Planet Models  -Ref : 207  1/72 Arsenal - Delanne 10 C.2

Planet Models  -Ref : 207  1/72 Arsenal - Delanne 10 C.2 [2011]

 

N'ayant pas dépassé le stade du prototype à la fin des années 30, cet appareil aurait pourtant du équiper l'Armée de l'Air en tant que chasseur biplace. Devant la précipitation des évènements de Juin 1940, le seul exemplaire construit ne vola en fait qu'aux mains des Allemands après sa capture. Une production aurait du voir le jour avec l'installation de 2 mitrailleuses dans la voilure, une mitrailleuse en poste arrière et un train d'atterrissage escamotable.

 

Le modèle propose ici les seules livrées existantes dont l'allemande avec reprises de peinture. Peu de pièces dans la boite mais l'ensemble est optimisé et la verrière est fournie en 2 exemplaires.

 

Tout le poste de l'équipage est plutôt bien achalandé avec l'essentiel des cloisons, la planche de bord avec des cadrans en creux, des palonniers, un manche à balai, le siège principal et le tabouret du mitrailleur arrière. On peut toujours y compléter quelques éléments comme des boîtiers ou du câblage sur les parois latérales même si la documentation n'abonde pas sur le sujet. Le siège  est agrémenté d'un coussin et de son harnais (carte plastique et bandelette adhésive) sans oublier un marche pieds en Scotch métallique dotés de croisillons sculptés au cutter ajouté en bout du plancher du poste arrière. Tout cet intérieur peut être en bleu sombre (Humbrol 104) brossé en gris clair et à l'aluminium comme sur la plupart des chasseurs français de l'époque. Attention à bien positionner tout le bloc dans les demi-fuselages car aucun repère n'est prévu. Les joints de fermeture du fuselage nécessite un traitement à la colle cyanoacrylate et un ponçage soigneux.

Le montage de la voilure n'est pas aisé puisqu'il faut raboter et corriger l'inclinaison de la tranche de collage sur chaque aile, celle ci étant fausse avec une orientation beaucoup trop haute sur la carlingue. Des essais à blanc sont fortement recommandés ici ! D'autre part, il faut aussi reprendre par découpe les courbures en bords de fuite des 2 pièces. Elles doivent arriver presque au niveau des volets de gouvernes. Les 4 mâts de soutien d'intrados sont légèrement retaillés en longueur pour pouvoir correspondre avec leurs logements respectifs. Attention ensuite à l'alignement général des empennages et des 2 dérives latérales. La verrière

thermoformée n'est pas simple à installer sur la carlingue, celle ci étant légèrement trop large par rapport à l'ouverture du cockpit... De plus, les 2 exemplaires étant endommagés partiellement, il a fallu utiliser les deux pièces et recouper la bulle arrière pour ne récupérer que les parties intactes. Ces 2 pièces sont fixées au Clearfix Humbrol.

Le montage de la voilure est achevé ensuite avec la mise en place laborieuse des 10 guignols de commandes d'ailerons moulés avec beaucoup de bavures à éliminer délicatement, sans parler du dégrappage !...

Les trains d'atterrissage en résine noire renforcée sont installés sans soucis, de même que les roues principales et la roulette arrière. Attention au positionnement de la prise d'air sous le capot moteur, l'emplacement de celle ci n'étant gravé que partiellement. Enfin, l'hélice est assemblée mais prévue

avec des pales séparées... (une mauvaise habitude désormais récurrente dans les production actuelles !... il a fallu en redécoller une montée à l'envers après peinture !

 

Pour la décoration, c'est le prototype n°1 qui est représenté ici avec l'habituel camouflage 3 tons de 1940 dans la gamme Humbrol :

Gris bleuté H 144 ; Brun foncé H 180 ; Kaki H 155 et gris bleuté clair H 87 pour l'intrados. A noter que cette livrée pourrait avoir sa place dans un contexte "France 1941"en supposant que le seul exemplaire aurait échappé à l'occupant pour être utilisé à la hâte sur le terrain en temps qu'appareil d'observation, par exemple... Les décalques sont de bonne qualité et s'adaptent bien aux assouplissants habituels. La patine générale reste très discrète et ne se borne qu'à la gravure au crayon fin et aux orifices des échappements traités au feutre noir fin. Chaque pale d'hélice est agrémentée à sa racine d'une bandelette en adhésif aluminium plus réaliste qu'une simple peinture. Le cône est rouge vif caractéristique dans certaines escadrilles françaises, quant ce n'est pas du noir.

 

En conclusion, un sujet assez "biscornu" et intéressant pour accompagner une collection d'appareils français ou bien encore à exposer aux côtés du seul Lysander britannique ayant été converti de la sorte avec une tourelle arrière.

 

Fabriqué en République Tchèque.

 

Texte et montage : Alain Bernhard.

 

Remerciements à TMA

 

© A. Bernhard / Modelstories 2011

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