloisonnement de la prise d'air inférieure du capot moteur n'est pas bien précisé malgré la pièce spécifique fournie à cet effet. Le joli moteur fourni en résine possède des tiges de culbuteurs en pièces séparées à coller une par une... Elles semblent de toutes façons un peu trop épaisses et chacun sera libre de les utiliser ou d'en refaire d'autres en étiré plus fin. L'utilisation de la photodécoupe ne se borne ici qu'à l'installation de la mire de visée devant le pare brise à l'aide de 2 picots de profilé (attention au pliage délicat à effectuer !), des 2 principaux guignols de commandes de dérive, du marche pieds situé sous le cockpit et des 2 raidisseurs des empennages.

L'antenne ventrale, repliée au sol à la façon du D520, doit être complétée par une pièce de maintien coudée. Pour finir, une plaque en adhésif aluminium permet de simuler en léger relief la trappe dorsale située derrière l'habitacle.

La verrière est très belle en limpidité et ne demande qu'un collage soigneux à la colle fluide Tamiya.

Enfin, l'hélice est laborieuse à installer sur l'axe du moteur, à grand renfort de colle cyanoacrylate.

 

La décoration est celle d'un appareil français du GR II/38 de la SPA 54 en 1940 et portant l'insigne du fer à cheval sur le fuselage. Les couleurs utilisées dans la gamme Humbrol sont : Gris bleuté moyen (H 144); Brun foncé (H 160); Vert Kaki (H 86) et Gris bleuté clair (H 87) pour tout l'intrados. A noter que les bandes de marches noires sont à réaliser à la peinture (H 33

mat) car non fournies en décalques. L'hélice est en noir satiné H 85 dotée de fines bandes blanches aux extrémités de pales sans oublier les 3 petits logos de fabrication prévus en décalques.

Curieusement, les décalques sont très corrects concernant les gros motifs principaux mais très fragiles à manipuler quant aux éléments plus petits comme les marques techniques de la dérive. Le fanion tricolore est trop large comme souvent et doit être arasé après séchage complet avec une lame de rasoir.

Peu de patine à prévoir sur ce modèle puisque ces appareils n'ont guère eu beaucoup de longues occasions de connaître l'épreuve du feu.

 

En conclusion, encore une nouveauté très intéressante et de qualité mais assez difficile à monter pour compléter une collection d'appareils rares de cette époque.

 

Fabriqué en République Tchèque.

 

Texte et montage : Thibaut Ducrey.

 

Remerciements à Azur pour la fourniture du kit présenté ici.

 

© T. Ducrey / Modelstories 2012

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