RS 92090 1/72 Dewoitine D520

RS 92090 1/72 Dewoitine D520  [2011]

 

Bonne surprise avec cette nouvelle édition de notre chasseur national tout droit sortie de République Tchèque.

L'aspect du moulage est très propre, la gravure en creux des surfaces est fine et le degré de détails, notamment pour les éléments internes du cockpit qui sont fort bien exploités au niveau du siège entoilé, du plancher ajouré et de la planche de bord en creux et reliefs pour l'instrumentation. Les formes de l'appareil semblent plutôt bien représentées sauf sur la largeur générale du

radiateur ventral trop étroite. Les puits de trains sont réalistes et le viseur "lanterne" est représenté avec son arceau de fixation. La verrière reste en 1seule pièce mais les 2 petites fenêtres latérales sont prévues séparées et à encastrer dans les demi fuselages. Les 2 types de casseroles d'hélice sont fournies en option (Ratier ou Chauvière) ainsi qu'une roulette de queue avec ou sans soufflet.

Pas moins de 5 décorations sont proposées pour des appareils de la Bataille de France en 1940. A noter aussi que tous les profils couleurs sont présentés des 2 côtés pour le camouflage, précision plutôt rare de nos jours.

 

Montage

Le montage débute par tout l'assemblage du cockpit bien fourni. Les puristes pourront évidemment compléter les parois latérales avec divers boîtiers et manettes. Attention à bien évider l'échancrure de collage destinée à recevoir l'arceau de fixation du viseur "lanterne". Le siège doit être complété de 2 tubes latéraux (ici en sections d'étiré) et de son harnais. Le coussin et la toile du dossier sont de teinte beige ou Kaki clair. Tout l'intérieur est en bleu sombre Humbrol 104 brossé ensuite avec du gris clair H 64. Les boîtiers, la planche de bord et la poignée du manche à balai sont en noir satiné H 85, le tout légèrement brossé en aluminium, de même que les cadres de chaque petit cadran soulignés au pinceau fin.

Les joints principaux de fermeture du fuselage ne posent pas de problèmes particuliers mais demandent un léger renfort à la Cyanoacrylate. Même travail sur la voilure. Attention aussi à l'alignement général du capot frontal avec le reste de la carlingue. Curieusement, la plaque dorsale du pilote n'est pas représentée et laisse une partie creuse à cet endroit. Il faut donc le cloisonner avec un petit rectangle de carte plastique taillé aux dimensions correspondantes.

Les échappements s'adaptent très bien sur l'avant du capot moteur. La largeur trop faible du radiateur ventral n'a pas été corrigée ici mais en recoupant la pièce en 2 parties et en intercalant de la carte plastique au centre, le problème devrait être résolu.

Le train d'atterrissage s'assemble correctement, à part les 2 petites tiges de rétraction plus délicates à positionner. L'ensemble des puits et des jambes de trains sont en gris bleuté clair Humbrol 87, de teinte identique à l'intrados.

Pas de problèmes particuliers sur l'hélice sinon qu'il faut utiliser la casserole correspondante en option selon l'appareil choisi au final. Idem pour la roulette de queue, avec ou sans soufflet. Les pièces transparentes sont à manier avec précaution, notamment pour les 2 petites fenêtres latérales à installer à la pince à épiler et à la colle fluide par capillarité.

 

Décoration

La décoration choisie est celle d'un appareil de la 4ème escadrille du GC II/7 basé à Meaux en Juin 1940 avec la particularité d'arborer une gueule de requin sous le capot moteur. Le modèle reçoit le schéma classique 3 tons de la Bataille de France (Gris bleuté moyen H 144 ; Brun foncé H 98 ; Kaki H 155 et gris bleu clair H 87 pour l'intrados). La casserole d'hélice est en rouge vif et les décalques garantissent une très bonne adhérence, notamment pour la gueule de requin à encastrer dans la prise d'air centrale sous le moteur, l'assouplissant faisant le reste.

 

En conclusion, un "bon" D 520 au 1/72 désormais en concurrence avec son homologue chinois Hobby Boss et qui surpasse le mauvais kit Hasegawa bourré d'erreurs. A noter aussi que 2 autres boites sont disponibles avec des livrées de fin de conflit "Groupe Doret", des machines vichystes et capturées allemandes, italiennes et bulgares.

 

Fabriqué en république Tchèque.

 

 

Texte : Alain Bernhard.

Montage : Thibaut Ducrey.

 

Avec tous nos remerciements à RS pour la fourniture du kit présenté ici

 

© A. Bernhard + T. Ducrey/Modelstories 2012