REVELL 04688-039 1/32 Arado Ar 196A-3

REVELL 04688-0389    1/32 Arado Ar 196A-3 [2010]

 

Documentation

· AEREI MODELLISMO N°10 OCTOBRE 1997

· AVIONS  136 A 142

· REPLIC N° 68 – 208 - 233

· TAMIYA MODEL MAGAZINE N°29 SEPTEMBRE 1997

· WINGMASTERS N°76

 

Le kit

Plus de 190 pièces composent cette nouveauté REVELL, elles sont moulées dans ce plastique gris clair cher à la marque. C’est une véritable réussite et vu la modicité de son prix de vente, je pense que cela va être  aussi une réussite commerciale. Ce n’est que justice car REVELL est une valeur constante qui grâce à ses nombreuses rééditions attendues n’hésite pas à investir dans des moules nouveaux. A cette échelle le sympathique petit ARADO est assez encombrant prévoyez donc un peu de place…

La gravure est particulièrement fine, bien sûr il n’y a pas le moindre flash et les traces d’éjecteurs sont judicieusement placés.

Au trente-deuxième il est possible de « pousser » loin le détail  et REVELL nous propose un intérieur bien complet avec toute la structure tubulaire et un ensemble moteur tout à fait correct. L’option principale de ce kit est de nous inciter à faire une reproduction de cet appareil « tout ouvert » au cours d’une maintenance .Les ailes peuvent être présentées repliées et tous les capots ouverts. Pour les amateurs de présentation « normale » on peut effectivement regretter l’absence de pièces compactes pour les divers capots ce qui aurait évité un peu l’aspect « puzzle » de l’assemblage. Le résultat nous aurait donné un ensemble un peu plus solide et un assemblage moins délicat.

Mais ne boudons pas notre plaisir ce n’est qu’un détail et ce kit est une vraie merveille et procure beaucoup de plaisir. Je ne comprends pas bien pourquoi REVELL au lieu de nous proposer un « BER » nous donne à la place un présentoir rond plus utile pour la mise en valeur d’une figurine.

Une planche de décalques bien imprimée est incluse dans la boite mais hélas pas de tableau de bord ou même d’instruments séparés c’est bien dommage car le résultat est souvent surprenant avec un bon assouplissant.

Bien entendu, législation oblige, pas de croix gammée  entière, mais je pense qu’en pièces détachées elles seraient bienvenues car à cette échelle il n’y a pas à ce jour un grand choix.

 

Montage

C’est par l’habitacle que commence le montage, et il y a du boulot…

Pourquoi REVELL a décidé de mouler son siège avec le harnais ? Je me pose la question car ce n’est pas très joli, c’est beaucoup trop épais et totalement inutile, il est tellement facile de faire les sangles en papiers ou en étain.

Les indications de peintures proposées par REVELL ne sont référencées que dans les produits de la marque, j’aurais préféré un rappel au système R.L.M. voire au FEDERAL STANDARD. Monté direct « from the box » cet intérieur est déjà très complet et si l’on y rajoute quelques câbles et flexibles on arrive a un résultat de grande qualité. Je pense qu’à plus ou moins court terme plusieurs sets de résine vont être commercialisés pour agrémenter et compléter encore d’une façon plus réaliste ce bel ensemble. J’ai particulièrement apprécié l’envers de la planche de bord avec les instruments et les orifices pour y placer les câbles, pour une présentation « tout ouvert » c’est  un PLUS incontestable.

Le treillis tubulaire doit être assemblé avec soin et il faut bien caler les points de collage car l’ensemble est un peu trop souple. Une fois inséré dans les demi-fuselages la partie interne trouve parfaitement sa place et seuls quelques points de colle sont nécessaires. L’arme de défense arrière est fournie avec des chargeurs de rechange, le collimateur est un peu grossier et doit être remplacé par de la photo découpe ou du fil de cuivre mis en forme.

Le bâti moteur (79 & 80) est selon mon opinion un peu trop fragile et si vous optez pour une présentation « ouverte » je vous conseille de tout remplacer par de la tige métallique soudée.

