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REVELL (USA) 1/72 PT 109

REVELL (USA) 1/72 PT 109 [?]

L'aventure
Le Patrol Torpedo Boat 109 est intimement lié à l'histoire de John Fitzgerald Kennedy.
Construit aux chantiers Electric Boat Co dans le New Jersey, le PT109 était un navire extrêmement léger fabriqué en contre-plaqué pour favoriser la vitesse. Il était motorisé par 3 Packard de 12 cylindres chacun. L'armement principal consistait en 4 tubes lance torpilles, 1 canon anti-aérien et 4 mitrailleuses jumelées par paire.
Le 25 avril 1943 à 11h exactement JFK en prit le commandement.
Après de multiples péripéties le PT109 fut transféré en juillet 1943 à Rendova, une ile des Salomon ou se trouvait une base de vedettes. JFK ajouta un canon de 37mm à l'avant. Commencèrent alors les ravitaillements Japonais sur Munda qui résistait toujours. Les PT furent envoyés en ronde de nuit afin d'intercepter les destroyers Japonais.  Le 1 août 1943 le PT109 fut chargé de patrouiller avec d'autres vedettes dans les parages de  Kilombangara. Kennedy était à la barre. Pendant ce temps, les destroyers Japonais Amagiri, Hagikaze,Arashi et Shigure se dirigeaient vers Bougainville et revenaient de Vila, la base de Kolombangara où ils avaient débarqués 900 soldats. L'Amagiri en tête de convoi repéra le PT109 avant que celui ci ne le voie.
Le commandant Hanami décida de le neutraliser en l'abordant. L'étrave du destroyer se dirigea droit sur le PT109. Kennedy avait déjà remarqué le sillage phosphorescent,  mais sans radar cru d'abord qu'il s'agissait d'un PTB. Il découvrit le changement de cap en même temps que l'identité du navire, mais trop tard. Kennedy tenta de manœuvrer mais avec un seul moteur au ralenti, le PT109 n'avait aucune chance de virer à temps. JFK vit la muraille passer devant lui et couper son navire en deux. Un incendie se déclencha et les hommes se jetèrent à l'eau. La poupe fut entraînée par le poids des moteurs et coula immédiatement.
Un marin qui dormait en bas disparut avec elle. Tandis que ses hommes se débattaient dans l'eau, Kennedy nagea à la recherche des survivants. Deux hommes manquaient à l'appel. Deux autres étaient sérieusement brûlés. Avec son second, JFK fit la navette entre l'épave et les environs pour ramener les nageurs. Tout le monde se regroupa sur l'avant flottant grâce aux cloisons étanches. Kennedy se dit que les Japonais ne tarderaient pas à les découvrir sur l'épave. Il ordonna aux 10 survivants de s'accrocher à une planche, tandis qu'il remorquait un marin blessé à l'aide d'une courroie qu'il serra entre ses dents. Kennedy le remorqua jusqu'à l'île la plus proche distante de 2 miles et s'écroula en arrivant.
Les autres mirent 4 heures pour arriver à l'aide de la planche.
Ils n'avaient ni eau ni nourriture, mais il se mit à pleuvoir et ils purent boire sur des feuilles. Quelques noix de coco les soulagèrent.
La nuit suivante, Kennedy tenta seul à la nage de rejoindre le passage habituel des vedettes. Elles ne virent pas cette nuit là . Il nagea très longtemps, s'écorcha les pieds sur les coraux et se retrouva seul et éloigné des autres. Il trouva un îlot minuscule sur lequel il s'endormit. Le lendemain il réussit à retrouver ses compagnons. Le groupe commençait à perdre espoir, personne ne les recherchant. En fait, des avions avaient repérés l'épave du PT109 flottant toujours, mais du fait du retard prit par les recherches plus personne ne demeurait dessus. Le groupe de naufragés décida de changer d'île pour se rapprocher de la passe où opéraient les vedettes. Ce fut leur chance car ils tombèrent sur des indigènes travaillant pour les Américains.

