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Heller - 1/72.   Ref 52313 « D - Day Air Assault »

Heller - 1/72.   Ref 52313.AS 51 Horsa MK 1+ Jeep [2006]

Coffret
                       
On ne présente plus le fameux planeur britannique, acteur du "Jour J " et de " Market Garden " en 1944.
Heller a eu la bonne idée de rééditer l'excellent modèle d'origine Italeri accompagné d'une Jeep et sa remorque (récente production Heller) et de 2 sachets de figurines (origine Airfix) comprenant des parachutistes britanniques (qualité assez médiocre) et des fantassins allemands (qualité supérieure plus exploitable). Une photo de diorama est même présente au dos de la boite pour inspirer la création et se mettre en appétit avant le montage…
C'est un appareil débarquant son chargement après un atterrissage quelque peu mouvementé dans un champ normand dans la nuit du 5 au 6 juin 1944 qui est représenté pour ce montage.

1/
Le planeur :
Le montage du planeur ne pose pas de problème particulier du fait de la qualité des ajustages. Il faut toutefois prévoir à l'avance les modifications spécifiques pour les besoins de la saynète.
Tout d'abord, le fuselage devra être présenté séparé en 2 parties pour le matériel débarqué comme la Jeep, sa remorque et le canon. Pour cela, les banquettes latérales sont collées en position repliée pour garantir le passage des véhicules dans la carlingue cargo. La cabine avant est prévue avec un morceau du revêtement extérieur à demi arraché sur le coté (refait en adhésif aluminium) et quelques vitrages brisés de la verrière. Il faut donc découper tout cela avant de refermer les demi coquilles. La cloison du cockpit d'accès au compartiment cargo doit être modifiée au niveau de sa porte, fausse sur la maquette car représentée en une seule pièce s'ouvrant d'un seul coté alors qu'elle comportait 2 battants s'ouvrant au milieu dans la réalité. Les 2 pièces sont refaites à partir de la porte d'origine en affinant l'épaisseur de la surface puis en la séparant avec précaution en son centre. Le cockpit, assez convainquant, comporte l'essentiel des équipements si ce n'est les harnais, trop fins, à reprendre en bandelettes de scotch.
La partie séparée de l'arrière appelle aussi quelques modifications ; Tout d'abord, les 2 demi coquilles sont séparées du gouvernail pour le recoller ultérieurement en position braquée après avoir cloisonné les parties concernées. La cloison fournie est complètement fausse et il faut donc tout refaire à partir de la pièce circulaire d'origine et y percer la porte centrale en y ajoutant des renforts en profilé Evergreen. De plus, cette pièce doit être reculée vers l'intérieur du fuselage en retaillant légèrement les bords pour pouvoir faire rentrer le tout correctement. Plusieurs essais à blanc sont nécessaires au cours de la transformation. 2 petits bancs sont ensuite ajoutés contre la cloison après fermeture des demi coques. Tout est réalisé en carte plastique.
Tous les intérieurs sont en vert anglais Humbrol 78 rehaussé d'un jus brun foncé pour souligner les beaux reliefs des structures internes des parois et du plancher.
Pour plus de réalisme, la voilure est séparée de ses gouvernes qu'il faudra ensuite cloisonner à la carte plastique. C'est un travail un peu long mais qui en vaut la peine. D'autre part, l'avion ayant brisé son aile gauche à l'atterrissage, il faut aussi découper la pièce d'extrados avant tout autre collage en suivant la gravure des joints de construction sans oublier les freins d'atterrissage garnis de nervures internes et recollés en position braquée.
Après l'assemblage définitif des demi voilures, les 2 faces internes de la cassure sont cloisonnées avec des croisillons (carte plastique percée et profilés fins) en s'aidant de la documentation. La toile arrachée est simulée à l'aide de morceaux de scotch aluminium mis en forme sans oublier non plus quelques débris de bois (baguette Evergreen). Les photos d'appareils endommagés de la sorte ne manquent pas !!.
Le cockpit est complété par une structure tubulaire (profilés ronds mis en forme) absente sur la maquette. Ces éléments suivaient grosso modo les contours internes de la verrière.
Les trains d'atterrissage sont très simples comme dans la réalité. Pour le diorama, l'avion a perdu sa roulette avant et sa roue gauche principale.

