|
AZ Models - 1/72 Breguet 14 A2/B2. [2007]
Décidément, les fabricants Tchèques n'ont pas fini de surprendre et de combler les maquettistes français. Cette fois, on peut dire que le sujet est particulièrement bien ciblé avec ce Breguet 14, appareil mythique de la victoire en 1918. La maquette est « multi matériaux » (Résine, photodécoupe, rhodoïd et injecté Short Run) avec un niveau de détails plutôt bien restitué. L'entoilage des surfaces est représenté avec discrétion et réalisme. Les 2 postes de l'équipage sont également bien achalandés.
3 décorations sont proposées pour des appareils français au combat dans la dernière année de la « Grande Guerre » ; le premier portant un camouflage 4 tons, le deuxième non peint, en toile vernie et le troisième avec tout le fuselage uniformément en vert foncé.
Habitacles ouverts oblige, on peut évidemment aller plus loin dans le détail et agrémenter avantageusement les équipements de base fournis dans la boite. Le plancher ajouré en photodécoupe est complété par les tringles des 2 manches à balai ainsi que la base des palonniers en carte plastique, étirés et profilés Evergreen. Il faut aussi compléter les 2 poignées des manches (en demi cercles) absentes de la boite et refaites en fil de cuivre mis en forme.
Le siège avant du pilote est situé trop haut et doit être redescendu plus bas à l'aide de cales transversales en profilés carré. On reprend aussi l'armature perforée et triangulaire du siège de mitrailleur en carte plastique ainsi que l'ajout de harnais en bandelettes adhésives.
Après l'installation de l'ensemble du plancher, il faut compléter les structures tubulaires latérales manquantes en profilés ronds avec quelques rares boîtiers supplémentaires après avoir mis en place, non sans difficulté, les fenêtres des demi fuselages. Le collage des cadres en photodécoupe sur le rhodoïd n'est pas vraiment une partie de plaisir !...
Les 3 petites fenêtres ventrales ne seront complétées au Kristal Klear qu'en fin de décoration de la maquette, évitant ainsi les problèmes disgracieux d'épaisseur à ce niveau.
Les teintes intérieures sont de couleurs toile pour les flancs du fuselage (Humbrol 148), bois foncé (H 186) pour le siège pilote et le fond du plancher, Gun Metal (H 53) pour le siège arrière, les manches à balai et les tubes de structures.
Après fermeture du fuselage, le carénage complet du cockpit, un peu large, doit être réaligné par ponçage. A ce niveau, la planche de bord reçoit un porte carte central (lignes diverses au crayon sur fond blanc).
Même travail de rectification d'alignement pour la grille du moteur. Attention, à ce stade, à la mise en place précise de la mitrailleuse Vickers latérale gauche dont l'avant du canon doit être collé à l'emplacement prévu pour rester à porter de main du pilote.
La suite des opérations consiste en l'installation des ailes inférieures à coller sur champs avec renfort impératif à la colle cyanoacrylate en veillant à l'alignement symétrique des 2 pièces. Tous les mats sont légèrement nettoyés de leurs traces de moulage avant leur assemblage ; Là aussi, un renfort de chaque point de collage à la colle cyanoacrylate est vivement conseillé. Contrairement aux indications de la notice, il est préférable de privilégier l'assemblage de toute la voilure avant l'installation du train d'atterrissage.
L'armement arrière est très bien conçu en photodécoupe pour l'affût complet. Ces pièces à plier, sont très délicates à manipuler mais le résultat est époustouflant de réalisme. Il manque cependant une base circulaire plus volumineuse pour l'arceau général et que l'on peut obtenir facilement à l'aide de fil de cuivre mis en forme. Les 2 Lewis jumelées sont complétées ou reprises partiellement sur l'avant des canons, la fixation sur l'affût et les sangles de transport des chargeurs.
Pour finir, on termine ce montage par l'installation des lance bombes d'intrados fournis en photodécoupe pliable et très finement reproduits.
Si l'on désire utiliser les bombes, proposées en tailles diverses, leur fixation devra s'effectuer à la colle cyanoacrylate en gel pour pouvoir « accrocher » les mini berceaux.
Pour finir, tous les guignols de commande d'ailerons sont installés aux emplacements prévus. Attention à ceux de dérive, mal positionnés sur le croquis de la notice et à fixer beaucoup plus bas sous les empennages. Les pièces triangulaires et trop fines en photodécoupe sont remplacées par des formes équivalentes taillées en carte plastique, plus appropriée pour le collage.
La décoration est inspirée de l'une des propositions de la boite mais en partie remaniée pour un appareil de l'Escadrille BR 117 en 1918. Le schéma de camouflage, particulièrement bariolé, se compose de 4 teintes suivantes de référence Humbrol :
- Sable : H 63
- Ocre : H 84
- Vert clair : H 120
- Brun chocolat : H 98 ou HF 6 (Authentic colour).
- Intrados : Toile : H 148
Ces machines avaient, en outre, la particularité d'avoir la dérive peinte en blanc, le chiffre noir de l'avion répété en gros sur le centre de l'aile supérieure et l'ensemble de la mature entièrement camouflée.
Les décalques fournis sont de très bonne qualité mais les teintes des cocardes sont fausses car trop vives pour l'époque. S'agissant de pigments assez fragiles qui vieillissaient très vite aux intempéries, le rouge tirait plutôt sur une variante « Sang de bœuf » et le bleu virait au gris bleuté. En conséquence, les motifs doivent être, soit remplacés par d'autres (planche Almark, par exemple) ou bien retouchés comme c'est le cas ici, au pinceau fin, en rouge grenat H 73 légèrement dilué pour l'impression d'usure et en gris bleu H 87 plus ou moins transparent pour les pastilles centrales et la bande de gouvernail.
Toute la partie avant du moteur est éraillée à l'aluminium mat et à la mine de graphite pour en différencier le matériau du reste de l'entoilage de l'avion. L'hélice est en bois verni sombre (brun rouge foncé H 133 satiné) recouvert de verni brillant.
Idem pour la base de la béquille arrière, les poignées et supports de canons des Lewis. Les lances bombes sont entièrement métalliques (H 53).
La totalité du haubanage, bien expliquée sur les croquis du plan de montage, est traitée à l'aide de sections d'étirés de différentes épaisseurs fixées définitivement par points de colle cyanoacrylate.
Conclusion :
Un thème « 14-18 » français incontournable, plus que bienvenu au 1/72ème et perfectible mais véritablement accessible qu'aux monteurs expérimentés de biplans.
Texte et montage : Alain Bernhard.
Remerciements à Legato via TMA pour le kit présenté ici.
© Modelstories 2007
|
|
