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Magna Models ref 8672 1/72 Bristol 146

Magna Models ref 8672 1/72 Bristol 146 [2006]

Concurrent malheureux du Hawker Hurricane, ce curieux petit appareil, équipé de 8 mitrailleuses, nous est proposé par Magna,  artisan plutôt spécialisé dans les prototypes britanniques.
La documentation n'abonde pas sur cet « oublié de l'histoire » mais on peut trouver une photo de profil de l'engin au sol validant de fait la livrée du seul prototype construit.
Autant le dire tout de suite, c'est de l'artisanat pur !... Les quelques pièces principales (Demi fuselages, ailes, empennages, planche de bord, dérive, siège, moteur et roues) sont en résine blanche épaisse moulée grossièrement avec une gravure de surface hasardeuse. 2 sachets complémentaires sont fournis pour l'hélice, les échappements et les jambes de trains en métal blanc ainsi que pour la verrière thermoformée prévue en 2 exemplaires.
Pas de décalques (cocardes et serials) pourtant bien spécifiques pour la machine ayant existée.

Le gros œuvre est assez rapide mais il faut nettoyer laborieusement chaque pièce sur leurs bases de collage et peaufiner les joints et les surfaces pour obtenir quelque chose de concluant.
L'équipement du cockpit (siège, planche de bord et manche à balai) peut être installé après la fermeture des demi fuselages pour une assise correcte de l'ensemble. Le manche à balai, en métal blanc est équipé de la poignée circulaire représentative des appareils britanniques. La teinte intérieure peut être le fameux vert anglais Humbrol 78.
Le bloc moteur, moulé d'un seul morceau avec le moteur noyé dans le capot, se positionne « de guingois » sur l'avant du fuselage. Une bonne dose de mastic est nécessaire ici pour combler l'horrible joint obtenu. Les puristes et les plus courageux pourront remplacer le moteur en évidant tout le capot à la fraise boule et y ajouter une pièce de substitution en métal ou résine.
Le train d'atterrissage, très simple, est installé rapidement mais il faut percer les orifices de fixation dans les puits et y compléter les tiges de rétraction manquantes en profilé Evergreen. L'avion ne comportait pas de portes de trains à ce niveau. Les roues, pas très belles non plus, sont nettoyées sur leurs tranches avant leur mise en place ou bien simplement remplacées pour gagner du temps. Leur orientation au sol est en revanche correctement rendue au final.
Il faut aussi reprendre les 2 tubes d'échappements en les remplaçant par du profilé courbé à la pince.
L'hélice, en métal blanc assez empâté, peut être également remplacée ou bien utilisée telle quelle à condition de poncer et de polir copieusement les pales et le moyeu central. Sa fixation au moteur est trop faible en solidité et il faut impérativement refaire un axe de rotation en tige métallique insérée dans le carter tout en perçant aussi au mini foret le revers du moyeu central.
Pour finir, la verrière en bulle doit être retaillée à sa base pour pouvoir correspondre au profil du cockpit. D'autre part, aucun montant n'étant moulé correctement en surface alors que celle de la vraie machine comportait une armature bien visible, tout cela est complété par des bandelettes de scotch transparent peintes en teinte intérieure et extérieure. Une petite butée d'arrêt de la partie ouvrante est ajoutée en profilé plastique taillé, au sommet et en arrière de la bulle.
Enfin, le Pitot en L situé sous l'aile gauche est refait en carte plastique taillée et sculptée pour remplacer la pièce fournie en métal blanc, trop erronée.
               
L'appareil est entièrement en aluminium naturel avec les parties non métalliques comme l'entoilage des gouvernes, en verni mat pour différencier les matériaux.
La couronne frontale du collecteur d'échappements est en teinte cuivrée (Humbrol 12) à la manière du Gladiator ou du Lysander.
Curieusement, seul le fuselage reçoit des cocardes (graphisme d'avant guerre avec les 3 couleurs d'écartements identiques). Il faudra aussi dénicher à l'aide de surplus de décalques, le code spécifique (K 5119) représenté 4 fois (arrière et dérive). Dans ce cas précis, les chiffres et lettres de base ont été puisées dans la boite du Tiger Moth Airfix, fournissant d'un coup en 4 exemplaires à redécouper, les K, 5 et 9 (6 inversé). Les 2 chiffres 1 sont réalisés au pinceau fin 3 poils.
Contrairement aux indications de la notice, figurant les pales de l'hélice en noir, la photo d'époque montre plutôt celles-ci de teinte très claire que l'on pourrait interpréter comme du métal naturel. Des extrémités en jaune vif semblent aussi apparaître sur le document.
Les canons peuvent être équipés des fameux morceaux de scotch de protection de style Hurricane ou Spit… pour les essais d'armement en vol (adhésif aluminium peint en rouge brique H 73).
                     
Conclusion :
Un modèle plutôt bienvenu pour accompagner, par exemple, le Jet Provost de Matchbox mais… à réaliser avec beaucoup de motivation !.
En tout cas, idéal pour les collectionneurs amateurs de challenges, de prototypes et autres raretés de ce genre.

Documentation :
- « British secret projects 1935-1950 » (T Butttler).
             
Texte et montage: Alain Bernhard.
                     
With many thanks to Magna Models for supplying the review kit
© Alain Bernhard/ Modelstories 2007