La décoration est inspirée à la fois de la notice et de la documentation assez abondante sur le sujet. Attention toutefois à ne pas utiliser le matricule fourni pour n'importe quel avion, celui proposé étant bien spécifique à la mission sur Pegasus Bridge…
Le schéma général reste classique avec les teintes britanniques vert foncé (Humbrol 30), terre (Humbrol 26 ou 29) et noir mat (H 33) pour tout l'intrados. Les fameuses bandes d'invasion sont traitées grossièrement au pinceau (comme dans la réalité à l'époque) en respectant toutefois les proportions identiques entre le noir et le blanc. Elle seront ensuite poncées après séchage total à la paille de fer. Un numéro à la craie blanche (simulé au pinceau fin) est ajouté sur les flancs du fuselage de chaque coté.
Les décalques sont de bonne qualité sauf les cocardes bordées de jaune, trop décentrées et qu'il faudra impérativement remplacer.
Pour finir, les 2 portes d'accès munies d'escaliers sont présentées ouvertes sur le diorama avec celle de l'avant totalement déboîtée dans les broussailles.

2/ Le matériel roulant :
Du coffret Heller, on peut donc récupérer la belle jeep et sa remorque ainsi que les équipements fournis comme les bidons, les caisses et les Jerrycans.
Le montage du véhicule est exemplaire et ne prendra pas plus de 20 minutes en tout !. Le matériel est véritablement entassé comme le prouve les photos d'époque. La mitrailleuse est représentée démontée sur le siège arrière. Quelques éléments complémentaires comme les paquetages, le barbelé roulé et la bobine de câble proviennent de diverses boites d'équipements Airfix et agrémentent fort bien l'aspect hétéroclite des chargements.
Le canon est d'origine Hasegawa (boite de la jeep) et sera décoré « à l'anglaise » au camouflage particulier en vaguelettes noires et vertes pour varier les teintes.
                     
3/ Les figurines :
Les paras britanniques d'origine Airfix, pas très convaincants, sont remplacés par 5 pièces en set « Forces of valor » (Solido) pré peintes. Les poses sont intéressantes, la mise en couleur et la patine très correcte (à part les teintes trop bleutées des casques et la couleur chair de la peau trop sombre, qu'il faut retoucher au pinceau fin). Il faudra aussi leur supprimer les socles. A noter que cette boite contient aussi un pan de mur, des bidons et jerrycans et une petite charrette, bien utile ici pour agrémenter la prairie normande avec un peu de foin et de branchages ajoutés pour faire illusion.
Le tireur accroupi au béret rouge est débarrassé de son arme, trop difforme et mal moulée pour être affecté au déchargement du canon. Un 6ème personnage provient du sachet Airfix pour compléter l'équipe. Il est agenouillé devant un casier de transport ouvert contenant vivres et premiers secours (Airfix aussi). Son casque trop lisse est sculpté à la pointe du cutter pour simuler la « salade » de camouflage typique.
Normandie oblige, il reste la 7ème vedette… une petite vache (Boite Preiser, animaux de ferme), décorée au pinceau fin suivant les teintes et la documentation spécifique de la race bovine normande, qui regarde avec curiosité ces étranges visiteurs tombés du ciel.

4/ Le diorama :
Il faut prévoir une surface assez grande pour caser la totalité des modèles. L'herbe est obtenue avec du tapis en rouleau (produits Busch) contre collé sur une planche de bois à la Néoprène. Elle est retaillée en surface par coups de ciseaux pour simuler les irrégularités du terrain et les sillons d'atterrissage du planeur puis complétée de quelques traces de terre (Il avait beaucoup plu sur la Normandie avant le 6 juin…).
Les haies et broussailles (Accessoires Jouef) permettent d'organiser le terrain avec réalisme. La parcelle labourée est représentée à la colle blanche incrustée sur l'herbe d'origine puis peinte de couleur terre.
Les arbres sont plantés dans le sol à la vrille à bois puis fixés à la Cyano. Le gros pommier (tronc et branches en métal blanc Jouef) est constitué d'un feuillage simulé avec du broussaille et du basilic (Ducros) saupoudré à la colle en aérosol. L'ensemble est ensuite légèrement retouché à la peinture.
       
Conclusion :
Voici une bonne initiative de la part de Heller d'avoir réédité ce beau modèle sous forme de coffret thématique.
Idéal pour l'initiation au diorama pour les jeunes maquettistes en herbe !.
                   
Documentation :
- « Les planeurs du Jour J » - Editions Heimdal.
- « Hors série 39- 45 magazine Historica « 6 juin 1944 - les paras du Jour J ».

Texte et montage : Alain Bernhard.
Remerciements à Heller pour la fourniture du modèle présenté ici.

© Alain Bernhard / Modelstories 2007

Le Planeur Horsa

Le Diorama

Jeep etc...

Le Résultat final