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Heller ref 52906 1/24 Mustang

Heller Ref 52906 1/24 F6D [2006]
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Sorti initialement par Airfix, il y a pas mal d'années, ce modèle nous revient aujourd'hui sous un boîtage Heller assez impressionnant et d'aspect très commercial.
Les grappes sont bien remplies et le moulage général assez propre. La taille des pièces pourrait même rebuter les débutants peu habitués à cette échelle. Le modèle avait à l'époque de sa sortie initiale, fait plutôt bonne impression mais avait la réputation d'avoir des capots moteurs trop étroits et des puits de trains bien vides. Les pneus en vinyle mal moulés et aux gravures fausses ne sont pas vraiment engageants non plus. Les trains d'atterrissage sont beaucoup trop schématiques avec des compas et des amortisseurs trop détendus. Les scratcheurs pourront s'en donner à cœur joie pour reprendre toute cette partie de la maquette.
Un socle imposant est fourni dans la boite pour une présentation en finition « Desk model » ; aussi, le choix s'est porté sur un montage « en vol », trains rentrés, pilote présent aux commandes et belle peinture, aucune modification sur les erreurs du capot n'ayant été effectuées.
L'énorme planche de décalques propose 3 décorations intéressantes pour 2 appareils américains de fin de conflit dont le fameux « Bunnie » de Roscoe Brown de l'escadrille des pilotes noirs américains (Tuskegee) et un avion français en version F6D de reconnaissance photo du 33ème groupe « Savoie » en Alsace vers 1945, déco retenue pour ce montage. Une photo de cet appareil en vol figure dans le n° 275 du Fana de l'aviation et Heller a ajouté des pièces optionnelles pour les caméras.
                           
1/ Intérieurs et fuselage :
Le poste de pilotage est fort bien achalandé pour l'échelle. Les puristes et les pinailleurs pourront refaire entièrement les palonniers trop schématiques. Les teintes intérieures mentionnées sont relativement plausibles compte tenu des divers tons appliqués dans les appareils américains. En revanche, le plancher moulé avec ses nervures de bois reste généralement de teinte naturelle.
Le pilote, un peu trop figé, est modifié au niveau du bras gauche qui est recollé en position levée et la tète est orientée vers la gauche en comblant les manques de matière de la découpe du cou au mastic. L'adaptation de la main droite sur le manche à balai est un exemple de précision. On y ajoute ensuite les harnais réalisés en bandelettes adhésives passant par les épaules pour être reliés derrière le siège.
On peux ensuite diviser les principaux aménagements internes en sous ensembles. Tout s'insère sans problèmes particuliers aux endroits prévus. Le système d'ouverture mobile de l'aération ventrale ne fonctionne pas vraiment et c'est plutôt un gadget au concept aujourd'hui dépassé sur ce type de modèle. Il sera donc préférable de bloquer le tout par collage définitif en position ouverte. Idem pour le gouvernail arrière.
Le bloc cockpit ne sera inséré qu'après la fermeture des demi fuselages, par le dessous, en forçant un peu sur l'ensemble pour l'installer convenablement.
Le moteur est superbe et devrait ravir les amateurs de modèles « tout ouverts ». Pas moins de 2 pages et demi lui sont consacrées dans la notice et il suffira de le compléter de câbles et fils divers pour lui donner l'aspect très réaliste désiré. Ici dans le cas de capots fermés, tout disparaît pour ne laisser apparent que les échappements latéraux. Pour son encastrement assez délicat entre les capots, il faut notamment veiller au bon alignement des pipes d'échappements dans les encoches prévues. Contrairement aux indications de la notice, l'hélice ne sera installée qu'en fin de montage.
La fermeture des demi coquilles demande une attention particulière et les joints principaux doivent être traités à la colle cyanoacrylate et au mastic, obligeant ainsi des séances de ponçage « carabinées ». Inutile de s'attarder au passage sur le système mobile des portes de la roulette de queue, l'ensemble restant obturé totalement par la suite. On se contentera d'insérer chaque porte en position fermée sur chacun des demi fuselages.
Les joints du cadre moteur ne sont pas fameux et sont repris à la carte plastique et au mastic. De même pour les demi capots supérieurs, collés en position close. Le joint central est mastiqué puis regravé pour simuler la ligne d'ouverture à ce niveau.
Les pièces optionnelles fournies pour les caméras sont bien conçues et complètent parfaitement les équipements du fuselage. Il faut noter à ce propos, la présence du clapet de fermeture de la lentille ventrale avec sa charnière. Les petits hublots vitrés sont très limpides et le fabricant fournit même un décalque en trompe l'œil des reflets de l'oculaire du fuselage gauche ; voila une bonne idée !!... Ici, un complément de peinture est ajouté à base de teinte bleutée afin de coloriser les blancs trop francs.
                                                                     
