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Revell Ref : 04602 1/72.   C 160 Transall

Revell Ref : 04602 1/72.   C 160 Transall.[2007]
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« Grosse » nouveauté tant attendue, ce C 160 est fort représentatif des dernières productions récentes du fabricant outre Rhin avec un moulage général très propre, une gravure fine et précise en creux, un niveau de détails et des pièces à profusion dans une large boite plutôt bien remplie.
Les options « fonctionnelles » ne manquent pas avec la possibilité de représenter ouverte les diverses portes d'accès de l'appareil.
Pas moins de 5 décorations sont proposées pour 4 avions allemands (dont une commémorative très colorée) et une française avec une planche de décalques démesurée fournissant, entre autres, la quasi-totalité des stencils et marquages techniques en fonction de la version choisie.
Afin de varier des livrées militaires habituelles propres au Transall, le modèle étudié ici représente l'un des rares C 160 utilisés chez Air France pour le transport postal dans les années 70.

1/ Fuselage :
Le cockpit 4 places est très bien détaillé à l'origine sans besoin d'en rajouter. Une belle mise en couleurs conviendra parfaitement pour l'illusion finale à travers les petites vitres du pare brise. A noter, au passage, que les harnais des sièges sont en bleu vif (Humbrol 109) comme sur la plupart des appareils de l'Armée de l'Air et que le dessus des marches du petit escalier d'accès est en gris très foncé (Humbrol 67).
L'idée de la soute cargo fournie en caisson secondaire est très bien conçue et les parois internes fourmillent de détails finement reproduits. Pour la version postale, tous les équipements militaires (civières et banquettes repliables) sont exclus comme c'était le cas dans la réalité.
Le caisson en 5 parties est un peu délicat à assembler mais la conception générale compense rapidement cette impression. Les puristes pourront refaire, à ce stade, tout le capitonnage matelassé et strié en losanges de teinte beige pâle.
Avant de refermer les demi fuselages, il est préférable de coller ensemble le bloc cockpit sur l'embout du caisson de soute puis d'insérer le tout ensuite dans la demi coquille gauche. Il faut d'ailleurs forcer certains endroits à la colle cyanoacrylate, notamment au niveau du puits de train avant.
Le toit pivotant arrière de la soute, à emprisonner à blanc, est plutôt bancal et aléatoire. Il vaudra mieux l'installer par la suite en position ouverte ou fermée avec un collage solide et définitif.
Lors de la fermeture du fuselage, on s'aperçoit malheureusement bien vite qu'il manque près de 2 mm de matière sur le joint central à l'avant de la carlingue et au dessous en arrière du puits avant !... Et ceci malgré avoir bien pris soin de plaquer le caisson de la soute contre la demi coque externe. Rien de bien méchant pour y remédier mais la déception est plutôt soudaine… Il faut donc insérer du profilé carré Evergreen fixé et jointé à la colle cyanoacrylate pour corriger au mieux cette lacune.
L'ajustage de la plaque ventrale (pièce 58) n'est pas merveilleux non plus et le mastic sera de rigueur sur l'ensemble de son pourtour.
Au chapitre des horreurs, ça continue avec la mise en place des carénages des trains principaux dans le même registre ; mastic et huile de coude pour en venir à bout. Cette opération s'effectuera seulement après l'installation du système, plutôt bien représenté, des trains latéraux. La conception est bonne mais la mise en place demande du doigté et de l'attention sans oublier de renforcer les points de collage à la colle cyanoacrylate. Les roues ne seront installées qu'en fin de décoration du modèle, non sans difficulté pour en garantir un bon alignement au sol.

2/ Voilure :
La voilure principale, en 3 sections, n'est pas difficile à assembler contrairement à ce qu'on pourrait croire. Il faut cependant veiller au bon alignement de l'ensemble. L'insertion sur la carlingue doit être légèrement forcée par encastrement dans le logement prévu. Les joints, pas fameux non plus à ce niveau, sont à reprendre ensuite.
Les empennages arrière posent un problème à l'alignement par rapport à la dérive et aux ailes principales. La pièce complète penche désagréablement du coté gauche et il est vivement conseillé de la fixer absolument en dernière étape pour contrôler plus facilement cet équilibre.
Les nacelles moteurs sont très correctes mais il faut affiner les sorties des gros échappements inférieurs. Il faut aussi supprimer l'un des picots de centrage prévus, mal implantés, pour garantir une fixation définitive sans mauvais joints au final.
Les 2 grandes hélices, qui doivent être affinées sur chaque extrémité de pales, ne seront montées qu'après la décoration des pièces et de l'avion complet. Les cônes sont aluminium, les pales en gris clair (Humbrol 64), leurs extrémités en jaune-blanc-jaune et chaque base reçoit un rectangle de décalque noir sur la tranche.

