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Replica2 AE001 « Aerodream » 1/72 SNCASE SE 5003 Baroudeur

Replica2 AE001 « Aerodream » 1/72 SNCASE SE 5003 Baroudeur [2007]

Ce nouveau fabricant, en accord avec Planet Models et Air Magazine pour la documentation, semble cibler ses thèmes dans les oiseaux rares de l'Aéronautique française… (attendons la suite !) avec ce Baroudeur assez inattendu au 1/72ème.
La résine est assez épaisse pour les pièces principale et le niveau de détails plutôt limité, est laissé entièrement à la liberté et au savoir faire de chacun. La verrière thermoformée est fournie en un seul exemplaire, prudence, donc…
La boite permet de représenter le prototype n° 3 (modèle 5003) de par les formes et les marquages de la machine. Le chariot est fourni en plus pour maintenir l'avion au sol mais on peut, en revanche, regretter l'absence du patin spécifique d'atterrissage et des roquettes montées sous voilure… détail pourtant figuré sur le couvercle de la boite.
La notice, à base de photos du modèle monté au fur et à mesure, n'est pas toujours très claire mais inclut un plan 3 vues couleurs pour la décoration.

Pour commencer avec le cockpit, il faut tout d'abord remplacer le siège fourni, trop basique et pas vraiment ressemblant à celui de l'avion réel. Il est substitué ici par un siège pour F 80 Shooting star (True Details) bien représentatif de ce qui se faisait à l'époque en la matière. Il faut aussi compléter cet habitacle un peu vide en y ajoutant notamment des consoles latérales (profilés carré Evergreen), une base plus volumineuse pour le manche à balai, des palonniers et quelques cadrans et panneaux supplémentaires pour agrémenter au mieux la planche de bord en suivant le schéma d'Air Magazine. Le viseur et le système coulissant de la verrière ne sont pas oubliés non plus et sont réalisés en scratch intégral.
La teinte intérieure peut être interprétée en noir (gris foncé Humbrol 67) avec le baquet et le dossier du siège en vert moyen H 101. Les harnais seraient en bleu moyen H 109 comme sur beaucoup d'appareils français de l'époque.
Un carénage à rapporter est prévu pour refermer par le dessus l'ensemble du poste de pilotage. Le reste du gros œuvre s'effectue pratiquement dans la foulée avec la pièce unique et centrale de la voilure dont les joints, pas fameux, seront à reprendre sérieusement au mastic et à égaliser à l'abrasif avec le reste de la carlingue. Même travail pour la mise en place des entrées d'air latérales (pièces 3 et 4) dont il manque une cloison et à compléter en carte plastique fine.
L'empennage et la dérive sont plus délicats à intégrer. Il faut en effet combler un manque évident de matière sur l'intersection avec l'arête de la dérive. Attention à ce sujet, à l'inclinaison particulière de l'empennage par rapport au fuselage en s'aidant de la documentation.
La tuyère arrière nécessite aussi une remise à niveau dans son alignement avec le prolongement du fuselage, de même que la partie conique de la pointe avant du nez. La pointe, trop épaisse et assez fragile en résine, est refaite en section de tige métallique plus fine insérée en perçant légèrement le nez pour garantir un collage solide. Il faudra veiller à la bonne disposition des 2 béquilles arrière du fuselage avec les photos et les plans, aucun repère n'étant figuré sur le modèle.
Pour terminer, quelques petites écopes (profilé mis en forme et percé) manquantes sont ajoutées sur l'arrière du fuselage et de chaque coté du poste de pilotage. 2 petites antennes figurent aussi sur le nez et réalisées en carte plastique et fil de cuivre. (Ces pièces spécifiques n'étaient présentes que sur le modèle 5003). Une antenne fouet doit figurer aussi côté gauche derrière le cockpit.
Enfin, le haut du coussin repose tête du siège est agrémenté de sa poignée d'éjection, réalisée en fil de cuivre coudé et peinte en jaune.
La verrière peut être présentée ouverte en incisant délicatement la limite de section du pare brise avec une lame X Acto neuve.

La décoration, entièrement en aluminium assez terne (Aérosol Tamiya TS 17 Gloss aluminium), concerne l'appareil n° 3 codé « V » noir. Tous les marquages sont fournis en décalques, de bonne qualité. Attention cependant à l'orientation différente du graphisme « Baroudeur » sur l'avant et sur la dérive, détail bien respecté par le fabricant.
Le revêtement de surfaces, un peu trop simplifié et trop lisse, est complété ensuite après peinture, par quelques panneaux et trappes de visite en aluminium adhésif d'un rendu plus brillant presque chromé, afin de renforcer l'aspect irrégulier de surfaces non peintes d'un prototype.
Quelques plaques de tôle sont également soulignées par un jus transparent brun foncé en surface comme la tuyère et dans la gravure avec certaines autres au simple verni mat pour la diversité des rendus du métal.
Le chariot fourni est conforme à la réalité mais le montage demande de l'attention, notamment pour la fixation des gardes boue de roues principales, pas évidente à distinguer sur la notice.
L'armature est en olive drab Humbrol 155 avec divers mécanismes et flasques de roues en gris bleuté moyen H 87.
Pour information complémentaire, le Dodge 4x4 peint en rouge et visible sur certaines photos du Baroudeur au sol, provient du modèle ESCI que l'on peut aussi obtenir aujourd'hui chez Italeri.

Conclusion :
Un modèle assez sympathique et bienvenu au 1/72ème dans l'arsenal des prototypes français.
Pourrait-on enfin rêver d'autres thèmes de la même veine (Triton, Leduc, Durandal, Giffon ??...).

Documentation :
- Air Magazine N° 37.

Texte et montage : Alain Bernhard.
Remerciements à TMA pour la fourniture du kit présenté ici

© Alain Bernhard /  Modelstories 2007