2/ Voilure :
On fait là aussi l'impasse sur le système d'ouverture des trains d'atterrissage et de leurs portes pour tout représenter fermé. Les portes principales sont donc collées en place dans leurs rainures respectives à grand renfort de mastic et de ponçage soigneux afin de restituer la forme continue des surfaces. La gravure est ensuite reprise sur les pourtours des découpes. Il faut ensuite obturer les trappes d'accès à l'armement sur l'extrados avec le même travail d'ajustage soigneux à effectuer sans abîmer les poignées d'ouverture.
Les 6 mitrailleuses très détaillées seront quasi invisibles dans les ailes. Il faut toutefois les installer pour cloisonner les orifices rectangulaires d'éjection d'étuis de cartouches et les embouts des canons en bords d'attaque.
Les volets fournis en pièces séparées sont fixés en position braquée, de même que ceux des empennages arrière et du gouvernail.
Afin de crédibiliser la particularité de cet appareil de reconnaissance photo, il est préférable de choisir les bidons supplémentaires en charge externe. Ceux-ci sont convaincants et seuls les bouchons de remplissage, un peu maigres, reçoivent une pastille de plastique afin d'augmenter leur volume.
                                                         
3/ Finitions :
Le pare brise demande un léger masticage à sa base pour s'adapter au fuselage. La verrière coulissante est correcte et peut être présentée ouverte ou fermée sans collage grâce à un crochet à l'arrière permettant ainsi de la faire coulisser dans l'encoche prévue et ses rails de guidage. Le cadre principal est fourni séparément pour faciliter sa mise en peinture. Attention à ne pas oublier de percer au préalable le trou de passage du fil d'antenne sur le sommet du dôme vitré. Ce fil est fixé derrière la plaque dorsale du pilote, son extrémité insérée à la colle cyanoacrylate dans une rondelle de profilé creux puis passé dans le vitrage pour être enfin tendu vers le haut de la queue de l'avion après fixation définitive de la verrière sur la carlingue.
On termine le modèle par l'ajout des diverses antennes dorsales en option : anneau goniométrique et mat classique, ce choix étant très bien illustré sur la notice. L'installation définitive sur le socle sera effectuée après la décoration complète de la maquette. On regrettera cependant que celui-ci ne soit pas pourvu d'une base articulée afin d'orienter le modèle dans diverses positions plus dynamiques.
                                                           
4/ Décoration :
L'appareil est entièrement aluminium semi mat (Tamiya Gloss aluminium TS 17 en bombe aérosol) au fini impeccable. Une bombe et demi de peinture est nécessaire pour couvrir correctement le modèle, en sachant que la teinte est couvrante rapidement à raison de 2 à 3 couches minimum toutes les 10 minutes environ.
Le capot est en olive drab (Humbrol 155) appliqué à l'aide de bande cache adhésive Tamiya puis lustré à la paille de fer et éraillé modestement au niveau de la gravure de surface.
Afin de rester dans l'esprit « Desk model », la maquette conserve une patine assez discrète. La gravure est soulignée par des jus brun foncé appliqué au pinceau fin par capillarité et les pales de l'hélice sont éraillées en aluminium mat et en noir sur les embouts jaunes. Quelques traces de fumée (au pastel sec frotté au coton tige) complètent les échappements.
Les décalques sont de très bonne qualité et l'adhérence est exemplaire. Elles restent toutefois fragiles et doivent être manipulées avec beaucoup d'eau pour éviter tout retrait ou cassure éventuelle. Les stencils de servitude sont nombreux mais nécessaires à cette échelle. Il faut compléter les bouchons de réservoirs (fuselage et voilure) par un marquage supplémentaire en rouge vif, oublié par le fabricant.
                                       
Conclusion :
Un modèle impressionnant, idéal pour les fans du P51, pour les pinailleurs les plus courageux et qui ont… de la place.
Nous sommes en pleine période de rééditions, profitons en !!.
                                                         
Documentation :
-Le Fana de l'aviation n° 275 (Octobre 1992).
Texte et montage : Alain Bernhard.

Remerciements à Heller pour la fourniture du modèle présenté ici.


Alain Bernhard/ Modelstories 2006

Le sachet avec la nouvelle grappe pour le F-6