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Revell - 1/72. Ref : 04353.Mirage F1C. [2008]
Disparue depuis quelques années, cette boite, d'origine Hasegawa de près de 20 ans maintenant, revoit le jour grâce à Revell. Rappelons que ce modèle, plus facile à monter que celui de Heller, reste le plus complet à cette échelle avec un lot de charges externes et un niveau de détail assez moyen mais toujours perfectible à souhait. Une belle verrière bien limpide et une figurine de pilote assez réaliste en position debout hors de l'avion complète l'inventaire.
2 décorations seulement (un peu faible pour un F1 !) sont fournies pour des appareils français dont l'un de l'Escadron « Ile de France » (le bleu du bandeau à fleurs de lys est trop vif) et l'autre pour une livrée « Tiger Meet » à Mont de Marsan. Ici pour ce montage, ce sera un appareil d'essais (prototype n°03) pour les missiles Matra en 1975 avec une livrée entièrement aluminium à la manière du Mirage III et assez originale pour le F1. A noter que cet appareil portait déjà sa configuration définitive que l'on connaît aujourd'hui. La conversion sera donc minime.
Comme à l'habitude des modèles Hasegawa, le cockpit est assez basique et l'on pourra agrémenter ce qui restera visible au final. Le siège est remplacé par une pièce en résine finement sculptée de chez Pavla, les palonniers sont ajoutés en photodécoupe, assez ressemblant à ceux du Me 109 des premières versions (Eh oui !...) et les parois latérales, bien trop lisses, recréées en carte plastique et fil de cuivre fin. Les consoles reçoivent leurs décalques prévues dans la boite et suffisamment convaincantes. Tout cet intérieur est en gris sombre (Humbrol 67) ainsi que l'armature du siège. Le coussin est en vert olive clair (H 86) et les harnais et sangles en bleu moyen (H 109) et rouge vif. La fermeture des demi fuselages ne pose aucun problème, ni les joints, par ailleurs. La casquette et le dessus du tableau de bord doivent être équipés d'un collimateur (carte plastique et Rhodoïd fin). Idem pour l'appareillage derrière le siège éjectable auquel il faut ajouter les rails d'éjection. Il n'est pas utile de regraver en creux l'ensemble de la maquette, le Mirage F1 apparaissant bien lisse sur toutes les photos disponibles. Ceci dit, la gravure en relief un peu trop proéminente, est atténuée à la paille de fer. Chacune des ailes est débarrassée de son rail de missile et dont le profil doit être légèrement retaillé en forme concave. Après l'installation de ces pièces au fuselage, certains panneaux sont figurés en surface comme trappes de visite ou renforts de structures. Ils sont confectionnés en adhésif métallique, un matériau simple d'utilisation et très bien approprié pour ce travail. Les renforts d'ailes, les entrées d'air, le ventre et le dos du fuselage, sont traités de la sorte renforçant ainsi un niveau de détail certain non négligeable. Il faut penser aussi à creuser un peu plus les goulottes de canons sous le fuselage. Quelques écopes (pièces du Mig 19 KP) agrémentent les surfaces. Pour la version spécifique du F1 n° 03, il faut ajouter les 2 petits carénages des entrées d'air sur une plaque en adhésif métallique, ajoutées dans la réalité. Une caméra située sous le cockpit devant le train avant, est confectionnée à partir d'une demi bombe retaillée avec des angles plus rectilignes. L'optique est réalisée, au final, avec une goutte de Kristal Klear. Le train d'atterrissage est assez complet mais un peu complexe à installer dans les puits. Attention donc à l'orientation précise des pièces. Les jambes sont complétées de câbles de freinage (fil de cuivre) et d'un petit crochet de remorquage sur celui de l'avant. Il est préférable de refaire les 2 petites portes du train avant, trop épaisses, en carte plastique fine. Celle de la tige de rétraction est affinée en épaisseur avant de coller l'ensemble sous le fuselage. 4 petites antennes sont ajoutées autour du nez On termine ensuite ce travail complémentaire en ajoutant le support du bidon « Méthode » (carte taillée en biseau sur les tranches) en s'inspirant de la documentation et par comparaison des proportions pour en déterminer la forme adéquate. Le bidon est entièrement réalisé en Scratch à partir d'un réservoir effilé. Le plus délicat sera la partie vitrée intégrée à la forme de la pièce. Pour cela, il faut découper soigneusement l'encoche centrale en laissant la partie supérieure pleine. On y ajoute ensuite l'équipement interne (profilé fin et carte) peints en gris sombre, aluminium et rouge. Enfin le vitrage est ajouté en scotch simplement enroulé sur le profil de la pièce avec des renforts alentour en bandelettes d'alu adhésif. L'ensemble sera ensuite peint en aluminium brillant. Pour finir, les 2 autres charges visibles correspondent aux Matra présents dans la boite. Ils sont équipés d'une petite tuyère puis peints entièrement en rouge orangé brillant (mélange H 19 et 18).
Tout l'avion est en aluminium mat (Gloss alu TS 17 Tamiya) et certains panneaux traités à l'alu brillant et au vernis mat pour varier les tons. Les filets rouges sont peints au pinceau fin à la bande cache, de même que les cercles de sécurité des réacteurs. Les extrémités de dérives et des béquilles sont en blanc mat H 130 et le drapeau tricolore de dérive réalisé à la bande cache au pinceau fin. Tous les appendices supplémentaires (caméra et écopes d'entrées d'air) semblent être en gris bleuté H 87, de même que les béquilles arrière et le panneau de visite derrière le cockpit avec la même teinte en plus délavée. Les motifs récupérés de la planche de décalques Revell comme les cocardes à bords jaunes, des stencils techniques principaux, triangles de danger retouchés en jaune, l'inscription « Mirage F1 » de la dérive et « Ne pas marcher » sur la voilure feront parfaitement l'affaire. Le reste est récupéré dans la boite à rabiot (Logo calligraphié « Mirage F1 », les fanions « Normandie Niémen » de dérive (P 63 de Toko) et l'insigne du griffon ailé retouché à partir d'une panthère noire. Les 2 figurines proviennent ; de la boite pour le pilote avec la tenue spécifique de l'époque en orangé et casque blanc. L'ingénieur de chez Dassault est récupéré d'une boite Preiser avec possibilités de tètes interchangeables. L'échelle d'accès, en photodécoupe pliable, provient du Mirage III B de PJ Production et plus fine que celle en plastique fournie par Revell.
Conclusion : Une bonne réédition de l'un des meilleurs Mirage F1 au 1/72ème. Recommandé, même pour ceux qui ne sont pas très « Jets ».
Documentation : - « Le Mirage F1 » (Vol 1+ 2) - Editions Lela Presse. - « Mirage F1 » Tome 1+ 2 - Histoire et collections.
Remerciement à Revell pour la fourniture du kit analysé ici Texte et Montage : Alain Bernhard.
© A. Bernhard / Modelstories 2008
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