3/ Finitions :
La belle verrière du cockpit est équipée de son plafonnier muni d'un décalque pour son instrumentation. On peut peindre toute cette partie par l'intérieur en gris moyen (Humbrol 27) et y ajouter des touches de couleurs rouge et jaune.
L'ajustage de cette verrière (un peu trop étroite) et du nez n'est pas parfait et il faudra là encore rogner le fuselage pour réaligner le tout.
Pour finir, les portes de trains ne seront installées qu'après peinture, celles du train avant sont assez compliquées à ajuster dans leurs logements. La documentation sera très utile pour en vérifier les angles d'ouverture.
Même travail  de préparation concernant la porte gauche d'accès au cockpit et de la soute arrière, représentées ouvertes toutes les 2. Les tiges et vérins de rétraction (pièces 40), trop fins et trop fragiles, sont remplacées par de simples barres de métal (Minimeca) taillées de la même longueur et collées ensuite à la colle cyanoacrylate dans la carlingue et sur les cotés de la porte. Un matériau identique est utilisé pour l'antenne de dérive (pièce 129).
Attention aussi pour le choix des diverses petites antennes dorsales et ventrales concernant la version française, la notice Revell étant très explicite sur ce point.

4/ Décoration :
C'est la livrée de 1974 qui est retenue ici avec les anciens marquages Air France en vigueur à l'époque. Il est à noter, à ce sujet, que Heller avait produit en son temps son Transall sous le label Bobkit avec une décoration postale des années 80 sous la nouvelle livrée Air France que l'on connaît aujourd'hui. Les heureux possesseurs de cette boite pourront toujours y récupérer les décalques et les petits chariots des sacs postaux fournies avec pour agrémenter un beau diorama !.
Le fuselage est bicolore ; blanc dessus (Surface Primer Tamiya en aérosol) et aluminium (TS 17 Tamiya) sur toute la moitié inférieure.
Le nez est noir ainsi que le panneau antireflets devant le pare brise. La voilure et les empennages, bicolores aussi, sont aluminium pour l'intrados (moteurs compris) avec tout le dessus en gris pâle (Light grey USAF AS 16 Tamiya). Les dégivreurs de bords d'attaque, en noir mat, sont effectués à la bande cache adhésive, de même que la totalité des bandeaux et des chevrons arrière d'Air France en bleu foncé (Humbrol 104).
La typographie (approximative) de la compagnie et le motif de la fameuse « crevette » sont obtenus à partir d'une planche F Dcal au 1/144 pour un Airbus A300. On y puisera aussi les lettrages pour les codes noirs arrière et l'inscription « Aéropostale » à reconstituer, sans oublier les 2 petits drapeaux tricolores sur le fuselage.
Les gros codes de voilure (coté droit sur le dessus et coté gauche pour l'intrados) proviennent de transferts à sec (Lettraset). Le logo de La Poste, ancien graphisme de l'époque, est donné en rouge pour le différencier du bleu d'Air France. Il est entièrement redessiné en symétrie pour les 2 cotés de l'avion sur de la bande cache puis découpé pour obtenir un pochoir. Il est ensuite peint en rouge vif (Humbrol 60) sur le bas du gouvernail.
Pour finir, seuls les stencils techniques désignant les trappes de secours et d'évacuation, de même que l'inscription « Transall C 160 » sous le cockpit, sont prélevés sur la planche Revell.
Toute la gravure du modèle est soulignée ensuite à la mine de plomb (crayon fin) et par un jus transparent brun foncé pour les parties mobiles comme les gouvernes et autres incrustations de surface.

Conclusion :
Un beau modèle qui rend hommage au transport français mais décevant quant aux ajustages principaux, ce qui est assez étonnant pour une production actuelle.

Recommandé tout de même pour oublier le désormais « antique » modèle Heller.

Remerciements à Revell^pour la fourniture du kit présenté ici


Alain Bernhard/Modelstories 2007

Peinture