F-RSIN Plastic   FRP4014 1/144  Falcon 20  Air France

 F-RSIN Plastic   FRP4014 1/144  Falcon 20  Air France.[2010]

 

Devenu fort productif ces derniers mois, l'artisan français continue sur sa lancée d'appareils civils au 1/144 avec cette fois ci un petit Falcon 20 sous l'ancienne livrée Air France des années 70.

 

Présentation

Une grappe unique en injecté est prévue pour la totalité des pièces sans adjonction de photodécoupe ou autre résine et il faudra prendre le temps de nettoyer soigneusement chaque élément avant montage.

La planche de décalque propose les couleurs d'Air France en bleu sombre avec la fameuse "crevette", les bandeaux et tous les hublots et fenêtres du cockpit en motifs "trompe l'oeil" très convaincants à cette échelle.

 

Montage

Au préalable, toutes les pièces principales du gros oeuvre doivent être impérativement nettoyées au niveau des tranches de collage afin d'optimiser au mieux les jointures. Le puits du train avant est mis en place dans le demi fuselage droit après un nettoyage de l'échancrure de la carlingue. On en profite aussi pour lester ce fuselage (4 à 5 grammes doivent suffire). La porte gravée en creux du demi fuselage gauche est atténuée par un simple ponçage de surface. Tous les joints de fermeture sont renforcés à la colle Cyanoacrylate puis poncés soigneusement avec divers grammages de papier de verre pour finir à la laine d'acier 000. Un manque de matière du côté gauche oblige à compléter l'extrémité haute de la dérive avec un morceau de carte plastique.

Toute la voilure subit également le même travail de préparation et de traitement des joints. Attention à bien nettoyer préalablement avec soin les ouvertures des puits de trains principaux, opération impossible à effectuer après le collage général des pièces entre elles.

 

A ce niveau du montage, il est important de choisir la version définitive de la maquette et dont le fabricant propose 2 sortes de réacteurs et de cloisonnements d'ailes différents. Ici, ce sont les pièces longues des moteurs General Electric qui sont utilisées avec l'ajout quand même des cônes de tuyères de l'autre version pour "meubler" des fonds de moteurs bien vides.

L'assemblage voilure - fuselage - empennages nécessitera des opérations classiques de masticage, ponçage et alignement des pièces au niveau des bords d'attaque des ailes. Les joints d'assemblage des réacteurs sur l'arrière de la carlingue ne sont pas fameux non plus.

 

A cette étape du montage, tout le modèle est délicatement poncé à la laine d'acier pour atténuer les restes d'imperfections de moulage des surfaces et pour en affiner aussi la gravure un peu exagérée. Il ne faut pas oublier que nous ne sommes ici qu'au 1/144ème et que toute gravure devrait en principe être quasi invisible.

 

Les trains d'atterrissage méritent aussi une préparation minutieuse, qu'il s'agisse des roues ou des jambes de trains. Malgré toute la volonté du monde, les roues restent assez approximatives et irrégulières... les moins courageux pourront présenter leur modèle en vol trains rentrés sur socle.

Les portes de fermeture doivent être affinées en épaisseur pour rester crédibles à cette échelle. On peut ensuite terminer le montage complet avec quelques ajouts (non fournis dans la boite) comme 2 antennes de forme trapézoidale sous l'arrière et une sur le centre du fuselage, un feu de navigation au sommet de la dérive et sous le tiers avant de la carlingue réalisés au moyen d'une pastille de profilé rond Evergreen puis équipée d'une goutte de Kristal Klear teintée en rouge. Le profil couleur de la boite sera bien utile à ce sujet.

 

Décoration

Pour la décoration Air France des années 70, tout le modèle est "bombé" en blanc à l'aérosol Tamiya (Surface Primer, par exemple). Les intrados de voilure et des empennages sont ensuite passés à l'aluminium (Metal Cote Humbrol 27002) et dont la petite taille des surfaces permettent un traitement au pinceau. Les boudins anti gel des bords d'attaque sont en noir mat appliqué à la bande cache adhésive Tamiya. Ceux des empennages restent en aluminium. On n'oubliera pas non plus les anneaux frontaux de chaque réacteur en aluminium brillant, les sorties de tuyères pouvant être en métal brûlé et leur cône en aluminium classique.

Les motifs de la belle planche de décalques doivent être tous détourés au plus près avant leur pose définitive. Attention à la manipulation particulière, la qualité générale restant assez fragile. L'usage d'un assouplissant classique est plutôt conseillé notamment pour l'arrière des bandeaux bleus du fuselage, particulièrement délicats à appliquer autour des réacteurs. Même chose pour le nez avant qu'il faudra ensuite compléter en noir satiné (H 85).

Tous les hublots sont ensuite passés au vernis brillant (Prince August) avec un pinceau fin pour en augmenter le réalisme. A cette échelle et pour un appareil civil bien entretenu, la patine est quasi inexistante et se bornera donc à la gravure principale des gouvernes mobiles soulignée au jus brun foncé ou bien avec un crayon fin.

 

En bref, voici encore une belle petite nouveauté particulièrement originale plutôt réservée aux "moustachus" et qui devrait égayer nos vitrines.

D'autant plus que d'autres boites existent aussi avec des livrées assez originales et attrayantes.

 

Fabriqué en France.

 

Texte et montage : Alain Bernhard.

 

Remerciement à F-RSIN pour la fourniture du modèle présenté ici

 

© A. Bernhard / Modelstories 2011