AZUR ref A055 1/72 Vautour II N “IDF Weather Fighter” |
AZUR 1/72 SNCASO SO 4050 Vautour IIN [2011]
Enfin, le voici arrivé !! Cette première boite est prévue pour la version biplace II N et plus spécialement pour des appareils ayant connu le feu sous les couleurs israéliennes. Les grappes sont bien fournies avec un niveau de détails toujours en hausse chez le fabricant franco tchèque. Au regard de la notice, les compléments multi matériaux (résine et photodécoupe) sont largement exploités ici, notamment pour tout le poste de l'équipage et les systèmes d'attaches des portes de trains d'atterrissage. Les puits de trains des balancines latérales sont cloisonnés et nervurés correctement à l'aide d'une pièce à insérer dans chaque réacteur. Les sorties de tuyères sont fournies en résine propre, de même que les compas d'amortisseurs des 2 trains principaux. La complexité de ceux ci est particulièrement bien rendue mais demandera une certaine dextérité pour l'assemblage. La gravure en creux des surfaces est très belle et sans excès (pas de rivetage en creux superflu et inutile ici !). Les pièces transparentes sont bien limpides, pas trop épaisses et la grappe générique comporte aussi un nez vitré accompagnant la verrière monoplace de la version de bombardement... une prochaine boite est d'ors et déjà prévue. On pourra seulement déplorer, comme d'habitude, les roues principales proposées en demi pièces en injecté alors qu'un moulage en résine de pièces entières aurait été bien plus judicieux et surtout l'absence de portes d'aérofreins ouvertes. 4 décorations israéliennes sont proposées avec le camouflage récent 3 tons (vert, sable et brun foncé) et le plus ancien des années 50 (bleu foncé et terre claire) ou bien encore en aluminium pour les premiers Vautours livrés à ce pays. Cette édition spéciale de 50 exemplaires prévoie "en bonus" un additif sous forme d'une petite planche de décalques estampillée Replica et un plan de décoration pour 2 Vautours français entièrement en aluminium et ornés d'éclairs jaunes sur le fuselage et les nacelles réacteurs des escadrons 2/6 Normandie Niémen et 1/30 Loire.
Montage Le cockpit biplace est plutôt bien équipé d'origine et ne nécessitera qu'une belle mise en peinture avec les pièces fournies. La dominante est le noir ou le gris foncé Humbrol 67 additionné d'un jus noir avec les 2 sièges en vert moyen H 88 ou 101 et leurs harnais en bleu vif H 109. Quelques touches de rouge marquent de façon visible les manettes et certains boutons de l'instrumentation. Attention ensuite à l'insertion de l'ensemble dans les demi fuselages, le côté gauche devra être légèrement raboté pour pouvoir rentrer sans problème. Tous les principaux joints du fuselage sont renforcés à la colle Cyanoacrylate et avec un peu de mastic Sintofer sous l'avant au niveau du puits de train. On n'oubliera pas au passage d'insérer le caisson de la double roue arrière. Le positionnement des crochets de collage des 2 trains principaux doit être légèrement relevé, faute de quoi les jambes se retrouveraient trop courtes au sol... un détail bien mal mentionné sur la notice ! Il n'est pas nécessaire, contrairement aux indications du plan de montage, d'installer à l'avance les trains principaux, cette opération pouvant nettement s'effectuer après le gros oeuvre terminé. Les 2 réacteurs sont prévus avec des pièces en résine pour les turbines et les tuyères. Il suffira de caler correctement les pièces avant contre le rebord du cloisonnement des balancines et le long des lèvres extérieures des sorties avant. Pour les tuyères à l'arrière, il sera préférable de les insérer après fermeture de chaque demi nacelle afin de garantir un centrage correct. Là aussi, pour contourner la notice, les 2 moteurs sont collés sous la voilure bien avant l'assemblage général ailes fuselage, au vu du travail de ponçage des joints à prévoir. Ce gros oeuvre achevé, on peut ensuite procéder à l'installation des trains complets. Ceux ci, préparés à l'avance, sont bien détaillés mais le choix du fabricant pour un mixte multi matériaux nécessite une certaine dextérité pour un collage sûr et direct à la colle Cyanoacrylate. Attention aussi à l'orientation des balancines qui pouvaient toutefois pivoter sur elles même dans la réalité. Toutes les portes de trains sont munies de leurs systèmes d'ouverture à coller un par un mais pas toujours simples de fixation, notamment pour celles des réacteurs. Les 4 roues principales sont (encore et toujours !...) fournies en demi pièces chacune avec une rainure de collage qui se révèle bien inutile puisque l'assemblage bloque à ce niveau... il faut donc tout araser pour un collage sur champs habituel. Les 2 puits centraux sont en aluminium mat rehaussé d'un jus brun foncé par transparence. Même travail pour ceux des balancines avec cette fois un traitement en Gun metal teinté de brun. Les canons du nez sont trop épais et remplacés par du tube Evergreen plus fin. Les 2 pare flammes obtenus par photodécoupe pliée en 3 faces sont bien réalistes mais délicats à installer, de même que les anneaux de maintien en résine... A noter qu'à ce niveau, il manque une petite écope légèrement décalée vers la gauche et située sous le nez de l'avion. Cette pièce provient ici de la boite à rabiot. Le positionnement des 2 cloisons de voilure prévues en photodécoupe nécessite un ajustage minutieux à la Cyanoacrylate. La dérive en pièce séparée peut être collée légèrement orientée à l'arrière puis peinte aux 3 couleurs nationales si l'on choisit au final une livrée française. A noter aussi que le collimateur fourni en résine doit être raboté en hauteur pour ne pas gêner par la suite le collage de la verrière !...
Malgré l'attrait incontestable des livrées israéliennes, c'est finalement un appareil français du Normandie Niémen de 1960 qui est retenu. La planche Replica en option prévoit tous les marquages nationaux d'escadrons et les principaux stencils techniques. Tout le modèle est en aluminium mat (Aérosol Tamiya AS12 Bare Metal Silver) avec le nez en noir satiné H 85 légèrement gratté ensuite à la pointe d'un scalpel pour en simuler l'usure de peinture. Idem pour le sommet de la dérive. Le gouvernail tricolore est en blanc puis en bleu moyen H 109 et rouge H 153 peints à l'aide de bande cache adhésive Tamiya. L'ensemble des surfaces est traité avec des différences de métaux à l'aluminium brillant Metal Cote H 27002, en Gun Metal H 53 dilué et au vernis mat pour l'arête dorsale du fuselage et les trappes d'aérofreins. Enfin toute la gravure est soulignée avec des jus brun foncé. En revanche, les décalques Replica constituent une grosse déception, notamment pour les éclairs jaunes qui ont tendance à se fractionner en plusieurs morceaux après humidification !... Certains motifs ont du être retouchés ou complétés au pinceau fin. Un constat fort regrettable et bien mal venu en fin de décoration ! Tous les stencils sont récupérés de la planche Azur des appareils israéliens. A noter aussi qu'il faut ajouter la peinture jaune d'escadron sur les saumons d'ailes, non mentionnée sur le plan de décoration d'Azur France.
En conclusion, un modèle évidemment incontournable et très attendu par les maquettistes français même si les livrées colorées israéliennes sont très attrayantes. La qualité est au rendez vous et "force" à démarrer le montage malgré la médiocrité des décalques Replica !
Fabriqué en République Tchèque.
Remerciements à Azur pour le kit présenté ici Texte et montage : Alain Bernhard.
© Alain Bernhard / Modelstories 2012 |