AZUR 1/72eme ref A090 Supermarine SEA OTTER Mk.I |
AZUR 1/72eme ref A090 Supermarine SEA OTTER Mk.I [2011]
DOCUMENTATION UTILE AFM N°4 Les avions de la guerre d’Indochine AIRDOC SITE WEB sur la 8.6
LE KIT Avec son magnifique « BOX ART » cette boite est particulièrement attractive car non seulement c’est du « foreign service » mais en plus c’est un avion de la Royale. Le contenu est engageant car nous avons de belles grappes légèrement sablées, de la résine, de la photo-découpe et une belle planche de décalques. Avant d’engager le montage de cette maquette j’ai fait un petit tour d’horizon sur le Net déjà pour trouver de la documentation sur l’avion et si possible un bon plan, et voir si le kit avait déjà été monté. Et j’ai trouvé des critiques très défavorables parlant de « fatal error » et de « disaster » en bref ce kit a été descendu en flamme un peu partout… Donc courage et relevons le défi pour Modelstories…J’en ai déjà vu bien d’autres et de bien pire… L’aspect de pièces proposées et plutôt favorable, le plastique gris est de bonne qualité, je n’aime pas beaucoup les roues en deux moitiés ni les mats accrochés aux grappes en leur milieu. Les formes sont nettes et il n’y a pas la moindre bavure. La résine jaune pale est quasiment parfaite, aucune bulle et les pièces sont faciles à détacher de leur gangue par contre je n’apprécie pas du tout le moteur avec ses cylindres séparés (une inutile complication sans le moindre intérêt pour le maquettiste). La planche de photo découpe est bien complète et nous propose sangles, grille, planche de bord, harnais et des tas de petits bidules de moindre intérêt.
MONTAGE L’habitacle est assez complet sièges, palonnier, manche mais par contre la face interne des coquilles est totalement lisse. Il faut donc créer des structures internes plausibles en s’inspirant par exemple du WALRUS en l’absence de plan ou d’écorché. J’ai peint cet ensemble avec une couleur tirant sur le vert pomme cher aux aéronefs de sa gracieuse majesté, puis j’ai enfermé cet ensemble dans le fuselage et j’ai collé la grande canopée après en avoir masqué toutes les vitres. A ce niveau c’est un peu plus délicat car il faut rectifier la cloison C6 pour qu’elle s’adapte au plafond de la verrière, mais ce n’est pas insurmontable. J’ai trouvé absolument géniale la manière de proposer le capot moteur en résine car nous avons une belle forme sans raccord et avec toute la finesse désirée. Azur a commis une légère erreur en proposant la grande écope pour un avion français sur toutes les photos observées il est visible que c’est une pièce courte (15) qu’il faut utiliser. L’axe d’hélice est un peu malingre et n’est pas du tout réaliste. Les mats des flotteurs ne sont pas à mon avis très réalistes, ils sont ronds comme des tuyaux de gaz..j’ai préféré les remplacer avec des profilés « Evergreen » 102 qui manquent un peu de rigidité il faut donc rapidement coller le croisillon de câbles sur les mats internes de la voilure. La rambarde se situant a la proue du SEA OTTER est assez délicate à mettre en place, j’ai procédé de la sorte : J’ai percé un trou (diam 0.4mm) aux extrémités de cette rampe puis j’ai glissé un fil de cuivre assez mou et j’ai ensuite placé des minuscules triangles de plastique en prenant comme gabarit les pièces en photo découpe. C’est plus facile à coller sur le fuselage et le fil de cuivre nous donne immédiatement le bon alignement. La roulette arrière est en quatre pièces alors qu’une seule aurait pu faire l’affaire, le train principal se monte facilement mais il faut faire très attention à la position bien parallèle des roues au sol. A ce stade nous avons 2 ensembles : fuselage, plan inferieur et moteur, plan supérieur et c’est là que tout va se compliquer….
