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Hasegawa ref 00558 1/72 B 24D

Hasegawa Ref : 00558 1/72 B24D (2008)


Après son B26 Marauder, Hasegawa récidive dans les gros multi moteurs au 1/72ème avec, cette fois, le B 24 sur la sellette.
Au vu de la découpe du nez de la carlingue et des nombreuses pièces optionnelles déjà présentes dans cette boite, d'autres versions seront prochainement disponibles.
Nous avons ici la version D à bulle avant fixe et célèbre pour le fameux raid sur les raffineries roumaines de Ploesti en 1943.
Si la qualité habituelle est au rendez vous (gravure fine en creux, moulage propre et pièces transparentes superbes, il n'en ai pas de même pour le niveau de détails, toujours assez faible pour les intérieurs (cockpit particulièrement basique et parois des postes mitrailleurs de sabords dénuées de toutes structures !...).
Tout le nez de l'avant est transparent pour éviter ainsi les difficultés de collage des hublots latéraux.
2 décorations seulement sont fournies pour un appareil en Olive Drab et Neutral Grey classique et un autre, plus original, en « Desert Pink », camouflé de la sorte pour l'Afrique du Nord, vétéran du raid sur Ploesti et utilisé ensuite aux USA pour une campagne sur les Bons de guerre. (NdlR : manque d'imagination remarquable des fabricants de maquettes car cette même décoration a il y a quelques années été utilisée par Revell pour son modèle au 1/48 présenté ici :
Consolidated B-24 D)

Les aménagements internes commencent par la mise en place des diverses cloisons et planchers dans le demi fuselage droit. La conception est très bien faite avec un ajustage exemplaire par taquets de collage en demi cercle creux. Attention donc à bien orienter les pièces. Le poste de pilotage comporte le minimum « autorisé » comme à l'habitude chez Hasegawa. Il faut meubler au moins les parois latérales de boîtiers et câbles divers, ajouter quelques détails sur la console centrale sans utiliser le décalque prévu et plutôt remplacé ici par une mise en peinture. Il faut aussi veiller à poser les motifs d'instrumentation de la planche de bord avant de fixer les 2 volants. Enfin les 2 sièges reçoivent des harnais (bandelettes d'adhésif) et la cloison arrière est agrémentée d'une porte en bas relief et de boîtiers (carte plastique et profilé).
Le bloc cockpit est ensuite emprisonné dans les demi pièces transparentes prévues astucieusement en y ajoutant aussi une plaque nervurée (Evergreen) en guise de fond dans la soute du train avant. Le poste avant du mitrailleur souffre également d'un manque cruel de détails. Il n'y a uniquement qu'une cloison et une seule pièce de plancher. Il faut y ajouter le tabouret (pastille de plastique collée sur un tube courbe), le viseur sur l'avant (profilé et étiré), les boîtiers de passage des bandes de munitions des armes de sabords et même une petite carte posée sur la tablette arrière.
Attention à la version choisie concernant l'utilisation des mitrailleuses pour percer les trous de collage en conséquence dans la bulle avant. Les armes fournies sont très belles et sont équipées de sections de cartouches (photodécoupe Reheat) pour rehausser là aussi le niveau de détails assez pauvre.
Avant de refermer les demi fuselages, les zones possibles de lest du nez se situent principalement juste derrière le cockpit et dans le puits  de la roulette avant.
L'assemblage du gros œuvre est exemplaire sur l'ensemble des joints avec tout de même une réserve sur ceux du bloc cabine à reprendre par ponçage par alignement général au reste de la carlingue.
La voilure et les 4 moteurs sont aussi d'une simplicité et d'un ajustage de référence et ne sera monté à sec sur l'avion qu'après décoration complète par simple encliquetage sur le système de longerons prévus à cet effet. Pas de mastic à prévoir ici !.
Pour obtenir des hélices mobiles, Hasegawa fournit comme d'habitude son procédé astucieux de bagues en Vinyle à insérer dans chaque moteur.
Les trains d'atterrissage, très robustes, s'installent à la perfection dans leurs logements et les flasques de roues (à pneus écrasés) sont prévues séparément facilitant ainsi leur peinture.
Pour l'alignement des 3 roues par rapport au sol sur leurs tranches d'assise, la solution est de monter les ailes à blanc sur le fuselage puis de coller chaque roue à la colle classique Tamiya et de retourner et poser le modèle sur une surface bien plane pour caler définitivement les axes. On termine l'opération en retournant à nouveau la maquette sur le dos afin de renforcer chaque point de collage par une goutte de colle cyanoacrylate et laisser reposer l'ensemble pour un séchage complet.
Les 2 tourelles restent simples mais correctes avec des coupoles bien limpides. Celle en position dorsale sera, après peinture, simplement encliquetée à sec. La soute à bombe, qui peut être ouverte ou fermée avec des portes optionnelles, est prévue avec un système de doubles parois nervurées. Les bombes n'ont pas été installées pour cet appareil spécifique retiré des opérations.
Les pièces vitrées de l'avant, très belles, présentent toutefois un problème de jointure (près de 1 mm !) pour la verrière du cockpit sur sa partie arrière et qui est bouchée par une bandelette de Scotch métallique.

C'est la livrée la plus colorée de la boite qui est retenue ici. L'avion, baptisé « The Squaw » est entièrement en « Desert Pink », sorte de teinte sable qui virait rapidement au rosé avec le temps. Pas besoin de mélange préalable, la couleur Humbrol 250 matte conviendra parfaitement bien. De plus, cette teinte est assez couvrante et on pourra simuler un début de patine avec des panneaux couverts de 2 couches de peinture par rapport au reste des surfaces.
Les décalques sont de toute beauté et d'une adhérence parfaite avec l'assouplissant habituel.

Conclusion :
Une très belle base de travail, agréable à monter, sorte de version « luxe » du modèle Academy mais d'un niveau de détails internes particulièrement limité pour un rapport qualité - prix plutôt inégal.

Documentation :
- « Pilot's and flight engineer's notes » chez Crécy Publications

Remerciements à MHD pour la fourniture du kit présenté ici.

© A. Bernhard / Modelstories 2008.