1/72 Consolidated LB 30 conversion Minicraft

1/72 Consolidated LB 30 conversion Minicraft

 

Le GB II/12 équipé avant guerre de Bloch MB 200 et basé en 1937 à  Reims, a ensuite connu successivement jusqu’en 1940 les terrains de Carpiquet, Orléans et Orange. Equipé un temps de MB 210, il est reconstitué à Reims, doté des premiers LB-30 commandés aux Etats Unis en juin 1940.

L’urgence des besoins en matériel avait décidé de la livraison de 6 appareils LB-30 de présérie, en fait 6 des 7 YB-24 produits pour le compte de l’US Army. Ceux ci ont été attribués à la BR 205 – troisième escadrille du GB II/12.

La position du terrain de Reims et le rayon d’action des LB-30 permet au GB II/12 de porter des frappes au cœur même du Reich. En ce jour de juin 1941, nos avions décollent pour une mission de bombardement du centre industriel d’Augsbourg.

C’est un de ces appareil qui fait l’objet de notre maquette.

 

Montage
 

Le LB-30 n’existe pas en maquette (il semblerait qu’il existe une conversion Magna pour un LB-30 anglais, mais plusieurs versions de LB-30 ont été utilisées) et il faut donc prévoir une conversion relativement  conséquente à partir d’un B-24D.
La base de ce projet est le B-24 ACADEMY/ MINICRAFT, maintenant uniquement disponible sous la marque MINICRAFT.

La documentation est quasi inexistante sur cette version précoce du B-24. On peut toutefois trouver quelques références intéressantes dans Aerodata International N° 11, Squadron Signal In Action N° 80 consacrés aux B-24. Le Scale Modeler d’Août 1983 donne de bonnes indications pour la conversion d’un B-24D en B-24A de la mission Harriman, version proche, du LB-30 (YB-24), quoique légèrement différente.

 

Les grosses opérations de chirurgie se situent à l’avant et à l’arrière du fuselage, ainsi qu’au niveau des nacelles moteur complètement différentes de celles du B-24.

Des opérations moins lourdes auront lieu au niveau du plan horizontal arrière. Le perçage de fenêtres additionnelles dans le fuselage, ainsi que le bouchage de l’emplacement de la tourelle arrière seront nécessaires. La conversion à été limitée, en utilisant éventuellement des pièces d’autres modèles  pour rendre l’aspect général de l’appareil. Une modification plus poussée et plus précise demandant plus de temps et de documentation.

 

Fuselage.

 

Tout d’abord, il faut raccourcir l’avant du fuselage de 9 mm. Sur la maquette, cette partie avant du fuselage est dissociée du reste, ceci permettant la réalisation des versions ultérieures du B-24 au moyen de pièces différentes.
On sciera la « corne » du nez vitré qui vient sous l’avant du fuselage, le plan de joint étant complètement vertical.

Ceci a pour conséquence un couple de l’avant du fuselage plus fort que celui du nez vitré. Il faut donc réduire celui-ci. On procédera par collage de lamelles d’Evergreen et la forme définitive sera obtenue au moyen de mastic bi-composants.

 

L’arrière du fuselage sera tronçonné à la verticale 3 mm en arrière de la vitre latérale située  sous le plan horizontal à gauche. On gardera la partie inférieure, située sous la tourelle de queue ; celle-ci nous servira pour la suite.

 

L’emplacement de la tourelle supérieure, derrière le poste de pilotage, est bouché par 2 demi disques de plastique et la finition se fait au mastic.

La partie arrière supérieure du fuselage est découpée puis inclinée vers l’arrière afin de la faire plonger devant le plan horizontal (ceci ne changera qu’avec le B-24C pour devenir la configuration définitive).

 

Les ouvertures supplémentaires ( voir photos) seront faites à la fraise fine montée sur un porte foret à main et mises en forme à l’Xacto ( voir leur emplacement sur les photos)

Les sabords d’origine sont déplacés de 5mm vers le haut.
 

L’aménagement intérieur, faute de documentation sera laissé tel quel.
On regrettera l’absence de décalque pour le tableau de bord. Exercice libre …

Il faudra raccourcir la plate-forme du bombardier dans le nez et l’affiner pour la faire rentrer dans son nouvel espace.

 

La tourelle arrière est remplacée par un panneau de carte plastique arrondi percé de 2 fenêtres horizontales supérieures et 2 rectangles d’aluminium autocollant simuleront les portes qui s’ouvraient en phase de tir. La partie inférieure de la pointe arrière du fuselage d’origine est alors ramenée aux dimensions adéquates et vient se positionner sous ce panneau arrondi. Celui-ci vient juste à l’aplomb de l’arrière du plan fixe horizontal.

Les bulbe radio et antenne sont positionnés en fonction des photographies disponibles

 


Ailes

 

Les ailes sont identiques à celles du B-24D, sauf au niveau des fuseaux moteurs. Les moteurs ne sont pas équipés de compresseurs et la section des capots est ronde.
On aura recours à des capots de Catalina et les nacelles seront obtenues à partir de nacelles de Privateer doublement fendues horizontalement pour en retirer la partie centrale, obtenant ainsi une nacelle de section circulaire. Avant le montage, on aura pris soin de découper les nacelles d’origine et de boucher les emplacements par de la carte plastique et du mastic bi-composants. Un sérieux masticage est à
prévoir au niveau de la greffe aile/nacelle. Le plan horizontal arrière sera débarrassé de tous ses renflements afin de lui donner un aspect absolument plat.

 

Les trains d’atterrissage sont identiques. On prévoira du lest dans les nacelles et à l’avant de la soute pour éviter que la maquette ne repose sur sa queue. J’ai sous estimé la masse nécessaire, et j’ai eu recours, comme dans la réalité à l’utilisation d’un étai.

 

Les bulbe radio et antenne sont positionnés en fonction des photographies disponibles

 

Décoration.

 

En toute logique, j’ai choisi de représenter cet avion dans un camouflage 3 tons en vigueur en 1940 : gris bleu foncé, terre de sienne et kaki avec surfaces inférieures gris bleu clair. Les intérieurs sont peint en Interior green .

Les cocardes proviennent d’une planche Smer destinée au Léo 451 ( les couleurs seront reprises à la peinture ) et les insignes d’unité ainsi que les codes sont des fabrications maison.

 

En résumé, beaucoup de travail de chirurgie. Ceci a pour conséquence la disparition d’une bonne partie de la gravure et la nécessité de vérifier fréquemment les assemblages, les repères initiaux ayant disparu au cours des différentes modifications.

Bien que le LB-30 soit la présérie du B-24, ce sont des appareils très différents.

 

 © Benoit NEDELEC/ Modelstories 2011

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