DECORATION Tout d’abord il y a la peinture…pas si facile car le système anglais (tone down) est un peu compliqué à appliquer et que le plan (inversé) d’azur n’est pas d’un grand secours. Toutes les surface d’intrados sont en « SKY TYPE S pour SMOOTH) le H.74 de GUNZE est parfait pour cette opération. L’extrados foncé est à peindre en H333 EDSG et en « dark slate grey » le H78 de GUNZE doit être éclairci avec un peu de gris pâle. Les surfaces intermédiaires sont peintes dans les tons de l’extrados mais éclaircis par une petite moitié de blanc cassé, pour les flancs du fuselage je n’ai pas utilisé de masque et d’aérographe car j’ai badigeonné ces surfaces avec du HUMBROL 164, puis après un long séchage j’ai reproduit les bandes irrégulières avec le mélange GUNZE à base de H78. Deux bonnes couches de « KLIR » sont nécessaires pour harmoniser le tout, puis un léger travail de patine s’impose sur cette machine travaillant dans un contexte assez dur. Les décalques sont d’une extrême finesse donc hyper délicats à poser. Azur nous propose le 8S.10 mais comme il apparaît que l’insigne n’est pas réussi j’ai opté pour le 8S.1 qui n’en porte pas et dont on peut voir les deux cotés dans AFM N°4 (juin-juillet 2005).La plupart des clichés de cet article sont particulièrement sombres, hélas et le camouflage en demi-ton n’est pas évident à discerner.
FINITIONS : L’AILE SUPERIEURE Il nous reste la plus grosse difficulté de ce montage : La mise en place du plan supérieur…Et c’est là que ça se gâte, les mats n’ont pas de repère et en plus la notice n’est d’aucun secours car ils sont inversés…J’ai collé les mats principaux en déterminant un peu au « pif » l’angle d’inclinaison puis après séchage complet j’ai tenté de poser l’aile délicatement. Petit problème car quand j’ai voulu placer les deux grands mats du moteur (D10&12), comme ils sont trop longs l’aile a été éjectée…Donc il faut reprendre l‘opération en tenant compte de ces paramètres et en respectant un parfait écartement entre les deux plans. En fait les mats proposés par le fabricant sont un peu fantaisistes de part leurs formes et leurs tailles, pourtant ce n’est pas si compliqué à réaliser correctement d’autres y arrivent parfaitement. C’est dommage car les biplans qui ont un charme particulier sont un peu les mal aimés du maquettisme avion et ce n’est pas de tels kits qui vont redorer le blason... ! Après de longs et fastidieux tâtonnements on arrive bien sûr à l’assemblage de cette maquette mais je crois qu’il doit être plus facile en utilisant un autre système je pense notamment aux systèmes vu dans la gamme des biplans MATCHBOX des années soixante-dix. A vrai dire ce montage ne me semble pas à la portée d’un débutant voire même de certains pas suffisamment expérimentés, c’est dommage car le sujet est original et attractif. Les câbles tendeurs sont nombreux sur cette machine et là le plan AZUR est assez explicite. Sur le 8S.1 il ne semble pas que les antennes (L4) soient visibles sur les diverses photos et je n’ai pas trouvé un document fiable pour savoir ou fixer sur les ailes l’antenne filaire qui part de la dérive. Si quelqu’un parmi les lecteurs de modelstories possède l’information je suis preneur… A signaler que la planche de décalques nous propose deux autres décorations intéressantes, un hollandais tout jaune et un beau danois camouflé. Au final nous avons avec cette boite un résultat plutôt passable même avec un travail conséquent et je conclurais en précisant qu’à la place de pièces en résine et en photo découpe il serait plutôt souhaitable de proposer des biplans plus facile à assembler si l’on veut que notre hobby persiste dans un autre domaine que celui des 109 et de F18 (bien que je n’ai rien contre les EMIL et autres FRELONS…)
Remerciements à Azur pour la fourniture du modèle présenté ici
© ANDRE GALLIAT / MODELSTORIES DECEMBRE 2011 |