Basé sur le livre de Robert J.Donovan. « Patrouilleur 109 » aux éditions presses Pocket.

La maquette :

S'il existait une machine à remonter le temps réglée sur les années soixante, vous pourriez tomber sur cette boite qui n'a pas changé d'un iota. C'est du brut !.
A l'époque on n'était pas avare sur la matière et apparemment les moules sont toujours les mêmes. Néanmoins on est ravi de découvrir 4 personnages, dont JFK avec ses lunettes de soleil et sa casquette ( il vous faudra travailler à la loupe pour les lunettes).
La coque et le pont font exactement la longueur de la boite, ce qui est plutôt une bonne surprise et donne une vedette d'une belle taille au 1/72.
Autant le dire tout de suite le travail de dégrappage ne va pas vous plaire du tout (surtout sur la coque et le pont justement). C'est l'effet Vintage. De grosses chutes de plastique injecté débordent généreusement à droite. Je regarde le : « made in China » avec perplexité. Curieux car c'est plutôt une référence dans le modélisme. J'ai un vieil ami dont le PT109 d'époque était dégrappé usine (USA ?) à l'ouverture de la boite.
Bref j'espère que vous avez aiguisés vos limes et couteaux,  parce qu'il  y a du boulot pour détacher ces parasites agglutinés à tribord ! (surtout sans abîmer les lignes de structures).
Les instructions vous conseillent de tout peindre avant d'assembler. Je pense qu'il y a beaucoup plus simple étant donné la quantité de pièces de couleur verte (ref 117 Humbrol).

Avant toute chose, j'ai procédé comme suit :

  • Collage du pont en premier (afin d'éviter dans les manipulations la casse sur les arbres ou safrans), masticage des imperfections sur la jointure coque-pont.
  • Mise en place des arbres d'hélices, des chaises d'arbres d'hélices et des (3 !) safrans.
  • Attention ! ces 3 gouvernails se feront une joie de casser à tout moment…c'est pourquoi vous devrez mettre au plus vite cette maquette sur son socle ! (fixez les hélices le plus tard possible).
  • Peignez en gris (147 Humbrol) à l'aérographe de préférence le dessous de la coque.
  • Peignez- patinez le socle et montez le. Collez la maquette dessus. (laissez sécher 24h)
  • Montez les principaux  panneaux sur le pont (pas ceux du cockpit qui doivent se peindre à part, car trop complexes). Attention de ne pas monter les tubes lance-torpilles qui doivent être traités séparément ainsi que l'armement.
  • Collez les 8 demi tubes lance-torpilles entre eux, poncez et mastiquez leurs joints.
  • Masquez le dessous de la coque sur la ligne de flottaison et pulvérisez 2 ou 3 couches de vert (Humbrol 117) sur l'ensemble de la maquette et sur les pièces à monter à séparément. Vous aurez ainsi accompli 80% du travail de peinture. Ajoutez une couche de vernis mat.
  • Placez les tubes et l'armement sur la coque. Conformément au livre de Robert J.Donovan j'ai ajouté un canon antichar de 37 mm (sur 2 planches) à la place du canot de sauvetage.(j'ai été obligé de bidouiller un Pak 36 allemand pour cause d'impossibilité de trouver le 37mm US au 72 de chez Haségawa ).
  • Les personnages sont à poncer légèrement (les mains sont fragiles). Attention de ne pas faire tomber le mitrailleur dans sa tourelle !, car il disparaîtra dans la coque et sera quasiment impossible à récupérer.
  • J'ai passé un « jus » brun-noir de peinture à l'huile sur l'ensemble du pont et de la coque pour en augmenter le réalisme. Voilà, c'est simple.
Une belle maquette qui rendra bien à côté d'un sous marin ou navire à la même échelle !.                                                                                                   
                                   

(c) Antoine Dehais / Modelstories 2010