[accueil] [histoire de la maquette] [documentation] [analyses] [forum] [news & expos] [ webmestre ] [aerostories ] [liens]

>sommaire précédent<

Pour agrandir les images, cliquez dessus !

RS ref 92024 1/72 Avia B 135

RS ref 92024 1/72 Avia B-135  [2007]

Spécialiste des « petites aviations » de l'entre deux guerres aux décorations assez exotiques, le Tchèque RS Models nous propose aujourd'hui cette boite consacrée au petit monoplan Avia B 135.
La qualité de moulage s'étant considérablement améliorée chez ce fabricant, le contenu de la boite est assez alléchant avec une
gravure fine et légère en creux sur les tôles, l'entoilage et des rivets correctement représentés. Les grappes comportent aussi des pièces optionnelles (radiateur avant, roues, trappes de trains, échappements et hélices) en fonction de l'appareil choisi au final entre le prototype B 35-3 du premier vol en 1939 et le modèle de série.
La pièce vitrée du cockpit, moulée d'une seule pièce, est en injecté classique un peu épais mais plus au goût du jour que l'habituel thermoformé si redouté des débutants.
Enfin, une petite planche de photodécoupe pré - peinte est fournie pour les harnais du siège, la planche de bord et les compas d'amortisseurs du train d'atterrissage.
3 possibilités de décorations sont prévues pour :
1/ Le prototype B 35-3 de 1939 entièrement aluminium et sans aucun marquage distinctif mise à part le logo Avia présent sur la dérive.
2/ Le même appareil transformé en modèle B 135-1 et arborant les croix allemandes aux endroits habituels.
3/ Un avion de série destiné au combat et portant une livrée camouflée 100% « What if » de 1940 du style : « Et si la Tchécoslovaquie avait résisté ?! … », choix retenu pour ce montage et au camouflage 3 tons tout à fait plausible avec même 3 victoires sous le pare brise !...
La planche de décalques est très belle, aux graphismes impeccables mais avec des swastikas coupés en 2 parties.

Montage
La mise en scène de la maquette représente un appareil abandonné par son pilote en 1940 durant « l'attaque de la Tchécoslovaquie » et découvert intact par des soldats de la Wehrmacht. 2 combattants exibent fièrement comme un trophée le blason découpé du fuselage et posent pour une photo souvenir…
Pour les besoins du scénario, le demi fuselage gauche est percé au niveau de l'insigne bleu et la matière affinée au maximum pour imiter au mieux la toile découpée. L'ouverture est ensuite équipée de ses lisses (en bois dans la réalité) confectionnées en sections d'étirés fins et alignées aux structures en relief du reste de l'entoilage. Il faut aussi figurer en symétrie l'autre face complétée de la sorte pour faire illusion dans l'intérieur une fois l'ensemble refermé.
On peut découper à ce stade, le portillon gauche d'accès au cockpit qui sera refait en carte plastique courbée munie d'un cadre en étiré et collé ultérieurement en position abaissée.
Le poste de pilotage est plutôt bien équipé et ce sera ici l'occasion de tester l'emploi de la photodécoupe pré peinte pour les diverses manettes, volant de Trim, palonniers et harnais du siège. Le rendu final est tout à fait convainquant à condition toutefois de travailler avec soins le collage et la mise en peinture. La teinte intérieure en gris clair est discutable mais on peut improviser par du gris bleuté clair Humbrol 128 satiné et du beige clair H 72 pour la partie arrière entoilée. Le manche à balai, trop plat en photodécoupe, doit être remplacé en tige Evergreen agrémenté de sa poignée annulaire caractéristique en fil de cuivre mis en forme.
L'ensemble du plancher peut facilement s'encastrer par le dessous du fuselage refermé. La planche de bord en photodécoupe est soigneusement contre collée sur un morceau de carte plastique pour garantir un collage final efficace dans le fuselage.
Les joints principaux sont corrects et l'assemblage du moteur ne posera pas de problèmes particuliers. La prise d'air avant (pièce optionnelle à ouverture carré) possède sa grille en photodécoupe suffisamment convaincante à cette échelle. Avant de refermer le tout, il faut insérer une cloison derrière la prise d'air pour éviter un trou béant sur le cockpit. Attention aussi au choix optionnel des échappements, différents entre le prototype et la version de série.
Il faudra compléter les canons manquants des mitrailleuses de capot à l'aide de profilés fins.
L'assemblage fuselage voilure  ne demandera que peu de mastic de raccord mais les bords de fuite et les saumons d'ailes doivent être copieusement affinés en épaisseur.
Le train d'atterrissage est à la fois simple mais détaillé convenablement. Les jambes sont équipées de leur compas d'amortisseurs fournis en photodécoupe et de câbles de freinage en fil de cuivre fin. Un renfort à la colle cyanoacrylate est conseillé sur les points de collage de l'ensemble et la découpe des puits, correspondantes au prototype, est à rectifier en fonction de la forme des trappes.
Concernant les finitions, on peut compléter la partie arrière du poste de pilotage par des cadres transversaux en étiré fin et reprendre également une partie du pylône anticrash trop épais. On y ajoute aussi à l'avant un petit collimateur en scratch et un mat sur la dérive destiné à recevoir le fil d'antenne.
La pièce vitrée est bien limpide mais un peu épaisse. Elle est découpée soigneusement à la scie Tiger en 3 parties puis chaque élément est affiné sur les tranches. La pièce centrale ouvrante sera présentée démontée au sol dans la saynète finale.
Un dernier détail manquant consiste en l'ajout des rails de maintien, absents des surfaces et réalisés en étiré fin le long de la vitre arrière.
Attention aussi au choix de l'hélice, fournies en option pour les 2 versions. Idem pour les roues, ici à flasques pleins.

La décoration, qui s'inspire du véritable schéma en vigueur sur les modèles d'avant guerre, comporte 3 tons à bords légèrement flous pour tout le dessus et le fuselage et proviennent des teintes Humbrol suivantes :
- Jaune sable : H 63
- Vert foncé : H 117
- Brun foncé : H 186
- Gris clair : H 64 pour tout l'intrados.
On y ajoute aussi la bande de marche antidérapante sur l'aile gauche pour l'accès au cockpit et réalisée au pinceau à l'aide de cache adhésif Tamiya.
Les décalques sont de très bonne qualité et ne présentent aucun problème d'adhérence avec l'assouplissant bien connu. La patine générale du modèle est conséquente pour un appareil en opérations.
Enfin, le blason découpé du fuselage est appliqué sur un morceau de feuille de plastique peinte au préalable.

Le diorama
L'herbe du sol est obtenue avec diverses chutes de « tapis » pour trains électriques et les traces de roues de l'avion sont ciselées en sillons à l'aide de ciseaux fins à bords recourbés puis garnis de peinture en brun foncé. Les figurines de la Wehrmacht proviennent de chez Airfix avec une mise en couleurs en référence des uniformes de 1940. Un petit appareil photo est ajouté dans les mains du personnage en question et le cavalier repris sur une base d'origine d'un lanceur de grenades dont le bras droit aux jumelles a été remplacé. Quant à sa monture, il s'agit d'une relique Hasegawa puisée dans la boite à rabiot…

Conclusion :
Un beau petit modèle, relativement aisé à assembler pour un sujet assez rare dans une collection.
A découvrir.

Documentation : Iconographie Internet.

Texte et montage : Alain Bernhard.
With all best thanks to Legato for supplying the review kit

L'insigne personnel fictif qui décore l'appareil le désigne comme un « what-if » même au plus inattentif des maquettiste.

******** DIORAMA *********