Les ailes sont belles et de plus toutes les parties mobiles sont séparées, un vrai régal pour une présentation dynamique. Les flotteurs sont bien restitués, REVELL  nous indique même le poids du lest à placer à l’avant de ceux-ci (détail souvent ignoré dans les kits d’hydravions). Le moteur neuf cylindres est une vraie merveille et il n’y a rien à ajouter pour obtenir une représentation de qualité, en revanche le système de fixation de l’anneau avant et des volets est un peu acrobatique et demande beaucoup de précision. Il faut dans le même temps positionner les trois parties du capotage (173 & 174) afin de maintenir un bon écartement. Si vous souhaitez représenter l’ARADO avec ses ailes repliées la notice est à suivre scrupuleusement car beaucoup de trous sont à percer au préalable, l’avantage sera bien sûr un gain de place conséquent.

Pour la représentation de la canopée REVELL n’a pas opté pour le système le plus simple pour le monteur. Les pièces plates sont bien fines mais particulièrement délicates à assembler, l’avantage c’est qu’il est plus facile de peindre le châssis interne (mais attention aux traces de doigts !).

En fait c’est la partie la plus délicate de ce montage car il faut faire très attention pour que l’écartement soit constant, il faut donc utiliser les rails de l’habitacle comme gabarit, sans pour cela coller la canopée sur le fuselage…

J’espère que dans les mois à venir un artisan proposera une belle verrière  vacu-formée pour simplifier cette étape du montage.

Les flotteurs sont maintenus par des câbles et le schéma de positionnement est suffisamment clair sur la notice REVELL, j’ai utilisé du fil nylon.

Tous les sous-ensembles peuvent être peints séparément car le montage est assez précis, cela évite d’avoir à vaporiser de trop grandes surfaces.

 

L’ARADO de « L’étoile mystérieuse »

Je ne suis pas, je le confesse particulièrement amateur de B.D. (je crois même que je n’en ai jamais lu !) encore moins TINTINOPHILE (pour des tas de raisons !) mais instantanément quand j’ai vu cet ARADO j’ai pensé à cet hydravion jaune si bien reproduit par Hergé, d’ailleurs ses planches aviation publiées dans les années soixante m’enchantent toujours autant.

Le trente-deuxième a toujours eu dans mon esprit un aspect de gros jouet, je suis de la génération du 72eme, ainsi donc tout était réuni pour sauter le pas.

Pour réaliser ce type de montage il faut quasiment faire abstraction de tout ce que l’on a pratiqué depuis des décennies … et faire l’impasse sur la recherche du réalisme à tout prix.

Dans l’album j’ai passé en revue toute les pages ou l’on aperçoit l’Ar 196 et il apparait des variations étonnantes d’une page a l’autre, mais voila ce que j’ai déduit : L’intérieur est brun rouge et non pas en R.L.M. 02, la planche de bord est couleur bois, le capot moteurs et l’hélice sont peint en gris assez pale très proche du 02, tout le reste est jaune (gunze H4).

Pour donner un aspect plus vivant à cet hydravion j’ai placé un pilote aux commandes et là aussi il m’a fallu créer une figurine en faisant fi de toute notion de réalisme pour lui donner un aspect « dessiné ».

J’ai découpé les flotteurs le long de la ligne de flottaison et ce n’est pas une affaire simple, c’est long et fastidieux mais pour la présentation choisi c’était indispensable à mon avis. La figurine de tintin est à la base un soldat allemand en tenue d’hiver au 35eme (ITALERI) sa stature convient bien pour la frêle silhouette du petit reporter. Grâce à de nombreuses couches de PUTTY je suis arrivé à lui donné l’aspect vu dans la B.D.

Quant à Milou j’ai par chance trouvé une figurine moulée dans une boutique de fanzines, il semble être approximativement au 32eme (54mm).

Pour restituer l’aspect page de B.D. j’ai posé mon ARADO sur un grand cadre (50 x70) avec en fond du carton ondulé (comme des vagues) et une partie de l’île mystérieuse en mousse et mortier.

L’objet est particulièrement encombrant mais plutôt sympathique, et si parmi les plus fidèles internautes de MODELSTORIES il y a quelqu’un que cela intéresse je lui en fais cadeau bien volontiers (mais il faudra venir le chercher-prendre contact sur le forum kits, ciné & BD).

 

Remerciement à Revell pour la fourniture du kit présenté ici

 

 

© A. Galliat / Modelstories 2011