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Hasegawa  -E32  1/72   Junkers Ju 88 G6

Hasegawa  -E32  1/72   Junkers Ju 88 G6 [2010]



Présentation
Nouvelle mouture de la gamme des Junkers 88 débutée déjà depuis quelques temps chez le fabricant japonais, voici maintenant la version G6 de chasse nocturne assez attendue pour ceux qui ont acquis les précédentes boites.
La qualité générale est toujours très bonne concernant le moulage et la gravure de surfaces. De plus, les décorations prévues, au nombre de 3, sont plutôt originales avec 3 versions de radars différents.
Le seul vrai problème concerne les nombreuses pièces optionnelles rajoutées dans la boite et à greffer autour d'une base générique d'un A4 d'origine… avec les conséquences impliquées pour les ajustages de parties tronçonnées.
Attention donc à la version choisie dés le départ afin d'éviter toute erreur de pièces à utiliser en cours de route.

Montage
Le cockpit à encastrer dans deux demi coquilles et en pièces séparées du reste du fuselage, est bien fourni bien que les rebords des sièges soient un peu trop épais.
Les parois latérales et la planche de bord sont sobrement équipées avec quelques reliefs et l'instrumentation prévue en décalques à positionner à l'aide d'un assouplissant classique. Le rendu final sera bien suffisant au travers des vitrages à facettes de la verrière. Un complément de harnais en photodécoupe achèvera cette partie avant la fermeture des demi carlingues.
Cet intérieur est entièrement en gris sombre RLM 66 (Humbrol 67) avec les coussins des sièges en brun cuir satiné Humbrol 133 et quelques boîtiers de commandes en noir.
Les demi fuselages avant et arrière sont refermés avec des joints assez récalcitrants du fait d'un plastique très dur à poncer. Attention de veiller à encastrer la roulette de queue dans le puits arrière lors de cette étape. Les structures internes et la fourche sont en gris vert RLM 02 (Xtracolor X 409 mat).
Les raccords d'embouts optionnels de voilure sont problématiques car non alignés en surface et impliquent des ponçages laborieux sans parler de destruction de la gravure… résultat d'utilisation de grappes génériques par souci d'économie !
Même défauts d'ajustages déplorables pour les raccords des nacelles moteurs sur chaque aile avec des décalages de 1 millimètre de décrochement par endroit !...
Le pire de tout se trouve au niveau du nez optionnel non aligné avec l'ajout vicieux de vitrages génériques de la version A4 à boucher ici pour le modèle G !! Inutile de dire que le constat est assez affligeant pour une maquette de ce niveau !...
Il reste donc un gros travail de finalisation des surfaces à la paille de fer afin de faire disparaître totalement toutes traces de ces ponçages successifs et bien laborieux.
Les moteurs, en eux même, sont corrects et ne posent aucun souci de fixation sur chacune des nacelles respectives.
Les trains d'atterrissage sont très bien rendus et détaillés à souhait pour cette échelle. Ils sont peints en RLM 02 avec leurs puits et leurs trappes d'ouverture. Attention aussi aux roues optionnelles de la boite (il faut utiliser ici les variantes à pneus lisses).
Le phare d'atterrissage sur l'aile gauche et fourni en pièce transparente présente le défaut habituel d'être trop large ; Il faut donc là encore rétablir l'ensemble par ponçage arasant sans pour autant entamer le profil du bord d'attaque.
Les fourches du radar de nez sont simplement conservées après en avoir supprimé les bruns trop épais pour être ultérieurement remplacés par de petites sections d'étiré bien plus fidèles à la réalité. Chaque point de collage est renforcé à la Cyanoacrylate après en avoir contrôlé l'alignement incliné. Même travail sur le râteau arrière de dérive.
La pose de la verrière est convenable et ne nécessite qu'une simple jointure rapide à la colle fluide classique.
Les 2 prises d'air des capots moteurs moulées pleines peuvent être percées ou bien peintes en noir sur leur face frontale.
Attention aussi à l'option des emplacements des canons dorsaux « Schrage Musik », différents selon l'appareil choisi. Dans tous les cas, il faut en percer les trous d'ancrage représentés par une gravure très discrète sur le dos du fuselage.
Les volets d'ailes, prévus en pièces séparées, peuvent donc être collées braquées avec un petit renfort de Cyanoacrylate.

Décoration
La livrée générale de l'avion se borne à un camouflage classique de la chasse nocturne allemande en fin de conflit. Le modèle est entièrement traité en gris bleu clair « Hellblau » RLM 65 (Référence White Ensign Models ACLW03) avec des taches assez larges et irrégulières en gris bleuté moyen RLM 75 (Humbrol 27) pour les extrados de voilure et plus fines sur le fuselage et ses flancs. Détails originaux, tous les montants de la verrière sont en gris RLM 75 et la dérive reste uniformément en bleu RLM 65.
Ici, le travail du camouflage est réalisé aux pinceaux de divers calibres avec la technique de légers dégradés en lavis sur 1 millimètre de large puis par reprise de teinte opaque sur le centre de chaque tache.
Les hélices et leur casserole sont en vert noir RLM 70 (Humbrol 91) et installées qu'en fin de décoration de la maquette, de même que les bruns des antennes radars. Leurs tiges inférieures sont striées de rouge et blanc, marquages de sécurité pour le personnel au sol.
Pour finir, les manchons des canons dorsaux sont en brun clair et les tubes cache flammes des échappements sont traités en métal brûlé (H 53 + H 160) puis brossés au crayon pour en simuler l'aspect métallique.
Les décalques restent de bonne qualité avec un traitement classique à l'assouplissant.

Conclusion :
Un modèle en demi teinte avec des ajustages calamiteux au niveau du gros œuvre et inacceptables sur une production que l'on pourrait croire aux standards actuels. C'est dommage car la base est très belle et le sujet toujours fascinant.
Il existe maintenant son concurrent de l'Est chez Zvezda, très beau aussi…


Montage : Thibaut Ducrey
Texte : Alain Bernhard.


Remerciements à MHD pour la fourniture du kit présenté ici.

(c) A. Bernhard / Modelstories 2010