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REVELL 04805 1/96 Saturn V

REVELL 04805 1/96 Saturn V [2009]


L'exploit :

Le 16 juillet 1969 à 9h32 (heure locale) la fusée Apollo 11 de 112 mètres de haut décolle du sol de Cap Canaveral, arrachant ses 3000 tonnes et 155 millions de chevaux en direction de la lune pour atteindre la vitesse de 40.320 kms/h. L'astre est rapidement atteint mais en raison des manœuvres et rotations autour de la lune le voyage dure 72 heures sur une distance de 394.000 kms.
Les 3 astronautes Neil Armstrong ,Edwin Aldrin et Michael Collins mettent la capsule et le module lunaire en orbite afin de préparer l'alunissage et contrôler les équipements.
Le 20 juillet le module lunaire LEM emportant avec lui Armstrong et Collins se sépare de la capsule où Collins reste à bord en orbite afin de contrôler les opérations de retour.
Après une manœuvre risquée le LEM atterrit sur la surface lunaire.
Ce n'est que le 21 juillet après s'être sérieusement préparés que les 2 hommes ouvrent la porte
du LEM.
A 3h56 (heure Française) Neil Armstrong descend l'échelle et  prononce la phrase la plus fameuse de l'histoire : « un petit pas pour l'homme mais un grand pas pour l'humanité ».

La maquette Revell

En ouvrant la boite, je pourrait paraphraser Armstrong en disant : « 
une simple maquette pour l'humanité, mais une grande maquette pour l'homme! ».
Gigantesque ?. Là réside la surprise. Je regarde l'intérieur.
Des grosses pièces circulaires représentant les liaisons entre les étages de la fusée, une grappe contenant les tuyères et tuyauteries et une autre le sol lunaire + les éléments du LEM.
Point final..

Comment ?.
Non, en cherchant bien on trouve encore le socle de la fusée et les pots de peinture.

Quoi c'est tout ?
Soudain je cherche fébrilement les énormes cylindres des étages, censés remplir la boite, je blêmit me disant qu'il y a eu un défaut de remplissage à l'usine Revell.
Et puis soudain, l'inspiration.
A force de creuser dans la boite bêtement, je découvre sous un carton des grandes feuilles de carte plastique légères et déjà imprimées USA prenant un minimum de place au fond.
J'attrape le plan et découvre que les ¾ de la fusée sont faits de carte plastique déjà pré-imprimées United States ou USA (avec aussi les bandes noires !) qu'il suffit d'arrondir caler entre deux longerons et insérer dans les pièces circulaires !. Fallait y penser.
Merci Revell. Ca simplifie le travail de peinture et évite les gros décalcomanies qu'il est difficile d'aligner d'autres modèles.
Mais ne pensez  pas jouer les touristes en visite à Cap Canaveral !. Il va falloir sérieusement vous retrousser les manches. Je conseille vivement la production en série comme à l'usine.
En premier lieu un gros travail de dégrappage est à effectuer sur tous les éléments. Les zones d'injection sont parfois situées sur les rainures de la fusée et il faut faire attention de ne pas les abîmer. Un autre bon point pour Revell: afin d'éviter les confusions les éléments des étages sont numérotés à l'intérieur.
Regroupez toutes les pièces à peindre de la même couleur.
Vu la taille des pièces et les manipulations, le dégraissage à l'alcool 90° est indispensable. Je vous déconseille de peindre ce monument au pinceau, a moins que vous soyez libre pour les quinze prochaines années. Plus sérieusement, le matériel de la NASA exige un fini irréprochable et neuf. Si vous ne possédez pas d'aérographe utilisez des bombes aérosol.
La première chose à faire est de passer une couche de blanc satiné sur tous les cylindres des étages afin de casser l'effet plastique.
L'intérieur des tuyères de réacteurs est à peindre en rouge (Humbrol 60), ensuite les tuyauteries en gris ou argent suivant le cas. Le joint sur les tuyères est à mastiquer.
Masquez soigneusement les pièces lorsque vous peindrez les bandes noires, car les rainures sur les étages sont d'excellentes gouttières à débordement.
J'ai pulvérisé une couche de gris sur le socle. Par contre les supports soutenant la fusée (rouge 80) doivent être patinés pour éviter l'effet jouet.

J'ai vanté l'ingéniosité des cartes plastiques. J'aurai mieux fait de me taire, car elles s'avèrent cauchemardesques à insérer. C'est simple, il m'a fallu 4 heures d'efforts pour emboîter la plus grande sur les cerclages correspondants !. Renseignements pris de nombreux maquettistes les remplacent par des tubes de PVC coupés à la bonne taille, le
seul problème demeurant la fabrication des transferts.

En fait, il faut prendre des mini ciseaux de sculpteurs et faire levier sur le plastique pour réussir. Chacun trouvera la solution, mais de ce fait, la Saturn V est une maquette difficile à monter. Son classement en série 5 est parfaitement justifié.
L'emboîtage des étages est également délicat. Si vous ne voulez pas transpirer d'angoisse à l'idée de faire sauter les tuyères lors des démontages de démonstration, il vous faut créer un ajustement parfait sans points durs. Pour cela chanfreinez avec une lime les bordures et mettez un peu d'huile végétale sur la face interne pour faciliter les manipulations.
Sinon le montage du LEM et son décor avec la capsule en rotation autour de la lune est relativement simple. Peignez tous les éléments avant montage. Pour donner plus de réalisme, j'ai utilisé de la feuille d'or appliquée au pinceau sur une couche de colle blanche. Pulvérisez du vernis brillant pour la fixer définitivement. Pour le sol lunaire j'ai rajouté de la poudre de pastel grise.
La Saturn V Revell est une maquette très technique exigeant un maximum d'habilité, elle est donc déconseillée aux débutants qui risquent le découragement. Sinon, quel plaisir visuel une fois terminée, et superbe pièce de collection à poser sur un bureau !.

Merci à Revell pour la fourniture du modèle présenté ici.       

       
(c) Antoine DEHAIS / Modelstories 2010