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Heller 52902 1/600 Queen Mary 2

Heller 52902 1/600 Queen Mary 2 [2005]

Sous la forme d'un coffret assez volumineux contenant, entre autres, pots de peinture, colle, pinceaux et tube de Clearfix, voici donc le plus gros Paquebot construit à ce jour. L'échelle choisie par Heller est bien suffisante pour un modèle de près de 48 cm de long au final. Le contenu est copieux avec 6 grappes dont l'une entièrement prévue pour les pièces transparentes.
La planche de décalques est aussi grande que la boite et comporte toutes les fenêtres en trompe l'œil des superstructures du navire. La coque principale est monobloc, ce qui évitera le collage souvent laborieux des demi coquilles habituelles. Un petit outil est même fourni pour boucher les hublots au Clearfix.
Pour ce montage, le navire est présenté bloqué par les glaces dans l'Atlantique nord, scène d'anticipation dans un futur proche…

Les opérations débutent par l'aménagement de la coque avec la mise en place de l'étrave équipée du bulbe caractéristique et fournie en demi pièces séparées. Les 6 clapets des hélices de propulsion avant sont proposés en option, ouverts ou clos. Un masticage conséquent est à prévoir sur les raccords avec le reste de la coque.
Les 4 propulseurs arrière ne seront pas utilisés ici du fait de la présentation « waterline » du modèle.
L'ensemble des hublots, présentés en plaques transparentes, est très bien conçu pour une installation rapide et soignée. Leurs faces internes sont ensuite couvertes de noir satiné (Humbrol 85) pour renforcer l'impression de profondeur, vu de l'extérieur. Le reste des petits hublots de coque ne seront complétés au Clearfix qu'en fin de décoration de la maquette.
Les superstructures sont optimisées au maximum pour un résultat assez fidèle à la réalité. Un renfort de colle Cyanoacrylate est nécessaire pour les 2 pièces d'entourage (2 et 3) sur le pourtour de la coque.
Les cloisons de renfort (34 et 35) doivent être retaillées en hauteur pour ne conserver que les parties utiles comportant les taquets de collage des façades latérales. Un écarteur supplémentaire (profilé Evergreen) doit être ajouté en travers du pont principal (pièce 7) pour consolider la structure à ce niveau.
Une sérieuse retouche au mastic est impérative sur l'arrière (pièce 38) des raccords avec le pont.
La suite du montage comprend les façades des appartements qu'il faut garnir avant tout de leurs fenêtres en décalques à insérer dans leurs alvéoles respectives, après peinture en blanc satiné. La notice est très précise à ce sujet pour éviter toute confusion.
Les principales difficultés d'ajustage se situent ensuite au niveau des ascenseurs latéraux (pièces transparentes 91 et 92) avec des raccords affreux entre les façades et les structures de la passerelle de commandement. Les joints des diverses plages arrière ne sont pas fameux non plus entre murs et plafonds.
A ce stade, le modèle reçoit sa décoration au fur et à mesure de l'avancement des travaux pour plus de commodité d'exécution en partant des teintes suivantes :

- Blanc satiné Humbrol 130 (préférable au blanc 22 trop brillant) pour les superstructures.
- Bleu sombre « Cunard » (mélange H 77 + H 85 proposé par Heller, très correct pour toute la coque principale).
- Brun clair sable mat H 63 (convient beaucoup mieux pour l'ensemble des ponts par comparaison avec les photos du navire).
- Rouge « Lie de vin » H 73 parfait pour toute la coque inférieure (utilisée ici que sur l'étrave restant visible sur le diorama final, de même que les bandeaux rouges en décalques de la ligne de flottaison).
- Orangé vif  (mélange Heller  H 19 + H 18 convenable pour la cheminée principale).

Les gardes corps transparents, bien représentés, sont assez délicats à décorer au blanc satiné. C'est un petit travail de patience et de concentration, même pour les habitués du pinceau.
La mise en place des divers radeaux et chaloupes de sauvetage s'effectue après peinture de chacune des pièces assemblées. A noter aussi que les potences de supports sont assez laborieuses à installer. Les ponts sont agrémentés de rambardes en photodécoupe, produit proposé au 1/600ème par « l' Arsenal » et très intéressant pour renforcer le niveau de réalisme d'un modèle naval. Chaque élément est mis en forme, coupé aux dimensions adéquates puis fixé à la Cyano aux endroits prévus. Les 2 profils de décoration sur la notice Heller sont particulièrement explicites à ce sujet. Un plus vraiment appréciable à ne pas négliger…
On termine le montage de la maquette par l'ajout des fanions, refaits en feuille plastique mise en forme et peinte comme il se doit. Ceux fournis en décalque sont inutilisables car trop fragiles. Il est préférable aussi de représenter les câbles de support du mat par de l'étiré fin, plus stable et plus pratique que le fil véritable mentionné par Heller.
On termine par le reste des décalques sur la coque et les ponts. Le bleu vif des bassins de piscines est très convaincant. Celles du pont supérieur (terrains de sport) reçoivent une couche de vernis mat pour uniformiser l'ensemble des motifs avec le bois du sol. La qualité générale de la planche est très bonne mais aussi assez fragile pour se plisser facilement… A poser donc avec beaucoup d'eau.
   
Le diorama :
La banquise est représentée avec 2 plaques de carton plume (disponible en magasins d'Arts graphiques) de 1 cm d'épaisseur chacune pour correspondre grosso modo avec la ligne de flottaison du bateau et en comptant aussi la légère surépaisseur naturelle de la glace. L'emplacement de la maquette est découpé sur les 2 plaques en simulant les contours brisés du glacier. Elles sont ensuite collées ensembles à la colle vinylique ou Néoprène sur une planche de bois. Ce matériau est très intéressant pour une découpe rapide au scalpel. Quelques fissures de surface sont simulées par simple gravure de la matière. Cette solution permet donc d'insérer la coque du modèle dans le socle et d'éviter ainsi toute découpe au préalable de la pièce.
Les chutes de carton servent ensuite d'iceberg et de glaçons plus proéminents des alentours, en plaques superposées.
L'ensemble reçoit diverses couches de blanc en aérosol puis de quelques zones de neige (fausse neige en poudre de silice) fixées à la colle à bois. Une couche de vernis brillant achève le travail général pour simuler l'humidité de l'environnement. L'eau de la crevasse est peinte en bleu sombre Humbrol 77 puis couverte d'une couche de colle blanche avant le collage définitif de la maquette à la colle Néoprène.
Quelques morceaux sont ajoutés le long du bateau pour renforcer le réalisme d'emprise de la glace.
L'une des chaloupes, larguée pour une éventuelle expédition…. est collée directement sur le sol glacé puis complété par son système de câbles de largage. Il ne restera qu'à compléter la scène avec des figurines (possibilités chez Eduard au 1/700ème…) et, pourquoi pas, quelques animaux alentours et hypothétiques (phoques ou ours blanc, moins évidant à trouver…).
                         
Conclusion :
Un beau modèle assez impressionnant, bien conçu mais avec les habituels défauts d'ajustage chez Heller…
Une pièce de choix incontournable pour les amoureux des grands paquebots de ligne.

Documentation : Iconographie Internet.

Texte et montage : Alain Bernhard.
Remerciements à Heller pour la fourniture du kit présenté ici

© A. Bernhard / Modelstories 2007

Les rambardes photodécoupées de L'Arsenal ont été utilisées pour améliorer le modèle.