L’ARSENAL 1/400 Béarn

L’Arsenal 1/400 Béarn [2007]

 

"1941 : Les Français attaquent le territoire allemand et le seul porte-avions BEARN de l'Aéronavale patrouille dans la Baltique face aux ports de Hambourg et de Kehl".

 

Ce thème uchronique  « France 41 » ! » offre évidemment la possibilité d'exploiter la seule maquette existante du Béarn qu'aurait pu utiliser les français à cette époque. Le modèle est multi matériaux (plastique, résine et photodécoupe) et donc réservé aux monteurs expérimentés.

 

Le fabricant a prévu une gravure spécifique pour une présentation

"Waterline" de la coque et qu'il suffira de scier en suivant le repérage.

L'assemblage de la coque n'est pas compliqué mais attention toutefois à l'ajustage des divers entreponts et cloisons intermédiaires. Les grosses tourelles circulaires latérales sont à insérer au cours du montage. Attention aussi à bien préparer les pièces en résine des plateformes d'artillerie avant et arrière à rapporter sur la coque.

Toutes les pièces en injecté doivent être préparées à l'avance  notamment sur les surfaces de collage. Les structures inférieures du pont d'envol bien représentées en photodécoupe complètent avantageusement le niveau de détails sur le modèle mais l'assemblage à la colle Cyanoacrylate n'est pas toujours facile même en séparant les poutrelles en plusieurs sections. Il faut aussi rafistoler certains manques à la carte plastique pour un résultat pas toujours fidèle à la réalité. La grande pièce plate du pont d'envol doit être forcée à la colle cyanoacrylate sur les extrémités avant et arrière.

L'îlot tout en résine est composé de blocs à assembler étage par étage mais totalement dépourvus de repères de collage. L'option des ponts secondaires en photodécoupe repliable avec leurs rambardes particulièrement fragiles n'aident pas vraiment à une bonne mise en place. Les ponts secondaires sont entièrement refaits en carte plastique avec des sections de rambardes photodécoupées du même fabricant mais de qualité bien plus robuste. Les parties pleines des gardes corps sont également reprises en carte plastique bien plus pratique à utiliser.

En règle générale, toute la photodécoupe des rambardes est problématique car trop déformable en cours de manipulation... sans parler des divers petits escaliers repliables !

La notice indique qu'il faut confectionner soi même les 4 petites grues latérales fixées à la coque ainsi que quelques canalisations de la cheminée de l'îlot. Le tube Evergreen sera parfait pour ce type de pièces. La grosse grue reçoit trois poulies supérieures en demi cercle de profilé rond puis d'un câble réalisé en deux sections d'étiré fin. Attention au crochet en résine qui doit être manipulé avec prudence.

Des pièces optionnelles en résine prévoient aussi la possibilité de représenter en position ouverte l'un des ascenseurs du pont d'envol avec deux grosses trappes nervurées, caractéristiques du Béarn.

Les chaloupes et vedettes de sauvetage sont à installer latéralement sur la coque mais il faut avant tout bien repérer chaque pièce des berceaux qui correspondent à leurs trous de fixation pré percés.

Enfin, on termine ce montage par le mat principal de l'îlot et celui de la cheminée fourni là encore en photodécoupe pliable à manipuler avec délicatesse.

 

Afin d'illustrer le thème uchronique "France 1941", on utilise ici quelques Wildcat au 1/400ème du même fabricant et transformés rapidement en Grumman G36 qu'aurait donc pu embarquer l'Aéronavale à cette époque "si"... Le produit est fourni en petite pochette de 5 appareils en résine avec hélices et trains d'atterrissage en photodécoupe (les roues sont prévues en

option photodécoupées trop plates ou résine plus réaliste). On sait ce que sont devenues par la suite les commandes françaises du prêt bail américain... les fameux Martlet récupérés par les Britanniques.

Par imagination mais déduction logique et réaliste, quelques appareils reçoivent une livrée en gris bleuté Humbrol 144 sur les surfaces supérieures et du gris clair US Navy d'origine (H 127) pour les intrados après avoir complété chaque unité d'un petit mat d'antenne en étiré et de bossages latéraux des culasses d'armes de capot (en sections d'étiré). Deux autres avions sont inspirés du camouflage reçu sur les biplans SBC-4 Helldiver (lamentablement ferraillés !) entièrement en gris clair avec un bariolage en

vert foncé dessus (H 30)...pourquoi pas ?

Les cocardes de voilure proviennent d'une planche l'Arsenal spécialement prévue au 1/400ème tandis que celles du fuselage, plus petites, sont récupérées de la boite Heller de l'Arromanches.

 

Le navire en lui même est entièrement en gris clair H 128 puis inspiré d'un camouflage maritime reçu en 1940 pour essais et fait de zébrures supposées en gris bleuté et de gris moyen sur la coque au vu de certaines photos de cette époque. Les trois tons sont interprétés ainsi :

 

- Gris bleuté : H 144

- Gris moyen neutre : H 64

- Gris clair de fond : H 128

 

Le pont d'envol reste en teinte bois obtenue avec un fond jaune sable H 94 complété avec un jus transparent brun foncé dont les traces de pinceau simulent suffisamment les nervures à cette échelle. L'intérieur des trappes de l'ascenseur est en gris bleu moyen H 96 comme la plupart des passerelles et ponts inférieurs. On n'oubliera pas la légère apparition (environ 4 à 5 millimètres) de la ligne de flottaison inférieure de la coque en rouge brique H

73 réalisée à la bande cache adhésive Tamiya.

Le modèle est fixé à la colle Néoprène sur une base de bois peinte en bleu marine H 181 puis complétée d'un passage en "eau artificielle" (Prince August), sorte de pâte modelable facilement à la spatule pour imiter les remous autour de la coque du bateau.

Après séchage total de 24 heures minimum, un complément à la peinture blanche est passé sur les reliefs. On termine le modèle par tous les hublots de la coque gravés en creux et simplement soulignés à la pointe d'un feutre noir indélébile et par les bâches en jaune pâle H 74 des chaloupes de secours.

Attention quant aux marquages du pont d'envol dont le fabricant propose en deux versions (1934 et 1939)... celle de 1939 parait évidemment plus logique pour cette uchronie 1941 en prenant garde aux découpes à prévoir sur les trappes d'ascenseur. Les petits G36 sont enfin collés à la colle Cyanoacrylate de chaque côté du pont.

 

Conclusion : Un modèle naval très intéressant sur le plan historique pour les amateurs de matériels français malgré un montage multi matériaux déconseillé aux débutants.

 

Texte et montage : Alain Bernhard.

 

Remerciements à L’Arsenal pour le kit présenté ici

 

© Alain Bernhard / Modelstories 2011

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