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1/72 Pulsoréacteur Argus pour Me 110 Conversion Lonewulf Models LW 018 sur base Fujimi . [2006] A voir la taille de la boite, on pourrait croire avoir entre les mains un modèle complet de Me 110. Or, il s'agit plus précisément d'une simple conversion proposant le fameux pulsoréacteur Argus ayant motorisé le V1 et à greffer sur le Me 110 de Fujimi, comme l'indique clairement la notice. 5 pièces en résine composent cet équipement ; le tube lui même en 2 parties, l'arrière du fuselage moulé avec la bague de fixation du réacteur et dont il faudra pour cela découper le fuselage Fujimi, l'empennage arrière légèrement modifié et la roulette de queue. La notice est très brève et se contente d'un texte court explicatif et d'un croquis de la partie modifiée de l'avion. Pas de décalques fournis alors que cet appareil spécifique arborait un code (GI + AZ) bien précis. Il faudra donc dénicher tout cela dans la boite à surplus. Un petit commentaire accompagné de la photo du couvercle de la boite précisent la composition de la livrée spécifique portée par l'engin. La base Fujimi est très correcte et ne sera complétée qu'au niveau du cockpit et des trains d'atterrissage, à l'aide de photodécoupe prélevée sur la planche Eduard (Ref 72071) consacrée à cet appareil. On peut commencer dés le début par scier l'arrière de chaque demi fuselage en respectant bien les dimensions et les repères par rapport à la pièce de substitution en résine. L'habitacle pilote et mitrailleur radio est assez maigre en détails mais la photodécoupe additionnée d'un peu de scratch en carte plastique et étiré seront très convaincants au final. Tout cet intérieur est en gris foncé RLM 66 (Humbrol 67) rehaussé de gris clair, de noir mat et d'aluminium pour compléter les équipements et renforcer les reliefs. L'arrière en résine est monté en place après fermeture des demi coquilles Fujimi. Les joints de collage doivent être bien préparés à l'avance afin d'éviter tout décentrage malheureux par la suite. L'astuce, à ce niveau, est de tracer des axes de repérage au crayon sur chacun des éléments pour les aligner ensuite lors du collage définitif des tronçons. La voilure principale s'assemble sans difficulté au fuselage et les plus courageux pourront prendre le temps et la patience pour coller une par une les petites équerres perforées de renforts des puits de trains et fournies par Eduard. Pas de problème particulier concernant les moteurs dont chaque pièce s'insère correctement en place. Attention tout de même à la mise en place des pipes d'échappements inversées de chaque coté. Le nouvel ensemble de l'empennage, fourni en une seule pièce en résine, demande une certaine attention pour garantir un bon alignement par rapport au reste de l'avion. Idem pour les dérives Fujimi, à emboîter sur les extrémités avec un collage obligatoire à la colle cyanoacrylate souvent délicat. Le réacteur, moulé finement, notamment au niveau de la tuyère de sortie, doit être dégrappé avec soins. En revanche, son installation sur l'arrière de l'avion est assez aléatoire. Quelques repères là aussi seront nécessaires par précaution. Il faut y ajouter ensuite le tube (d'arrivée de carburant ?...) reliant le moteur à l'échancrure du vitrage de la mitrailleuse arrière. Cet élément est confectionné en tube Evergreen mis en forme et collé à la colle fluide sur le dos de la carlingue. L'armement arrière sera donc supprimé sur cet appareil. La roulette de queue est également fournie en résine, remplaçant avantageusement celle de la boite Fujimi, conçue en 2 parties symétriques et moulées sur chaque demi fuselage !... Les trains principaux sont améliorés en y ajoutant une barre de rétraction arrière manquante sans oublier le système de fermeture des trappes proposé en photodécoupe chez Eduard. La notice Fujimi propose diverses pièces optionnelles pour l'armement (mitrailleuses du nez avant et râtelier ventral à bombes) en fonction du type d'appareil utilisé. On peut choisir 2 possibilités : soit désarmer totalement la machine comme un prototype d'essais ou bien tout conserver pour un appareil ayant été testé en configuration de combat. Les 2 réservoirs supplémentaires classiques (censés ravitailler les 2 moteurs à pistons) conservés contribuent aussi à l'aspect assez insolite de cet avion. Pour finir, la longue verrière peut être présentée ouverte ou fermée au niveau du poste pilote. Dans le cas des vitrages ouverts, il faudra remplacer les panneaux latéraux basculants trop épais de la boite par des pièces en rhodoïd fin avec des montants repris en scotch transparent. Les diverses antennes ventrales (fouet et Gonio) et l'échelle d'accès au cockpit peuvent être remplacées par la photodécoupe. A noter que l'antenne longitudinale située sous l'arrière, n'est pas présente sur la machine étudiée ici. Il faudra faire confiance à Lonewulf pour la décoration de l'engin, faute de documentation précise à ce sujet. La photo de la partie arrière de la boite et la notice mentionnent en particulier les teintes du réacteur (aluminium pour le tube et gris vert RLM 02 (Xtracolor mat X409 ou White ensign models) pour ses supports sur le fuselage) sur un avion au schéma classique de la Luftwaffe… avec le choix des 2 verts 70 (Humbrol 91) et 71(H 116) ou les gris 74 (H 112) et 75 (H 27) ou bien encore un appareil monochrome en vert uni 71 pour toutes les surfaces supérieures. L'intrados est curieusement repeint en noir et quelques taches (71 et 02 ?...) sont présentes sur les dérives ainsi qu'une bande de retouche près de la bague de maintien du réacteur, que l'on peut interpréter par du RLM 02. Les flancs du fuselage sont en bleu clair RLM 76 (H 65) et l'intrados en gris foncé (H 67). Les croix balkaniques sont sans bordure noire et celles du fuselage présentent la particularité d'être recouvertes de moitié par la bague de maintien du réacteur. Les codes GI AZ proviennent de planches de lettrages allemands (Propagteam) et les stencils de servitude (triangles carburant et autres…) sont puisées directement dans la boite Fujimi.
Conclusion : En bref, voici une curiosité sortant des sentiers battus dans une collection de bizarreries allemandes. A découvrir. Texte et montage : Alain Bernhard.
With all best thanks to Lonewulf for providing the review kit
© Alain Bernhard / Modelstories 2007
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