|
MPM Ref : 72545 1/72 Sea Vixen FAW.1 [2008]
Belle surprise de voir apparaître au 1/72 (des années après le vieux Frog) ce curieux appareil embarqué britannique des années 60 et 70. Même si l'on n'apprécie pas toujours le look « british » de ce type de machine, il faut bien avouer que l'intérieur de la boite est plutôt alléchant et persuasif pour se le procurer car les progrès de ce fabricant en la matière sont très nets ici. Moulage propre, gravure fine et précise en creux, parties transparentes bien limpides et en plusieurs pièces pour ouvrir les postes d'équipage, sans oublier un complément bien conçu en résine pour les sièges, les tuyères, la roulette avant et divers petits appendices de surfaces. Système peu courant, une bonne partie de la voilure, moulée avec le fuselage central, permettra ainsi un assemblage longitudinal dessus - dessous à ce niveau. Comme charges externes, MPM ne fournit que 2 réservoirs supplémentaires alors que tous les râteliers de missiles sont prévus… Pas de photodécoupe, finalement bien inutile ici au vu du niveau déjà atteint. La belle planche de décalques est prévue pour 4 décorations possibles :
2 appareils opérationnels embarqués respectivement sur les HMS Victorious et Centaur en 1963 et portant la livrée classique grise et blanche de la Fleet Arm. Et 2 autres machines de tests, plus originales, du début des années 70 ; l'une entièrement noire et l'autre en blanc avec le nez en gris foncé et l'avant du pare brise en noir mat antireflets.
A noter aussi, la présence d'une petite planche de masques adhésifs pour la mise en peinture.
ASSEMBLAGE Le cockpit biplace séparé est cloisonné correctement par rapport à la réalité. On y ajoutera les palonniers et divers leviers et boutons latéraux. Les 2 sièges en résine sont équipés de leur poignée d'éjection (fil de cuivre mis en forme) peinte en jaune et noir au pinceau fin. Toute la partie centrale du fuselage comporte les caissons des puits de trains principaux et celui de la roulette avant à mettre en place avant de refermer l'ensemble définitivement. Même procédé astucieux pour cloisonner les 2 grosses entrées d'air des ailes jusqu'aux tuyères des réacteurs arrière. Tout s'encastre ensuite au moyen de rainures présentes dans la demi coquille inférieure. En revanche, MPM n'a rien prévu pour représenter éventuellement la voilure repliée si ce n'est que par 2 simples cloisons oblongues (difficiles à ajuster) afin de fixer le tout sur champs ensuite… La fermeture du fuselage mérite un travail complet de reprise des joints, pas fameux du tout, c'est le moins que l'on puisse dire !!. Il faut aussi retailler à l'avant le dessous du plancher du cockpit pour obtenir une jointure correcte à ce niveau. La casquette du tableau de bord mérite un complément de détails (en carte plastique) pour simuler un semblant de collimateur. La préparation des ailes et des 2 poutres arrière demande là aussi le même travail d'ajustage et de finition des joints. Après cette étape particulièrement laborieuse, on passe à l'installation des 2 tuyères dont le système de montage mixte plastique - résine reste assez exemplaire en forçant simplement à blanc les 2 pièces (F3) dans leur logement. La phase critique de ce montage se situe surtout à l'assemblage des poutres (à coller sur champs !) sur l'arrière du fuselage central. Au moins 3 essais ont été nécessaires pour faire tenir le tout correctement à grand renfort de Cyano…sans parler des vérifications d'alignement des dérives durant les opérations !. Résultat : des joints affreux à reprendre au mastic puis par arasage des surfaces au papier de verre puis à la laine d'acier. Même constat décevant au niveau de la voilure (à coller aussi sur champs). Le reste du montage (après tant de frustrations !) est heureusement plus rapide et moins catastrophique. Le système des demi roues du train d'atterrissage reste encore récurrent chez ce fabricant !... Attention à la fourche en résine de la roulette avant qui est très fragile et au hublot droit du poste radariste particulièrement délicat à mettre en place en s'aidant d'un manche de pinceau par l'intérieur comme guide. Après avoir lesté l'avant du modèle (prévoir grand pour l'ajout de poids), le cône, un peu large à sa base, devra aussi être finalisé en arasant le tout pour rétablir son alignement avec le fuselage. Idem pour le carénage arrière du réacteur. Les jambes du train principal sont équipées de compas d'amortisseurs orientés vers l'avant et non fournis dans la boite… Attention aussi à l'inclinaison des portes (fausse sur la notice) qui ne restent que légèrement ouvertes au sol (la documentation est nécessaire à ce sujet). Aucun râtelier de charges externes n'est installé pour un appareil de tests retenu ici pour ce montage. Le crochet d'appontage est fourni en 2 pièces optionnelles pour une présentation repliée ou déployée. La pièce C24 est mal placée sur la notice et doit être collée sur l'aile droite. Les 2 tubes Pitot, trop fragiles à dégrapper, sont remplacés par des sections de tube métallique plus solides et fixées à la Cyano. Les pièces transparentes en 3 parties sont très belles et permettent de représenter le cockpit ouvert. Le pare brise décentré sur la gauche est particulièrement réussi et s'installe à la perfection. La trappe du radariste est positionnée ouverte aussi en y ajoutant 2 poignées (fil de cuivre) pour l'intérieur et l'extérieur ainsi qu'une tige de maintien en étiré fin.
DECORATION L'appareil Tests de la Royal Navy plutôt original proposé dans la boite est entièrement en noir brillant (Humbrol 33 + verni brillant en aérosol). Un profil couleurs 4 vues figure en double page de l'ouvrage monographique cité plus bas dans les sources documentaires. Les puits de trains et les flasques de roues restent en blanc mat. Le cône du nez avant est en gris moyen H 140, les tubes Pitot, les entrées d'air de voilure et le cadre de la verrière coulissante sont en aluminium. 2 petites antennes (en blanc mat) sont ajoutées sous l'avant du cockpit et sur la poutre gauche de voilure ainsi que 2 autres filaires sur le dos du fuselage (les points d'ancrage sont figurés en gravure circulaire). Enfin, 2 petits phares sont ajoutés par une goutte de Kristal Klear de chaque coté sur la tranche supérieure arrière des dérives. Les décalques sont de très bonne qualité (adhérence et graphisme) mais nécessitent tout de même pas mal d'eau pour la mise en place délicate des éclairs blancs. Attention aussi à l'alignement des disques de cocardes à superposer, le filet blanc de contour restant très fin. Pas de patine apparente pour une machine de tests particulièrement bien entretenue.
En conclusion, un modèle original par ses formes purement « British » bien représentées mais plutôt décevant pour ses ajustages principaux.
Documentation : - « Sea Vixen » - Richard A Francks - Dalrymple & Verdun Publishing.
Fabriqué en République Tchèque.
Remerciements à TMA pour la fourniture du kit présenté ici
© Alain Bernhard./ Modelstories 2009
|
|