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ICM ref 72162 1/72 Tupolev SB 2M 100 A

ICM Ref 72162.- 1/72.Tupolev SB 2M 100 A     [2006]
                                       
Le fabricant Ukrainien renvoie aux oubliettes l'antique modèle Frog avec cette nouveauté toute fraîche du bimoteur soviétique. Le contenu de la boite dévoile des pièces finement gravées et rivetées sans excès (un exemple à suivre pour les fabricants japonais !). Seul regret, ce splendide rivetage risque de disparaître partiellement au cours des opérations de ponçage des jointures de l'assemblage.
L'astuce de ce modèle pouvant dérouter certains maquettistes, ce sont les 3 tronçons du fuselage permettant ainsi d'éviter l'assemblage classique de la voilure au niveau des raccords Karman, assez prononcés sur cet appareil. Les grappes fournissent, de plus, diverses pièces en option comme par exemple 2 types d'hélices, bipales ou tripales et les patins équipés de skis pour une livrée hivernale.
         
On peut commencer par l'arrière avec les postes du mitrailleur dorsal et ventral qui seront peints en gris clair Humbrol 64 avec le siège en aluminium naturel. Le corps central de la machine avec les caissons et les longerons de la voilure demandera une attention particulière pour le montage complet des poutrelles. ICM n'a pas oublié non plus les structures internes de la soute à bombes. Le poste de pilotage est assez complet avec son volant et ses palonniers remarquablement moulés ; il suffit d'y ajouter les harnais du siège, de même que dans le poste avant.
L'assemblage des 3 parties de ce fuselage n'est pas problématique à condition d'obtenir au préalable des tranches de collage bien nettes pour éviter par la suite des joints disgracieux et du masticage superflu.
L'étape la plus délicate réside dans la mise en place des nacelles moteurs à encastrer dans la voilure. Il faudra utiliser la fraiseuse électrique pour araser le surplus de matière sur les raccords en bords d'attaque. On affine ensuite tout cela au papier abrasif fin puis à la paille de fer.
Le train d'atterrissage, très réussi et reproduit finement mais assez fragile, est installé sans embûches dans les logements prévus mais les vérins de rétraction, trop courts, sont rallongés de 5 bons millimètres avec du profilé rond Evergreen. Il faut ajouter aussi les tiges de fermeture des portes des puits en étiré, très visibles sur l'avion réel.
Les volets, fournis en pièces séparées, peuvent donc être collés en position braquée. La mitrailleuse du poste dorsal est présentée en position rentrée dans son carénage pour pouvoir refermer la verrière coulissante. La soute à bombes peut être laissée ouverte ou fermée, au choix, les portes sont exemplaires de finesse. Même qualité de moulage concernant les petits râteliers externes de voilure, à ajouter entre le fuselage et chaque moteur.
Pour terminer, les mitrailleuses doubles de la bulle avant sont installées sur l'arceau prévu en veillant toutefois au collage correct afin d'éviter un positionnement trop en arrière par rapport aux vitrages. L'arme ventrale est ensuite ajoutée dans son échancrure, par l'extérieur, en coupant la culasse pour faire rentrer le tout correctement. A noter au passage l'excellente représentation de cet armement avec 2 types de pièces optionnelles, à tambours ou à bandes classiques.
Les verrières, de qualité correcte, sont fixées en position fermée et les petits hublots du fuselage sont simplement complétés au Kristal Klear, les pièces fournies étant trop aléatoires à coller. Il faut noter à ce sujet la présence de 2 pare brise, à rétroviseur ou non.
Enfin, il faut utiliser les hélices tripales pour la version russe. Celles-ci doivent être affinées avant leur mise en place.
                           
La décoration représente un appareil basé en Mongolie en juin 1940 qui porte un camouflage particulièrement bariolé en vert foncé (Humbrol 116) sur le revêtement d'origine peint en aluminium (Bombe aérosol Tamiya TS 30). Les serpentins verts, peints à la hâte sur le terrain par les mécaniciens, sont effectués au pinceau de façon gestuelle jusque sur les cônes d'hélices. On termine la patine générale de surface par un lustrage complet du camouflage à la paille de fer avant la pose des décalques. L'effet obtenu est assez saisissant de réalisme.
Les décalques, de qualité moyenne et à la finition très matte, s'appliquent à l'assouplissant sans problème sur les surfaces concernées.
                                     
Conclusion :
Un beau modèle, original par ses formes et incontournable dans une collection de bimoteurs de la Seconde Guerre mondiale mais plutôt déconseillé aux débutants. Il est à espérer que ce fabricant continuera sur sa lancée avec d'autres appareils de cette veine.
                                       
Documentation :
« Les bombardiers soviétiques Tupolev SB » - Editions TMA.
                                         
Texte : Alain Bernhard
Montage : Thibaut Ducrey
                           

Remerciements à TMA importateur d'ICM pour la fourniture du kit présenté ici.

© A. Bernhard / Modelstories 2006