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Hobby Boss  -  1/72.   Ref  80237 Dewoitine D520

Hobby Boss  -  1/72.   Ref  80237 Dewoitine D520 [2008].

Avec sa prolifique production des grands classiques de la Seconde Guerre Mondiale, Hobby Boss met aujourd'hui notre chasseur national à l'honneur.
Le contenu est à l'image de l'objectif du fabricant, à savoir, l'essentiel en un minimum de pièces. Le fuselage monobloc est fourni à part avec, de même, toute la voilure intégrant la majeure partie du dessous de la carlingue.
Un bon point sur le dièdre des ailes qui surpasse l'erreur du modèle Hasegawa quant à la légère cassure des ailerons en bords de fuite, très bien respectée ici.
Une petite grappe unique contient le reste des pièces pour les empennages, le train d'atterrissage (bien rendu), 2 cônes d'hélice en option (Ratier ou Chauvière, preuve qu'Hobby Boss a bien étudié le sujet) et le radiateur ventral, pas vraiment conforme à 100%...
La verrière est moulée en un seul morceau avec les 2 petites fenêtres latérales mais n'en reste pas moins limpide.
2 décorations sont proposées pour des appareils de 1941 - 1942 dont l'un porte les bandes jaunes et rouges de Vichy (à peindre soi même).

On commence par le seul gros oeuvre de ce modèle, la « mise en croix » voilure fuselage dont les joints principaux sont à reprendre simplement à la colle fluide Tamiya (Bouchon vert) puis par un léger ponçage. Idem pour les empennages arrière.
Il faut ensuite veiller à supprimer le joint de moulage en léger relief présent sur tout le dessus du fuselage et en bords d'attaque des ailes. La gravure, localement trop prononcée sur les extrados de la voilure, est atténuée au papier de verre de divers grains puis les surfaces polies ensuite à la paille de fer. On en profite aussi pour en affiner les bords de fuite.
La mise en place des échappements ne pose aucun problème, de même que les entrées d'air latérales du moteur mais dont il faudra affiner les lèvres d'ouverture.
Le cockpit, très basique, peut être complété à souhait en fonction de la documentation sur le sujet. Ici, c'est principalement les éléments essentiels qui sont ajoutés :
- Une planche de bord taillée en carte plastique et complétée d'un décalque du modèle Hasegawa.
- L'armature, l'entoilage et les harnais du siège (fil de cuivre et adhésif métallique).
- Les palonniers en étiré et profilé.
- Divers instruments et boîtiers principaux sur les parois latérales dont le levier de réglage du siège.
- Le collimateur « Lanterne » et son arceau de maintien (cube taillé en grappe transparente et profilé fin).
- La poignée du manche à balai.
L'ensemble est en bleu sombre Humbrol 104 frotté au gris bleuté H 144 et à l'aluminium mat avec l'instrumentation en noir satiné H 85, la poignée du manche en aluminium, le coussin du siège en cuir H 62, son dossier en toile H 148 et le harnais en brun foncé H 160.
Le reste du montage se limite ensuite à l'installation du radiateur ventral avec son intérieur de logement peint préalablement en Gun Metal H 53. Les joints de collage demandent à ce niveau un léger arasement des surfaces.
Le train d'atterrissage, aussi simple que sur l'avion réel, est très facile à insérer dans les puits prévus. Chaque jambe est agrémentée toutefois d'un conduit de freinage (fil de cuivre). Attention pour encastrer correctement les trappes qu'il faut légèrement forcer à la Cyanoacrylate pour une bonne mise en place.
On termine par l'installation des 2 antennes dessus dessous, très finement reproduites, et la verrière d'un seul morceau dont les languettes internes de collage doivent être peintes au préalable en bleu sombre afin d'intégrer visuellement les parois latérales. Le joint horrible de la base du pare brise est comblé au Kristal Klear, produit « miracle » pour résoudre rapidement et proprement ce type de problème.
Pour finir, l'hélice complète le modèle avec le choix du cône Ratier (le plus long) en fonction de l'appareil choisi au départ. A noter aussi que le fabricant inclut une tige métallique pour faire tourner l'axe de l'hélice.

La décoration retenue est l'une de la boite, assez chatoyante pour un appareil aux couleurs de Vichy basé en Algérie et qui porte les fameuses bandes jaunes et rouge d'identification. Cette livrée est validée par diverses photos d'avions de la même escadrille. Les 4 teintes du camouflage classique français de l'époque sont les suivantes dans la gamme Humbrol :
- Gris bleuté : H 144
- Kaki : H 155
- Brun ombre brûlée : H 160
- Gris bleu clair intrados : H 87
Afin de simplifier au mieux le « calvaire » des bandeaux de Vichy, l'astuce consiste à représenter l'appareil en cours de rénovation de peinture par un mécanicien. Seules les surfaces jaunes sont effectuées entièrement en 3 couches successives (en H 24) avec quelques ébauches de bandes rouges sur le capot en oblique, au dessous du fuselage et sur l'empennage gauche. Pour la véracité de la scène, le cache du pochoir est figuré avec 2 morceaux d'aluminium adhésif peints de couleur toile.
Les décalques fournis sont assez douteux quant à la teinte bleue des cocardes et le gouvernail tricolore est trop inégal en proportions. Tous les motifs, exceptés les 2 bandes fines tricolores des ailes, sont remplacés par ceux du modèle Hasegawa. Concernant la patine, l'intérêt ici est de représenter le contraste entre le camouflage fatigué d'origine et l'aspect fraîchement repeint des bandeaux (en rouge brillant pour ceux tout frais de l'empennage…).
Pour information, le mécanicien provient d'une pochette CMK de figurines en résine de personnel français au sol (Réf 72046) avec têtes et bras interchangeables.

En conclusion, voici une référence plutôt sympathique et exploitable à souhait du D 520 pour compenser les lacunes du modèle Japonais. Idéal pour les débutants mais, attention… on devient vite « accroc » de ce type de produit !.

Remerciements à MHD^pour la fourniture du kit présenté ici

©  Alain Bernhard./ Modelstories 2008